Adolph BOLM (1884-1951). (suite)
Contrairement à la plupart des danseurs russes de son époque, il se délecte de tout ce qui est « américain ». Dès son arrivée à Chicago, il entame des collaborations avec des artistes locaux, notamment John Alden Carpenter qui compose pour lui les musiques de The Birthday of the Infanta (1919) et de la « *pantomime de jazz » Krazy Kat (1922). Le cinéma attire très tôt son intérêt : en 1922, il signe avec Danse macabre (mus. *Saint-Saëns, réal. Dudley Murphy) le premier *film de danse avec son synchronisé ; en 1931, s'inspirant d'une visite des usines Ford à Detroit, il chorégraphie pour le film The Mad Genius (réal. xxxxxx) son célèbre Ballet mécanique qu'il reprendra ensuite au San Francisco Opera, puis en 1941 il règle les séquences dansées de The Men in Her Life (réal. xxxxxx) et The Corsican Brothers (réal. xxxxxx). Il crée également de nombreuses œuvres présentées au Hollywood Bowl. Affirmant des goûts musicaux modernistes (Tansman, Szymanovsky, *Schoenberg), il est connu pour son approche populaire et progressiste de la chorégraphie. Grâce à lui une génération d'américains découvre le ballet, y compris les traditions nées de Fokine et *Diaghilev.
MK
Bibliographie. A. Bolm, « A Dancer's Days », Dance Magazine, août-oct. 1926.