Danseur, chorégraphe, théoricien et pédagogue italien.

Après avoir travaillé comme interprète dans le Gruppo di Danza Rinascimentale de Rome et la compagnie Calenda Maya à Florence, il crée la compagnie Il Ballarino où il affirme son propre style. A partir de 1986, il collabore avec F. *Lancelot, développant avec elle une réflexion sur l'évolution des formes de danse en Europe du XV^e au XVIII^e siècle et participant aux créations de la compagnie Ris et Danceries (Caprice, 1986 ; Tempore e Mesura, 1988). Il enseigne en Italie, en France (Cursus d'études supérieures en danse de la Sorbonne), en Suisse (Centre de musique ancienne de Genève) et, ponctuellement, un peu partout en Europe.

Spécialiste de la danse italienne de la Renaissance, auteur de nombreux articles, il allie le sens de la musique et du théâtre, la connaissance de l'art et de la poésie, et un intérêt passionné pour le Quattrocento. Sa thèse sur la danse du XV^e siècle, préparée dans le cadre d'études de philosophie en Italie, est un excellent exemple de synthèse entre la théorie et la pratique dans le domaine de la musique et de la danse ancienne. Sa profonde connaissance des sources historiques, en particulier des traités italiens du XV^e siècle et son formidable instinct pour la scène font de ses *reconstructions et créations un lieu d'échange riche et vivant entre présent et passé.

MN

Autres chorégraphies. Trionfo Tridentino (1989) ; La Veglie di Siena (1991) ; Movete al mio bel suon (1993).
Reconstructions. Euridice (1987, opéra de Jacopo Peri) ; Il ballo delle Ingrate (1986, opéra de *Monteverdi) ; Orfeo (1989, op. de Monteverdi) ; Il *Gridelino (1990, d'apr. d'*Aglié) ; Les Danaïdes (1991, op. d'Antonio Salieri) ; La Vita Humana (1990, op. de Marazzoli) ; Il ritorno di Ulisse in patria (1991, op. de Monteverdi) ; Pyrame e Thisbe (1992, d'après Théophile de Viau).
Filmographie. A Medici's Estravaganza (1990, réal. Paul Kafno, Thames TV).

Compagnie allemande attachée au théâtre de Francfort, fondée au milieu du XVIII^e s.

Acquis en 1781 par Johannes Böhm, qui en prend la direction, le théâtre accueille alors les ballets de J.- G. *Noverre. En 1792, la compagnie est transférée au nouveau Théâtre national et se développe au XIX^e siècle, donnant naissance à une tradition de ballet qui dure jusqu'à nos jours. Depuis la Seconde Guerre mondiale, elle voit se succéder de nombreux directeurs : Hans Helken (1942-1948), Franz Lutz (1948-1951), Herbert Freund (1951-1957), dont le mandat marque une période de succès, W. *Gore (1957-1959), T. *Gsovska (1959-1966) et T. *Bolender (1966-1969). L'arrivée de J. *Neumeier (1966-1973) apporte un nouveau souffle à la compagnie, mais ses successeurs - A. *Cata (1973-1977), Fred Howald (1977-1980), E. *Madsen (1980-1984) - ne peuvent maintenir le niveau. Cette alternance prend fin en 1984, avec l'entrée en fonction de W. *Forsythe : dès Gänge, sa première chorégraphie pour la compagnie, qu'il est venu créer l'année précédente, il imprime son style, ouvrant la voie vers la renommée internationale que le Ballet de Francfort connaît depuis.

BvJ

Bibliographie. H. Heil, Frankfurter Ballett von 1945 bis 1985, Stuttgart, 1986.

Danseur, professeur et maître de ballet français.

Formé par G. *Ricaux et L. *Egorova, il débute en 1936 à l'Opéra russe de Paris. Il danse aux Ballets de la Jeunesse (1937-1939), au théâtre de Lille (1940-1942), au Nouveau Ballet de *Monte-Carlo (1943-1945) et pour le marquis de *Cuevas (1946-1947). En 1947, il entre à l'Opéra de *Paris et devient *premier danseur en 1954, brillant dans les rôles de *caractère. En 1963, il est professeur à l'École de danse et ouvre un cours privé qui devient l'un des plus réputés de Paris. Directeur de la danse à l'Opéra de 1972 à 1977, il remplace la soirée hebdomadaire du mercredi par des séries de spectacles, rétablit des examens annuels volontaires, instaure les échanges d'artistes, l'enregistrement vidéo des spectacles, et la création d'un groupe expérimental. Il est le père du danseur *étoile Jean-Pierre Franchetti.

GP, MFB

Famille d'ingénieurs florentins établis en France dès 1599.

Tomaso (1571-1651), scénographe, spécialiste des cieux en mouvement perpétuel et des plaques rotatives supportant des décors construits en volume (prémices de la scène tournante), il introduit en France le système des coulisses et prolonge l'espace de la scène par des plans inclinés et des marches. Il met en scène des *ballets de cour (le Triomphe de Minerve, 1615 ; la Délivrance de *Renaud, 1617). À Saint-Germain-en-Laye, il réalise pour Henri IV des grottes animées de jeux d'eau, et construit l'aqueduc d'Arcueil (1615). *Louis XIII le nomme intendant général des Eaux et Fontaines. François (né en 1617 ) succède à son père et, avec son frère Pierre, participe de 1661 à 1687 aux grands travaux du parc de Versailles et y crée 1 400 jeux d'eau. Pierre-François, fils de François, maintient la tradition. Jean-Nicolas (mort en 1735), fils de Pierre, épouse la fille de *Lully et devient, à la mort de son beau-père, directeur de l'*Académie royale de musique (1687-1728).

CCou

Bibliographie. A. Mousset, les Francine, créateurs des eaux de Versailles, intendants des eaux et fontaines de France de 1623 à 1784, Picard, Paris, 1930.

Danseur, chorégraphe et pédagogue mexicain d'origine américaine.