Salvatore VIGANÒ (1769-1821). (suite)
Longtemps considéré comme un artiste sans égal, S. Viganò compose souvent les musiques de ses ballets et adapte également des morceaux d'autres compositeurs, dont J. *Haydn, W. A. *Mozart, L. van *Beethoven et G. *Rossini. Il collabore également avec J. *Weigl à Vienne et Peter Lichtenthal à la Scala. Ses créations, aussi bien comiques que tragiques, révèlent un grand métier et de solides références à l'art antique. Dans ses *choréodrames, il fond ses propres visions poétiques dans un dessin unitaire et cohérent, faisant surgir logiquement les *ballabiles et *pas de deux des structures dramatiques. Si G. *Angiolini a réalisé l'union de la musique et de la danse dans sa « pantomime mesurée », désormais le « chant muet » de S. Viganò unit danse, *pantomime et musique dans d'authentiques « symphonies dansées » qui résolvent par l'équilibre des parties la dichotomie entre danse pure et *pantomime au cœur des recherches et des polémiques sur le *ballet d'action. Ses fresques choréodramatiques, où des actions différentes se déroulent sur différents plans scéniques, s'animent dans des séquences successives soutenues par des musiques et des scénographies qui conjuguent le merveilleux du *baroque aux exigences du vraisemblable poursuivies par le nouveau théâtre.
CCe
Bibliographie. E. Raimondi (sous la dir. de), Il Sogno del coreodramma : Salvatore Viganò, poeta muto, éditeur ? ? ?,