Wayne EAGLING (né en 1950).
Danseur et chorégraphe canadien.
À seize ans, il se forme à la *Royal Ballet Senior School, puis intègre le *Royal Ballet en 1969, devenant principal dancer en 1975. Bien qu'il danse les rôles principaux de la plupart des grands classiques, c'est dans les œuvres courtes de K. *MacMillan qu'il déploie le mieux son talent : technicien raffiné, il souffre d'être souvent distribué au Royal Ballet dans des rôles chorégraphiés pour A. *Dowell, C. *Gable et D. *Wall, dont le style et les qualités sont très différents des siens. Il commence à chorégraphier en 1983 et signe, pour le Royal Ballet, Frankenstein, the Modern Prometheus (1985) et la Belle et la Bête (1986), qui emportent l'adhésion du public mais pas des critiques. Il travaille comme chorégraphe indépendant, surtout en Italie, avant de devenir, en 1991, directeur artistique du Ballet national des *Pays-Bas, où il choisit le plus souvent d'inviter d'autres chorégraphes.
JS, LK
Han EBBELAAR (né en 1943).
Danseur néerlandais.
Il étudie avec B. *Harkarvy, Hector Zaraspe et P. *Wilde puis rejoint le *Nederlands Dans Theater (1959-1969). Il danse brièvement à l'*American Ballet Theater (1969-1970) avec sa femme A. *Radius puis est engagé au Ballet national des *Pays-Bas dont il devient l'un des plus brillants solistes. Sa carrière est marquée par sa participation à de nombreuses créations de H. *Van Manen (Symphonie en trois mouvements, 1963 ; Essai en silence, 1965 ; Métaphores, 1965 ; Five Sketches, 1966 ; Dualis, 1967 ; Twilight, 1972, Daphnis et Chloé, 1973 ; Adagio Hammerklavier, 1973 ; le *Sacre du printemps, 1974) ou de R. *Van Dantzig (En chemin, 1970 ; Oiseaux colorés, 1971 ; Ramifications, 1973). Il se retire de la scène en 1987.
PLM
Imre Eck (né en 1930).
Danseur et chorégraphe hongrois.
Élève de F. *Nádasi, il danse à l'Opéra de *Budapest (1947-1960). En 1960, avec une douzaine de diplômés de l'Institut national de ballet, il fonde le Ballet Sopianae au Théâtre national de Pécs. Il crée les premiers ballets modernes en Hongrie, dont la Ballade de l'horreur (1961, mus. Sandor Szokolay) sur les camps de concentration, Variations sur une rencontre (1961, mus. T. Vujicsics), évocation de l'amour éphémère des jeunes, Toile d'araignée (1962, mus. L. Gulyás), où la chorégraphie explore les possibilités d'une toile métallique verticale, et As Commanded (1962, mus. V. Bukovy), consacré aux remords du pilote de l'avion qui détruisit Hiroshima. Avec Passacaglia (1965, mus. Emil Petrovics), il commence un travail de *miniatures dans lesquelles scène et salle sont confondues en un seul espace. Débutée en 1965 avec les deux ballets de B. *Bartók (le *Mandarin merveilleux, le Prince de bois) et le Concerto, également sur une musique de Bartók, sa « période hongroise » se poursuit avec le Soir d'été (1971) et Sonate (1972) de Z. *Kodály, et la Symphonie Faust (1973) de F. *Liszt. Son art culmine avec le Requiem de G. *Verdi (1976), la visualisation abstraite des Ve et VIe Symphonies de L. van *Beethoven (1978), ou encore, dans un registre plus narratif, avec son *Salomé (1980, mus. Petrovics). Avec ses dernières chorégraphies, dont Terreur (1987, A. *Vivaldi et mus. copte), Ballet bleu (1987, mus. G. F. *Haendel et L. ? ? ? ? ? Vidovzsky) et le ballet en plein air Amour (1988, mus. J.-S. *Bach), il aura composé près de deux cents œuvres pendant ses trente années comme chorégraphe principal du Ballet Sopianae, qu'il dirige aussi jusqu'en 1968, avant de céder la place à Sándor Toth, auquel succède István Herczog en 1992.
GD
Christine ECKERLE (née en 1945).
Danseuse, notatrice et pédagogue allemande.
Formée à l'École Folkwang d'*Essen, elle se spécialise dans la *notation *Laban avec Diana Baddeley et A. *Knust. En 1969, elle prend en charge le cursus de notation de l'École Folkwang, réalisant des reprises d'œuvres et des notations de cours et pièces de repertoire. Membre de l'International Council of Kinetography Laban et de l'European Seminar for Kinetography Laban, elle publie Einführung in die Kinetographie Laban en 1996, livre d'introduction à l'étude de la notation. En 1998, elle est nommée responsable du cursus danse de l'École Folkwang.
MIB
Alfredo Edel (1856 ?-1912).
Créateur de costume italien.
Parallèlement à une activité d'illustrateur pour la grande maison d'édition musicale, Casa Ricordi, il commence à dessiner avec succès les costumes des ballets de L. *Manzotti, dont Sieba (1878), *Excelsior (1881) et *Amor (1886). Il mène une carrière prestigieuse qui le conduit à travailler à Londres avec le cirque Barnum, à Paris avec différents théâtres, dont la Comédie-Française et les Folies-Bergère, et à New York pour quelques *extravaganzas. Son talent versatile et fécond, son goût pour les effets et les détails piquants en font le costumier idéal de ballets historiques à une époque où l'art noble cède le pas aux effets faciles du spectacle à sensation.
PV
Eugenia EDOUARDOVA (1882-1960).
Danseuse et pédagogue russe.
Diplômée de l'École de ballet de *Saint-Pétersbourg en 1901, elle rejoint le *Mariinski dont elle est, jusqu'en 1917, une des meilleures danseuses de *demi-caractère. Elle tourne ensuite avec la compagnie d'A. *Pavlova. En 1920, elle ouvre une école à Berlin qui devient vite très réputée. En 1938, elle quitte Berlin pour Paris où elle ouvre une nouvelle école qu'elle anime jusqu'en 1947, année où elle s'installe aux États-Unis. Pédagogue éminente, elle compte parmi ses élèves V. *Zorina, T. *Leskova, A. von *Swaine, G. *Skibine et Y. *Algaroff.
PLM
Moshe EFRATI (né en 1935).
Danseur et chorégraphe israélien.
Formé à la Martha *Graham School, il rejoint la *Batsheva Dance Company dès sa fondation. Il en devient l'étoile masculine, interprétant les rôles principaux dans les œuvres de Graham (Errand into the Maze, Diversion of Angels, The Embattled Garden), R. *Cohan et J. *Robbins. En 1974, il fonde sa propre compagnie, Koldemama (devenue Kolvedmama), et invente un système de « vibrations ressenties » qui, par des coups frappés sur le sol, permet à des danseurs mal-entendants de s'intégrer à des professionnels (Tutot, 1982). Il construit un langage puissant, tirant ses thèmes et son identité de ses origines sépharades (la Folia, 1987 ; Carmina y Turna, 1989). Son action lui vaut le prestigieux prix d'Israël.
GA