Aumônier du roi, érudit et lettré français.

Spectateur assidu des manifestations données à la cour, il conçoit un ouvrage Idée des spectacles anciens et nouveaux (Paris, Brunet, 1668 et fac-sim. Minkoff 1972) dans lequel il étudie la plupart des genres en vogue : *boutade, *mascarade, *entrées (royales), et surtout *ballet. Si celui-ci est plus développé que les autres, c'est que le *ballet de cour est alors à son apogée. De Pure passe en revue tous ses composants (sujet, airs, *pas, *entrées, *figures, habits, masques, machines, récits, vers et instruments) en insistant sur leur finalité : « plaire aux yeux ». Témoignage fidèle sur le ballet au XVII^e s., ce traité intéresse aussi par les signes de l'esprit classique qui s'en dégagent. À l'exubérance des ballets de *Louis XIII et à l'absence de contraintes se substituent des règles dont celles de convenance, propreté, justesse, régularité, méthode et clarté.

ERou

Danseuse française.

Fille d'une danseuse de l'*Académie royale de musique (ARM) de Paris, elle travaille avec J. -B. *Dehesse et encore enfant se produit sous sa direction dans les ballets donnés au théâtre des Petits Appartements de Mme de Pompadour à Versailles. Engagée en 1743 à l'ARM, elle fait une brillante carrière de soliste jusqu'en 1760. Elle reprend avec succès les rôles de M. *Sallé et se distingue dans des créations remarquées. Dotée d'une jolie voix, elle met ce talent au service du rôle (chanté et dansé) de la statue dans *Pigmalion que J.-Ph. *Rameau compose à son attention et qu'elle crée en 1748.

NL