Également auteur de la musique de Mercure (1924, Massine) -repris aux *Ballets russes en 1927- et de Jack in the box - composé en 1899 et monté par G. *Balanchine en 1926 également aux Ballets russes -, Satie partage avec Debussy une certaine distance vis-à-vis de la danse : pour Relâche, il écrit ainsi avec ironie une Danse sans musique destinée au personnage de la première ballerine. Pourtant, avec Parade et Relâche, son nom reste associé à des moments clés de l'histoire du ballet et nombre de ses œuvres pour piano se réfèrent à la danse : *Valses, *Cake-walks, Gymnopédies (A. *Ailey, 1970 ; P. *Lacotte, 1971) ou Gnossiennes (v. 1920, T. *Shawn ; 1926, M. *Graham ; 1975, H. *Spoerli ; 1986, P. *Martins ; 1994, E. *Feld) ; les chorégraphes affirmeront d'ailleurs souvent que toute son œuvre peut être dansée. C'est sans doute auprès de J. *Cage et M. *Cunningham qu'elle trouvera l'écho le plus fécond : Cunningham utilisera ainsi des musiques de Satie pour Idyllic Song (1944), The Monkey Dances (1948), Two Steps (1949), Waltz (1950), Rag Time Parade (1950), Septet (1953), Nocturnes (1956), tandis que le travail de Cage semble préfiguré par celui de Satie qui, pour Piège de la Méduse (1913), prépare son piano avant de jouer ou qui établit une relation d'indépendance entre Cinéma, sa composition pour Entr'acte, et les images du film.
NC, PLM
Sur la musique de Satie. B. *Romanov (Grand Couture, 1923) ; A. *Bolm (Bal des marionnettes, 1925) ; Y. *Rainer (*Three Satie Spoons, 1961) ; F. *Ashton (Monotones, 1965) ; L. *Hoving (Satiana, 1965) ; H. *Van Manen (*Squares, 1969) ; P. *Taylor (Sports and folies, 1974) ; R. *Petit (Danses de travers, 1974 ; Tout Satie, 1988) ; R. *Alston (Standard Step, 1975 ; Behind the Piano, 1979 ; Cinéma, 1989) ; S. *Linke (*Im Badewannen, 1980) ; B. *Lewitzky (Suite Satie, 1980) ; Mark *Morris (Death of Socrates, 1983 ; Pas de poisson, 1990).