Firme cinématographique américaine fondée en 1923 par les frères Warner.

À l'origine, tout semble destiner la Warner à se lancer, plus que les autres firmes hollywoodiennes, dans la *comédie musicale : la production de The Jazz Singer (1927, réal. Alan Crosland) avec Al Jolson, premier long métrage sonore ; la collaboration de B. *Berkeley (1933-1939) qui lui permet d'être à l'époque la première firme productrice de films musicaux (*42^eRue, Footlight Parade, la série des Gold Diggers, etc.) ; la présence de Ruby *Keeler et Dick Powell, qui forment un couple célèbre alors que Berkeley aligne boys et girls comme à la parade. Mais, délaissant le musical pour le film noir ou le western, la Warner ne retrouvera plus jamais ce filon. Berkeley rejoindra la *MGM et la firme se contentera de faire chanter Doris Day, de permettre à George Cukor de diriger J. *Garland dans A Star is Born (1954) puis portera à l'écran des succès de *Broadway tels The *Pajama Game (1957) et *Damn Yankees (1958) co-réalisés par S. *Donen et G. *Abbott et *My Fair Lady (1964, réal. Cukor, avec Rex Harrison et Audrey Hepburn).

PBr

Danseur, pédagogue et historien canadien.

Né en Floride, il étudie avec Tatiana Grantseva, M. *Cunningham, A. *Tudor et L. *Chiriaeff. Danseur au Metropolitan Opera Ballet de New York (1957-1959), premier danseur au Théâtre français de la Danse (1969-1970) et au Ballet de l'Opéra de Cologne (1970-1971), c'est toutefois aux *Grands Ballets canadiens qu'il fait l'essentiel de sa carrière : entre 1961 et 1979, il y danse les rôles principaux de répertoire et de création, tels Tommy (1970, F. *Nault) et Cérémonie (1972, Nault). Artiste invité du Groupe de la place Royale durant les années 1960, il participe aussi aux ateliers de la *Judson Church de J. *Waring et Aileen Passloff. Le court métrage primé Pas de deux (1969, réal. Norman MacLaren) rend hommage à son talent. Depuis 1979, il se consacre à l'histoire de la danse.

IVT

Dance director américain.

Pianiste de *vaudeville réputé pour sa façon de syncoper la musique classique, il signe ses premières chorégraphies pour le *chorus de By The Sad Sea Waves (1899). Entre 1901 et 1913, il crée des routines de vaudeville pour O. *Hammerstein, met en scène des spectacles à New York, Chicago, Londres, travaillant pour Lew Fields et les frères *Shubert. En 1916, il collabore avec F. *Ziegfeld, contribuant à la mise en scène de six saisons des *Ziegfeld Follies (1916-1919, 1922, 1923) et de cinq des Midnight Frolics (1915-1919). Après 1918, il s'essaie aux *prologues, et ses efforts dans ce domaine vont influencer les débuts du cinéma musical.

Considérant la formation du chorus comme une science, il établit un système hiérarchique de cinq catégories fondées sur la taille, chacune recevant un apprentissage technique spécifique et différent. Codifiant aisément de nombreuses informations, très influencé par F. *Delsarte et les exercices de gymnastique de Per Henrik Ling, il va compléter la formation de grands artistes tels Fred et Adele *Astaire, M. *Miller, A. *Pennington. *Dance director prolifique, il a mis en scène plus de trois cents spectacles musicaux et deux cents vaudevilles.

ESe

Danseur américain.

Après des études à la *High School of the Performing Arts, il se produit, sous le nom de Wendelken, avec les compagnies de Norman Walker et P. *Sanasardo avant d'intégrer le *Harkness Ballet pour sa première saison, en 1965. Il devient ensuite la vedette des matinées du *Joffrey Ballet (1970-1975), notamment pour son interprétation dans Sacred Grove on Mt. Tamalpais de G. Arpino et dans *After Eden (J. *Butler) où, lors de la reprise de 1972, il interprète, presque nu, le rôle d'Adam qu'il dansera souvent par la suite. Sa beauté hardie fait sensation dans *Billy the Kid qu'il danse à l'*American Ballet en 1976 et assure ensuite le succès de sa compagnie, Dancers, fondée en 1978 et financée par l'actrice américaine Joanne Woodward.

MK

Maître à danser, théoricien et chorégraphe anglais.

Appuyé par ses aînés Isaac, maître à danser à la Cour, puis par Thomas Caverley, pédagogue réputé, qui tous deux ont joué un grand rôle dans l'essor de l'école anglaise de danse française à la fin du XVII^e s., Weaver déploie une importante activité de théoricien et de créateur, visant à lutter contre le préjugé puritain défavorable à la danse et à développer celle-ci à travers une démarche quasi scientifique.

Concurremment avec P. *Siris, il fait connaître en Angleterre les travaux de R. A. *Feuillet : l'Orchesography (1706) est une traduction de la Chorégraphie, avec adjonction de pas typiquement anglais (Contretems with a Bound, Sissone with a Contretems, etc.) ; A Small Treatise of Time and Cadence in Dancing (1706) traduit le Traité de la cadence. Weaver réalise également les premières publications de danses d'Isaac (1706-1707).

Dans les Anatomical and Mechanical Lectures (1721), dédiées à Caverley, il cherche à fonder rationnellement l'enseignement de la danse sur une analyse du mouvement du corps. De la description du squelette et des muscles, il aboutit aux Rules [règles] de la danse, codifiant notamment les équilibres, les bras d'opposition et les pas les plus simples (demi-coupé, *coupé, pas *grave, *jeté, *contretemps), et plaidant pour la collaboration de la danse et de la musique avec la rhétorique et la peinture.

Par ailleurs, Weaver est le premier promoteur et théoricien du ballet d'action. À côté de ses propres créations, il publie An Essay Towards an History of Dancing (1712), partiellement repris dans The History of the Mimes and Pantomimes (1728) et dans lequel il cite en exemple la *pantomime noble et expressive des anciens. Nombre de ses idées se retrouveront chez L. de *Cahusac et J. G. *Noverre, avec cette particularité qu'il est persuadé des possibilités ouvertes dans ce sens par la *notation chorégraphique Feuillet.