Danseur américain.

Après des débuts au Connie's Inn dans les années 1920, il danse au *Cotton Club avec D. *Ellington. Il paraît aux côtés de B. *Robinson dans la revue Blackbirds of 1928 et se produit également dans Rhapsody in Black (1931) de L. *Leslie. Danseur *excentrique, il est l'une des premières têtes d'affiche à ne pas être claquettiste. Son style, inspiré de la *shake dance, se caractérise par une ondulation générale de la colonne vertébrale qui mobilise le bassin en cercles de plus en plus larges. Jugé choquant à l'origine, il sera imité et perpétué par les rock and rollers et plus particulièrement par Elvis Presley.

ESe

Danseuse, chorégraphe et directrice de compagnie néerlandaise.

Après avoir été élève à l'École Folkwang d'*Essen, elle retourne aux Pays-Bas, fonde sa propre école et se produit en récital. En 1945, elle crée le *Scapino Ballet, compagnie spécialisée pour le jeune public, qu'elle dirige jusqu'en 1970, ainsi que la Scapino Dansacademie, école de danse ouverte aux amateurs et aux professionnels. Après son départ de la compagnie, bientôt rebaptisée Scapino Rotterdam, elle se consacre à la réalisation d'un de ses rêves : l'ouverture d'un théâtre pour enfants, projet qui se concrétise en 1976.

Animatrice infatigable, elle signe, pendant les premières années du Scapino Ballet, de nombreuses chorégraphies dans lesquelles elle se produit elle-même, parvenant à convaincre peintres, écrivains, compositeurs et, par la suite, d'autres chorégraphes à collaborer avec sa compagnie. Réputée pour son imagination intarissable, elle privilégie la production de ballets narratifs introduits sur scène par Scapino, personnage de la *commedia dell'arte incarné par Tom De Graaf, créant ainsi un lien vivant avec les enfants qui forment le public. Honorée de nombreuses distinctions, elle donne son nom à un prix qui récompense le théâtre pour jeune public.

PLM

Bibliographie. H. Snoek, Danse et ballet, éditeur ? ? ?, Rotterdam, 1956.

Danseur américain.

Réputé comme le meilleur danseur du *Savoy Ballroom depuis son ouverture en 1927 jusqu'au début des années 1930, il forme une troupe professionnelle les Shorty Snowden Dancers, travaille avec l'orchestre de Paul Whiteman et paraît dans un film, After Seven (1929, réal. XXXXXX). Utilisant sa petite taille comme un atout, il va jusqu'à se parodier avec humour dans un pas qui perdure dans le vocabulaire de la danse *jazz, le Shorty George, exécuté genoux pliés en balançant de droite et de gauche et en exagérant sa proximité du sol. Sa partenaire, Big Bea, le domine de sa taille imposante et, souvent, à la fin de leur *routine, elle l'emporte sur son dos hors de la piste de danse. Célébré par Count Basie dans son succès Shorty George, il inspire à Frankie Manning les premières acrobaties du *Lindy hop qu'il aurait lui-même baptisées de ce nom.

ESe

Danseur, chorégraphe et pédagogue italien.

Originaire de Rome, il se produit à Naples (saison 1741-1742), Londres, Berlin (où il danse avec la *Barberina), Vienne (où il est associé à F. *Hilverding, 1756-1757) et Venise. À Paris, il danse à l'*Académie royale de musique (1744, puis 1748-1752), puis est nommé *maître de ballet à la Comédie-Française (1753) et à la Comédie-Italienne ( avec J. -B. *Dehesse, 1758-1760). Après un passage au *Covent Garden de Londres, il part en 1774 pour les États-Unis (New York, Philadelphie, Charleston) où il enseigne le *menuet, l'*allemande et le *cotillon. Il signe de nombreux *ballets pantomimes, la plupart sur des musiques composées par son frère aîné, Charles Sodi (les Mandolines et la Cornemuse, 1744 ; les Jardiniers ou les Ciseaux, 1745 ; le Bouquet, 1749 ; les Amusements champêtres, 1753 ; le Cocagne ou les Jours gras à Naples, le Marché hongrois, les Préparatifs de la vendange, 1759). Courtes et de caractère léger, parfois pour seulement deux ou trois interprètes, ces œuvres en font l'un des précurseurs du *ballet d'action à Paris.

NL

Compagnie bulgare fondée en 1908.

Vierge de toute tradition du fait de la tutelle ottomane sur le pays jusqu'en 1878, le ballet bulgare se développe sous la double influence des tournées des danseurs russes qui se multiplient après la révolution de 1917 (M. *Froman, V. *Krieger, B. *Kniaseff, T. *Karsavina, etc.), puis de celles des danseurs allemands qui suivent le coup d'État fasciste de 1923 (sœurs *Wiesenthal, G. *Bodenwieser, V. *Kratina). C'est sur ces bases que la compagnie prend son essor, sous la direction de Peso Radoev (1912-1926) et surtout de son successeur, Anastas Petrov (1927-1961).

Formé à Berlin par Evguenia Edouardova (1923-1925), ancien danseur du ballet de l'Opéra de *Berlin (1925-1927) alors dirigé par M. *Terpis, Petrov fonde la première école professionnelle du pays, d'où sortiront les principaux solistes de la compagnie dont Liliana Beron, Kalina Bogoeva et Krasimira Koldamova. Dès 1928, il monte un *Coppélia qui sera suivi de nombreux autres grands classiques, dont certains montés par Maximilian Froman. Parallèlement, le courant allemand est accueilli au sein de la compagnie, grâce, notamment, à Maria Dimova, disciple de R. *Laban et M. *Wigman, qui chorégraphie en 1942 Nestinarka [le Danseur de feu], drame dansé sur une musique de Marin Goleminov. Cette œuvre renforce le développement de productions d'inspiration nationale que Petrov inaugure avec le Dragon et Jana (1937, mus. E? ? ? ? Manolov) et qu'il poursuivra jusqu'à la fin de son mandat (Orphée et Rhodope, 1961, mus. C? ? ? ? Cvetanov), tandis que, à partir de l'instauration du régime communiste en 1944, de nombreuses œuvres de chorégraphes soviétiques viennent s'inscrire au répertoire.

Durant les années 1960 se révèlent de nouveaux chorégraphes bulgares, tels Bogadanov Kovacev et Petar Loukanov, alors que le ballet est dirigée de 1961 à 1973 par Nina Kiradzieva, ancienne danseuse de la compagnie formée en Russie auprès de R. *Zakharov, qui poursuit la politique de Petrov, de même que ses successeurs, G. Abratchev, puis Vera Kirova.

PLM

Danseur, chorégraphe et pédagogue russe.