Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
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François Henri Joseph CASTIL-BLAZE (1784-1857).

Historien, critique de musique et de danse français.

Il est surtout connu pour ses nombreux ouvrages, notamment la Danse et les ballets depuis Bacchus jusqu'à Mlle Taglioni (Paris, 1832) et l'Académie impériale de musique [...] de 1645 à 1855 (Paris, 1855). L'auteur y présente des instantanés de diverses époques jalonnant l'histoire de ces deux arts, sans toutefois approfondir son propos. Apprécié en son temps, sans doute pour sa documentation difficilement accessible alors, il intéresse aujourd'hui plus par son côté anecdotique que par son esprit d'analyse.

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Irene et Vernon Castle et, [Irene C., ndn ] [Foote ] (1893- 1969), de nationalité américaine, et [Blythe Vernon, dit ] [Vernon C. ] (1877-1918), de nationalité britannique.

Danseurs de société.

Vernon émigre aux États-Unis en 1907 et se produit comme comique avec le Lew Field's Comedy Repertory Company de 1909 à 1910. Irene étudie les danses de *société, épouse Vernon en 1911 et débute avec lui sur la scène professionnelle. Tout en continuant de participer aux spectacles de Lew Field, le couple devient internationalement célèbre après ses prestations parisiennes de danses de société au Café de Paris et dans le spectacle Enfin... une revue (1912). Ils se produisent à *Broadway (Watch Your steps, 1914), dans les *vaudevilles et au cinéma (The Whirl of Life, 1915, Cort Films). Ils ouvrent leur école/thé dansant, Castle House, à New York, publient manuels et musique, monnaient leur nom, leurs danses (Castle walk, Castle hesitation waltz, etc.) et leurs activités d'artistes et professeurs. Irene commence sa carrière en solo lorsque Vernon s'enrôle dans l'aviation britannique, en 1916. Après l'accident d'avion qui coûte la vie à Vernon, en 1918, Irene retourne aux *vaudevilles avec un nouveau partenaire, Billy Reardon, paraît dans des films, tel Broadway After Dark (1924, Warner Bros.), puis se retire définitivement dans les années 1940.

Ce couple emblématique d'une danse moralement correcte se rend d'abord célèbre par son interprétation des danses *animalières (turkey trot, grizzly bear, bunny hug). Il va en abandonner les pas burlesques et ce que la bourgeoisie de l'époque considère comme un désordre grossier, au profit de danses simples, gracieuses et faciles à danser. Ils vont populariser le *one-step, rebaptisé le Castle walk, le *tango, la *maxixe. On leur attribue la création du *fox trot, en association avec le chef d'orchestre James Reese Europe. En dépit de son nom, cette danse ne conservera que peu de ressemblance avec les danses animalières du début du siècle. Élégants et raffinés, ils inaugurent aussi costumes et coiffures (le fameux " Castle bob "), promouvant la mode et un certain savoir-vivre. Enfants chéris des Américains, ils influenceront un autre couple célèbre, F. *Astaire et G. *Rogers, et leurs danses seront reprises avec nostalgie dans le film The Story of Vernon and Irene Castle (1939, RKO).

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Nick Castle, [Casaccio Nicholas John, dit ] (1910-1968).

Danseur, chorégraphe, pédagogue et producteur américain.

Autodidacte, c'est avec un numéro de *flash act qu'il débute sur la scène des *vaudevilles et tourne en Europe et aux États-Unis. Il commence une carrière hollywoodienne au début des années 1930 comme professeur de claquettes à la *20th. Cent. *Fox, assiste le chorégraphe Jack Haskell et signe sa première chorégraphie avec One in a Million (1936). En 1937, il collabore avec Geneva Sawyer sur une série de comédies musicales enfantines, avant de chorégraphier pour la Fox et d'autres firmes, dont la *Paramount, de 1953 à 1962. Parmi ses films les plus connus, Swanee River (1939, 20 th. Cent. Fox) et Royal Wedding (1951, *MGM), célèbre pour la fameuse *routine de F. *Astaire au plafond. Pendant les années 1960, il travaille sur de nombreux spectacles de variétés télévisées.

Ses chorégraphies attestent une grande connaissance de la caméra et une habileté particulière à créer de charmantes séquences dansées pour les acteurs non danseurs, tels Dean Martin et Jerry Lewis. Conscient de l'importance de la prise de vue, qui doit souligner les humeurs et les mouvements essentiels, il préfère utiliser les danseurs par petits groupes et propose des routines courtes plutôt que de longs numéros dansés. Chorégraphe prolifique (près d'une centaine de films à son actif), et apprécié, son talent et son énergie survivent dans les mises en scènes cinématographiques de son fils N. Castle Junior.

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Autres chorégraphies pour le cinéma. Up the River (1938, Fox) ; Down Argentine Ways (1940, Fox) ; Hellzapoppin' (1941, Universal) ; Stormy Weather (1943, Fox) ; Thrill of Brazil (1946, Columbia) ; Here Comes the Girl (1953, Paramount) ; Anything Goes (1956, Paramount) ; That's Entertainment (1974-1976, MGM).

Alfonso CATA (1937-1990).

Danseur, chorégraphe et directeur de compagnie cubain, puis de nationalité américaine.

Fils de diplomate, il débute dans le giron de R. *Petit en 1956 puis danse pour R. *Joffrey et à Stuttgart avant d'entrer en 1965 au *NYCB. De 1969 à 1973, il assure la direction du Ballet du Grand-Théâtre de *Genève, mettant tout particulièrement à l'honneur le répertoire balanchinien. En 1983, après un nouveau séjour aux États-Unis, il prend la tête du *Ballet du Nord, inscrivant à son répertoire des pièces de G. *Balanchine ainsi que des oeuvres personnelles. Ses chorégraphies de facture classique sont marquées par une écoute musicale certaine. Sachant aborder sous un angle nouveau des classiques comme le ballet de *Faust (19XX) ou *Coppélia (19XX), il signe des œuvres plus originales comme Chabriesque (19XX) ou Douce Carmen (1975, mus. *Chtchedrine) où l'on retrouve les germes d'une exubérance toute latino-américaine.

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Autres chorégraphies. Rosamunda (1968, mus. *Schubert) ; la Nuit transfigurée (1973, mus. *Schönberg).

Edward CATON (1900-1981).

Danseur, maître de ballet, chorégraphe et pédagogue américain.

Élève de Lydia Nelidova à Moscou et d'A. *Vaganova à Petrograd, il danse dans la compagnie de *Pavlova (1924-1925), et poursuit sa carrière aux États-Unis (Chicago, compagnies de C. *Littlefield et de M. *Mordkin, *Ballet Theatre). Il devient maître de ballet au Ballet russe de *Monte-Carlo (1943), puis chez *Cuevas à plusieurs reprises, et en 1974 chez P. *Sanasardo. Il compose plusieurs ballets dont *Sébastien (1944), Lola Montez (1946), Triptyque (1950), Sérénade (1958), Fête polonaise (1959). Il enseigne aux États-Unis et en Europe, en particulier à l'École de R. *Hightower.

GP