Cidalia DA COSTA (née en 1954).
Costumière portugaise.
Après une formation universitaire en arts plastiques à Paris, elle travaille dans l'atelier de costumes de Marie Grontseff (théâtre et cinéma). À partir de 1988, elle devient la collaboratrice régulière de la compagnie C. *Diverrès, tout en travaillant également pour d'autres chorégraphes dont Jean Gaudin et Loïc Touzé.
Son intérêt principal se porte sur les matières et les couleurs. Sa production pour C. Diverrès semble guidée par le désir de vêtir le couple fondateur de la compagnie : comme si elle rêvait de cintrer l'évanescence du corps de Diverrès, le costume féminin devient l'enveloppe d'une étrange irréalité jusque dans ses incarnations baroques ; à l'opposé, elle crée des costumes d'hommes sans qualités comme pour contenir la stature et l'énergie d'une danse que B. *Montet porte à l'excès. À partir de 1993, elle réalise également les costumes pour les créations de ce dernier.
PC, PLM
Asadata DAFORA (1890-1965).
Danseur et chorégraphe américain.
Né en Sierra Leone, il voyage à travers l'Afrique de l'Ouest en étudiant danses, musiques, contes populaires et dialectes. Il se rend en Europe, où il se produit dans des cabarets à Berlin (1910-1912), puis il sert dans l'armée britannique. Il étudie ensuite le chant à la *Scala et tourne dans diverses productions d'opéras, dont Aïda. En 1929, il émigre aux États-Unis pour commencer une carrière de chanteur d'opéra, qui se solde par un échec. Convaincu de la beauté particulière de l'art et de la culture africains, il décide alors de consacrer sa vie à les présenter et à les faire accepter de la critique et du public américains. Avec d'autres immigrés africains, il fonde la compagnie Shologa Oloba, qui poursuivra ses activités jusqu'à son retour en Sierra Leone, en 1960.
Exclusivement masculine à l'origine, la compagnie se produit en 1933 au Communist Party Bazaar à New York. En 1934, des femmes entrent dans sa compagnie et Dafora présente Kykunkor, or the Witch Woman, opéra dansé africain qui fait date. Cette œuvre, dont Dafora signe le livret, la musique, les danses et dont il supervise la production, raconte l'histoire d'un marié poursuivi par la malédiction d'une amoureuse dépitée en mêlant les conventions opératiques à la danse et au chant africains. Premier spectacle à révéler aux danseurs noirs le potentiel de leur héritage ethnique, Kykunkor obtient un succès retentissant qui conduira Dafora à créer par la suite plusieurs œuvres de la même veine, dont Bassa Moona (1937) et Zunguru (1938), données à *Broadway, au Carnegie Hall et au *YM-YWHA. Le groupe participe également au Federal Theatre Project (1935), au célèbre Voodoo *Macbeth (1936, m. en sc. Orson Welles), dont Dafora règle les danses, et au Negro Dance Evening de 1937 avec E. *Guy et K. *Dunham. Responsable de l'African Academy of Arts and Science, Dafora en organise le second festival (1945), qui présente, entre autres, la *Meri, Norman Coker (percussionniste africain), J. *Premice, M. *Dehn. Il forme de nombreux danseurs et percussionnistes, dont Ismay Andrews, Alphonse Cimber, J.-L. *Destiné, Alice Dinilizu, Michael Olatunji et C. *Moore. Homme de grande culture, il est considéré comme l'un des pionniers majeurs de la danse noire de concert aux États-Unis.
TDF, ESe
Autres chorégraphies. Awassa Astrige/Ostrich (1932) ; Batanga (1949).
Sabine DAHRENDORF (née en 19? ?).
Danseuse et chorégraphe allemande.
Après des études de théâtre et de danse classique et des débuts professionnels à Cologne, elle s'installe à Barcelone, où elle crée, en 1984, avec Alfonso Ordoñez, la compagnie Danat. En s'inspirant de danses et de musiques traditionnelles de la province de León, elle invente, avec Bajo Cantos Rodados hay una Salamadras (1989), un certain folklore contemporain.
JMA
Salvador DALÍ (1904-1988) .
Peintre espagnol.
Formé à l'école des Beaux-Arts de Madrid, il devient à partir de 1929, date de son deuxième séjour à Paris, l'une des personnalités les plus en vue du mouvement *surréaliste. Il développe une iconographie originale en utilisant sa méthode « paranoïaque-critique », qui, fondée sur les associations visuelles, lui permet de donner une forme identifiable à ses obsessions. Très vite célèbre, il travaille pour les Ballets russes de *Monte-Carlo et pour le Ballet international du marquis de *Cuevas. Ses scénographies, comme celle de Mad Tristan (1950, ? ? ? ? ? *Massine), sont belles et inquiétantes, mais écrasent la scène en enfermant la danse dans une réalité pétrifiée.
VR
Autres collaborations. *Massine (Bacchanale, 1939; Labyrinth, 1941) ; la *Argentinita (Café de Chinitas, 1944) ; *Eglevsky (Colloque sentimental, 1944) ; *Béjart (Gala, 1961; le Chevalier romain et la Dame espagnole, 1962, avec ? ? ? Rhallys).
Costantino Dall'Argine (1842-1877).
Compositeur italien.
Il étudie au Conservatoire de Milan et commence à composer pour le ballet avec Fantasie di un poeta a Roma d'A. *Pallerini (carnaval 1862-1863) avec qui il collabore encore pour Attea (1863), Nyssa e Saib (1867), Nerone (1877). Sa notoriété est surtout liée au succès des ballets écrits pour H. *Montplaisir (La Devâdâci, 1866 ; Brahma, 1868 ; La Semiramide del Nord, 1869 ; Le Figlie di Chèope, 1871 ; Lorelei, 1877). Il compose aussi pour G. *Rota, Ph. *Taglioni, G. *Casati, F. *Pratesi et L. *Danesi.
ATos
Dallas Ballet.
Compagnie américaine fondée en 1957.
Elle débute sous le nom de Dallas *Civic Ballet, comme une institution pédagogique municipale à but non lucratif. En 1969, G. *Skibine est nommé directeur et M. *Tallchief directrice adjointe. La Dallas Civic Ballet Academy est fondée en 1971. Skibine contribue par ses chorégraphies à un répertoire basé sur les grands classiques et des œuvres de G. *Balanchine, A. *Dolin, J. *Taras, M. *Miskovitch et Milenko Banovitch. À la mort de Skibine, en 1981, F. *Flindt lui succède jusqu'en 1989, la compagnie devenant le Dallas Ballet Youth Dancers. Elle disparaît ensuite et fait place en 1993 au Fort West -Dallas Ballet placé sous la direction de Paul Meija.
MK
Jean-Michel DAMASE (né en 1928).
Compositeur français.
Il commence très tôt le piano puis étudie la composition. Prix de Rome en 1947, il enseigne le piano à l'École normale de musique de Paris (1961-1964) et devient directeur du Conservatoire de Boulogne en 1967. Compositeur au style élégant et léger, il est l'auteur plusieurs ballets, notamment pour R. *Petit (la Croqueuse de diamants, 1950 ; Lady in the Ice, 1953, m. en sc. Orson Welles ; les Belles Damnées, 1955 ; Chemins de la création, 1963), J. *Taras (Piège de lumière, 1952 ; les Baladins, 1955), J. * Babilée (Balance à trois, 1955 ; la Boucle, 1957), et P. *Lacotte (le Roi de la nuit, 1973).
EQ