Régis OBADIA (née en 1958).
Danseur et chorégraphe français.
Né à Oran (Algérie), il se forme à Paris, parallèlement à ses études avec F. et D. *Dupuy (1976-1979). C'est la qu'il rencontre J. *Bouvier : hormis un passage chez F. *Verret, leurs carrières de danseurs et de chorégraphes sont dès lors intimement mêlées de leur premier duo Regard perdu et la fondation de la compagnie L'Esquisse en 1980 à la codirection du *CNDC-*CCN d'Angers depuis 1993.
IF, PLM
Donald O'CONNOR (né en 1925).
Danseur américain.
Il débute à trois ans sur la scène des *vaudevilles dans le numéro de *flash act de ses parents, acrobates issus du cirque. Il apprend la comédie, l'acrobatie et les *claquettes en tournant avec sa famille dans les tours circuits du genre. Découvert par Hollywood en 1938, il commence une carrière cinématographique prospère avec Sing You Sinners. Sous contrat avec la *Universal, il se produit dans de nombreux films des années 1940 dont Mister Big (1943), The Merry Monahans (1944) chorégraphiés par L. *Dapron et tourne jusqu'à une vingtaine de films par an après la guerre. En 1952, il atteint le zénith de sa carrière en faisant équipe avec G. *Kelly dans le classique *Singing in the Rain (1952, *MGM). Il change alors son style de danse, pour devenir ce qu'il appelle un « danseur total », utilisant tout le corps. Son numéro irrésistible, « Make Them Laugh », qu'il doit probablement à sa formation dans les tournées de vaudeville avec les grands comiques de l'époque, demeure l'une des routines les plus drôles jamais filmées. Il paraît également dans Call Me Madam (1953), There's no Business like Show Business (1954) et Anything Goes (1956, *Paramount), où il danse et s'affirme comme chanteur aux côtés d'Ethel Merman. Pendant les années 1960 et 1970, il participe à des films et des émissions dramatiques, mais danse peu.
ESe
May O'DONNELL (née en 1909).
Danseuse, chorégraphe et pédagogue américaine.
Élève de M.*Graham, elle en devient une de ses plus remarquables solistes (1932-1938, 1944-1952), créant des rôles notamment dans *Appalachian Spring (1944), Cave of the Heart (1946) et *Dark Meadow (1946). Également danseuse chez J. *Limon (1941-1943), à partir de 1945 elle se produit dans ses propres compositions et fonde sa compagnie en 1949. Pédagogue réputée, elle enseigne dès 1939 à San Francisco dans le studio qu'elle ouvre avec G. *Shurr, et par la suite dans leur studio commun à New York. En 1974, elle fonde la Concert Dance Company.
MDS
Chorégraphies. So Proudly We Hail (1940) ; Suspension (1943 ; repr. 1972,
Bibliographie. « A Conversation with May O'Donell », Ballet Review, vol. 9, 1, 1981.
ODUMS, [Rick Richard, dit ] (né en 1955).
Danseur, chorégraphe et pédagogue américain.
Diplômé de la High School of Performing Arts de Houston, il danse au sein de grandes compagnies (dont le Ballet de l'Opéra de Houston) et dans de nombreuses *comédies musicales. Des chorégraphes, tels T. *Beatty, L. *Johnson, le choisissent comme assistant, et il signe sa première chorégraphie à la scène pour D. *Allen et G. *Hines avec Guys and Dolls (1979). Directeur artistique et chorégraphe du Contemporary Chamber Dance Group à New York, il paraît également au cinéma et au théâtre et crée pour la télévision avant de venir s'établir définitivement en France en 1979. Tout en poursuivant une carrière de professeur et de chorégraphe international (Ballet national de *Norvège, Opéra de Dortmund), il produit des spectacles pour les télévisions européennes, chorégraphie pour des étoiles de la danse française (P. *Dupond), pour le cinéma (les Uns et les Autres, 1980, réal. Claude Lelouch) et les comédies musicales, dont la Vie en bleu (1997). Propagateur infatigable de la danse *jazz, il fonde sa propre compagnie (1983) et transmet sa démarche et son style au sein de son école parisienne depuis 1988.
Danseur puissant, il allie la précision de la danse classique à la sensualité et au rythme de la danse jazz. Son travail chorégraphique s'épanouit dans l'utilisation de groupes importants et manifeste souvent un état de corps jubilatoire. Considérant le jazz comme une entité musique-danse tournée vers l'expressivité, il l'utilise pour traiter de thèmes dramatiques et parler le langage de l'émotion.
ESe
Jacques OFFENBACH (1819-1880).
Compositeur allemand naturalisé français.
D'abord connu comme virtuose du violoncelle, il est musicien de différents orchestres dont celui de l'Opéra Comique avant de devenir chef-d'orchestre à la Comédie-Française. Il commence à se faire connaître du public grâce à des opérettes. Il aborde ensuite l'opéra-comique, puis l'opéra pour parvenir à l'aboutissement que réprésente les Contes d'Hoffmann (1881). Servi par une excellente interprète, Hortense Schneider, il est la personnalité musicale la plus représentative du Second Empire.
Il ne compose qu'un seul ballet, le *Papillon (1860) pour M. *Taglioni, qui annonce ceux de P. *Tchaïkovski par sa mélancolie, mais la plupart de ses opérettes comprennent une scène dansée dont le choix des mesures est le plus souvent dicté par les danses de l'époque. Très au fait de la mode, il introduit dans ses opéras *valses, *galops et *mazurkas, et même le *cancan dans le galop d'Orphée aux enfers. Les chorégraphes du xxe siècle trouveront ainsi une source d'inspiration dans la Vie parisienne (*Gaîté parisienne, 1938, L. *Massine ; autre vers., 1978, M. *Béjart) ou la Belle Hélène (Helen of Troy, 1942, D. *Lichine ; 1955, la Belle Hélène, J. *Cranko ; Pâris, 1977, N. *Schmucki). les Contes d'Hoffmann seront abordés chorégraphiquement tout d'abord au cinéma avec Massine et F. *Ashton (1951, réal. M. Powell et O. Preminger) avant d'être porté à la scène (1961, Béjart ; 1972, P. *Darrell ; 1974, P. *Lacotte ; 1982, R. *Petit ; 1992, L. *Vaculik).
NC
Sur la musique d'Offenbach. A. *Bolm (Little Circus, 1925) ; M. *Fokine (*Barbe-Bleue, 1941) ; A. *Tudor (Offenbach in the Underworld, 1955) ; Ashton (la Chatte métamorphosée en femme, 1983) ; H. *Spoerli (la belle vie, 1987) ; R. *Hynd (les Liaisons amoureuses, 1989).
Luboš OGOUN (né en 1924).
Danseur, chorégraphe et pédagogue tchèque.