Arthur SAINT-LÉON (Paris 1821-1870). (suite)
Durant toute sa vie Saint-Léon se montre un artiste exigeant conjuguant avec talent réflexion théorique et expérience pratique. En tant que musicien il est conscient de l'importance de la qualité de la partition musicale d'un ballet. Si C. *Pugni est son musicien attitré pour la plupart de ses chorégraphies, c'est le nom de L. *Delibes, compositeur de Coppélia, qui restera surtout associé au sien. Par le dialogue fécond qu'il entreprend avec ce dernier, relayé par une correspondance abondante, Saint-Léon instaure une nouvelle relation entre compositeur et chorégraphe, fondée sur une collaboration étroite, dont s'inspirera plus tard M. *Petipa. Il s'ensuit une œuvre musicale puissante qui, tout en servant fidèlement l'argument chorégraphique, garde sa valeur intrinsèque. Ainsi, à une époque où la musique de ballet est dévalorisée, Saint-Léon crée le ballet *symphonique dont la partition peut, selon le critique musical É. Vuillermoz, " passer sans dommage du théâtre au concert ". L'intérêt qu'il accorde à la musique est à l'origine d'une nouvelle approche de la *notation du mouvement développée par lui dans son traité Sténochorégraphie (
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