Hans KRESNIK (né en 1939). (suite)
Son œuvre entière est marquée par sa rébellion profonde contre tout système d'oppression, qu'il soit militaire dans Kriegsanlaitung für jedermann (1970), familial dans Familiendialog (1980) ou social dans Ulrike Meinhof und Wir (1990): Il laisse exploser sa rage sans concession pour que la révolte déborde la scène et s'installe chez le spectateur. Représentant le plus coriace de ce qu'il appelle la " danse combative ", il tombe parfois dans son propre piège faisant du spectateur un otage des violences que subissent les danseurs. Il est pourtant le seul à avouer, à crier, en Allemagne, la lourdeur du fardeau insoutenable que porte sa génération : comment réconcilier honneur perdu et conscience d'une faute innommable ? Héritage contradictoire dont la violence l'a marqué à jamais lors de l'assassinat de son père soldat, par des partisans slovaques.
MIB
Autres chorégraphies. Mörder Woyzek (1987) ; *Macbeth (1988).