Gertrude SHURR (1905-1992).
Danseuse et pédagogue américaine d'origine lituanienne.
Membre du *Denishawn Dancers (1925-1927), elle danse par la suite dans les compagnies de D. *Humphrey (*Water Study, 1928) et de M. *Graham (Celebration, 1934). Elle commence son œuvre pédagogique auprès de celle-ci. En 1939, elle fonde avec M. *O'Donnell le San Francisco Dance Theater et par la suite l'O'Donnell-Shurr Studio à New York, où elle dispense un enseignement réputé, basé sur les oppositions dynamiques et les tensions des lignes de la première période grahamienne.
MDS
Bibliographie. G. Shurr, Modern Dance : Techniques and Teaching, éditeur ? ? ?, ville ? ? ?, date ? ? ?. Mason Fr., « G. Shurr », Ballet Review 20, Nr. 1, été 1992.
Takeuchi SHUSAKU (né en 1948).
Chorégraphe et metteur en scène japonais.
Né au Japon, il étudie la peinture à Osaka et le design à Tokyo. Il commence à s'intéresser aux arts de la scène dans la mouvance des révoltes étudiantes et artistiques du Japon de 1968. En 1973, il s'installe à Amsterdam et fonde le Shusaku & Dormu Dance Theater. Au croisement de la danse, du mime et du théâtre, les spectacles qu'il crée au début des années 1980 sont remarqués pour leur puissance visuelle et les évocations oniriques qui en découlent. Il conçoit également de spectaculaires «environnements» réalisés dans des sites spécifiques (usines désaffectées, places, etc.).
JMA
Jean SIBELIUS (1865-1957).
Compositeur finlandais.
Né dans une famille ne parlant que le suédois, il entre dans une école finlandaise à onze ans, juste après ses premiers essais de composition. Il commence l'étude du violon à quatorze ans, avant de s'inscrire en droit à l'université de Helsinki (1885). Profondément marqué par son professeur de composition Martin Wegelius, il parfait sa formation à Vienne et à Berlin en espérant y faire une carrière de violoniste. Ferruccio Busoni tente en vain de l'introduire auprès de J. *Brahms. De retour en Finlande en 1891, la monumentale symphonie avec chœurs, Kullervo (1892), inspirée de l'épopée nationale finlandaise Kalevala qui le hante depuis son adolescence, lui assure une renommée immédiate (elle sera chorégraphiée par U. *Gadd en 1975 et I. *Eck en 1976). De symphonie en symphonie, l'originalité de son style s'affirme, évoluant d'une inspiration patriotique à une pensée formelle où l'innervation organique des cellules mélodiques supplante la pensée thématique classique, tout en maintenant un profond enracinement dans la nature et la mythologie scandinave.
Si l'on excepte la pantomime tragique *Scaramouche , il n'a pas composé expressément pour la danse. Destinée originairement au théâtre, la Valse triste (1904) est rapidement appropriée par la scène chorégraphique (1922, G. *Balanchine ; 1949, H. *Lander ; 1963, C. *Bessy ; 1985, P. *Martins ; 1992, R. *Petit), fortune partagée par le cygne de Tuonela (1948, I. *Saxelin ; 1959, F. *Staff ; 1965, A. *Dolin ; 1982, D. *Bintley). Alors que F. *Ashton associe sa musique à la poésie de Tennyson (The Lady of Shalott, 1931), M. *Béjart la confronte au monde de Rilke (Élégie pour elle, L..., aile!, 1989) .
BT
Sur la musique de Sibelius. J. *Cranko (Sea Change, 1949) ; W. *Gore (Confessional , 1941 ; Antonia, 1949 ; Ginevra, 1956).
Dame Antoinette SIBLEY (née en 1939).
Danseuse et administratrice britannique.
Formée à la Cone-Ripman School et à la *Royal Ballet School, elle intègre le *Sadler's Wells Ballet en 1956, devenant principal dancer en 1960. Danseuse très musicale, au style très pur, interprète de tous les grands rôles du répertoire, elle forme avec A. *Dowell l'un des couples les plus durables de la danse classique. Très appréciée dans les œuvres de F. *Ashton et de K. *MacMillan, elle crée pour ce dernier des rôles dans Symphony (1963), *Anastasia (1971), Triad (1972), Pavane (1973), Histoire de Manon (1974), tandis qu'elle inspire à Ashton le rôle de Titania dans The *Dream (1964) et crée pour lui Monotones (1966), Jazz Calendar (1967), *Enigma Variations (1968) et Meditation from Thais (1971). Elle démissionne en 1979 mais revient danser, en 1981, dans *Hamlet de R. *Helpmann et quitte la scène en 1989. Elle préside la Royal Academy of Dancing à partir de 1991.
CH
Bibliographie. N. Dromgoole, Sibley and Dowell, éd., lieu, 1976 ; M. Clarke, Antoinette Sibley, éd., lieu, 1981 ; B. Newman, Antoinette Sibley: Reflections on a Ballerina, éd., lieu, 1986.
George SIDNEY, [GREENFIELD Samuel dit - ] (né en 1911).
Réalisateur et producteur américain.
Acteur durant son enfance, coursier, ingénieur du son, monteur, assistant réalisateur, metteur en scène de seconde équipe puis cinéaste à part entière à partir de 1941 (You'll never get rich, chor. R. *Alton, avec F. *Astaire et R. *Hayworth), son goût éclectique lui vaut de réaliser des films musicaux à la *MGM tels que Thousands Cheer (1943) et Anchors Aweigh (1945, chor. S. *Donen) qui voit Tom et Jerry rencontrer G. *Kelly. Il est aussi celui à qui l'on doit les prouesses nautiques d'Esther Williams et de multiples naïades dans Bathing Beauty (1944) et l'apparition de J. *Garland dans un cadre westernien (The Harvey Girls, 1946). Bénéficiant de la vogue du genre à la MGM du début des années 1950, il est également associé à *Annie get your gun (1950), Show Boat (1951, chor. Alton) avec Howard Keel et Ava Gardner, *Kiss Me Kate (1953), brillante variation musicale sur le thème de La Mégère apprivoisée, et Jupiter's Darling (1955) avec G. et M. *Champion, où Hannibal chante avec la voix d'Howard Keel face à Esther Williams. Passé de la MGM à la *Columbia, Sidney réalise *Pal Joey (1957) puis Bye Bye Birdie (1963, chor. O. *White) avec une Ann-Margret survoltée. De retour à la MGM, il signera l'un des rares très bons films d'Elvis Presley Viva Las Vegas (1964) avec de nouveau Ann-Margret. Il est aussi le réalisateur de deux des chefs-d'oeuvre du film de cape et d'épée, les Trois Mousquetaires (1948) avec G. Kelly et Lana Turner et Scaramouche (1952) avec Stewart Granger dans lesquels les duels sont conçus et chorégraphiés comme de véritables ballets.
PBr
Marcia SIEGEL (née en 1932).
Critique et historienne américaine.
Formée au Connecticut College ainsi qu'en *Laban Movement Analysis, elle collabore notamment au Soho Weekly News et à la Hudson Review, et fonde en 1964 Dance Scope. Militante de la modernité, pédagogue, elle forme plusieurs générations de critiques de danse (au West Coast Intitute for Dance Criticism, et à New York University). Son ouvrage majeur, The Shapes of Change (Univ. of California Press, 1979), retrace une histoire de la modernité américaine à partir de ses œuvres marquantes, et demeure aujourd'hui encore une référence de l'école descriptive de la critique américaine. Elle est également l'auteur d'une biographie de D. *Humphrey, Days on Earth, et de 3 collections d'articles : At the Vanishing Point (Saturday Review Press,
GV