Danseur, chorégraphe et directeur de compagnie français.

Il étudie au Conservatoire régional de Tours, puis à l'École de R. *Hightower à Cannes. Lauréat du prix de *Lausanne en 1977, il est engagé par J. *Neumeier et devient soliste du Ballet de *Hambourg. Revenu à Tours en 1983, il prend la tête du Ballet de Tours, qui devient *Centre chorégraphique national (CCN) en 1989. Il crée une vingtaine de ballets pour cette compagnie, dont Juliette et Roméo (1985), tout en étant invité comme chorégraphe par de nombreuses autres troupes. Nommé directeur artistique des Ballets de *Monte-Carlo en 1993, il y mène une politique très dynamique de création et de tournées. Son style néoclassique très moderne et personnalisé trouve l'une de ses plus parfaites réalisations dans Roméo et Juliette (1996).

GM

Autres chorégraphies. Thème et Quatre Variations (1987) ; Bêtes noires (1993) ; Dov'e la lune (1994) ; Home Sweet Home (1994) ; Vers un pays sage (1995) ; Concert d'anges (1996) ; In volo (1997) ; Recto verso (1997) ; l'Île (1998) ; Cendrillon (1999).

Danseuse et *maître de ballet russe.

Elle est formée à l'École de danse du *Kirov où elle suit les cours d'Elena Chiripina. Elle se produit avec cette troupe de 1959 à 1970, année où elle passe à l'Ouest. Elle entre alors au *Royal Ballet, commençant une grande carrière internationale. Quand les conditions politiques le permettent, elle donne à nouveau quelques représentations avec le Kirov (1988, 1989). Maître de ballet exigeant, elle remonte plusieurs classiques : *Paquita (1973, *ABT), la *Bayadère, (1974, ABT ; 1984, *Grands B. canadiens ; 1989, *Royal B.), le *Lac des cygnes (1984,*London Fest. B.).

Très jeune, elle s'impose comme une grande *Giselle (1959), diaphane et poétique, mais c'est le *Lac des cygnes (1964) qui la révèle inégalable de musicalité, avec ses cambrés et ses mouvements de bras qui la transforment littéralement en oiseau blessé par le destin. Son passage à l'Ouest lui offre la possibilité de diversifier ses rôles en dansant les grandes œuvres modernes (*Eugène Oneguine, J. *Cranko ; Voluntaries, *Tetley ; *Notre-Dame de Paris, le *Jeune Homme et la Mort, R. *Petit). J. *Robbins crée pour elle Other Dances (1976) et M. *Béjart *Méphisto Waltz (1979). Comédienne accomplie, elle ne se limite pas aux rôles romantiques : elle est une coquette spirituelle (*Don Quichotte), ou une séductrice provoquante (l'Histoire de Manon, *MacMillan ; *Carmen, Petit, qui chorégr. pour elle l'Ange bleu, 1985). Son histoire et son talent font d'elle une des légendes de la danse du XX^e siècle.

SJM

Filmographie. Ballerina (série documentaire pour la télév., BBC, 1987).

Danseur et chorégraphe français.

Formé à la danse classique, lauréat du Concours de Lausanne en 1977, il est engagé à l'Opéra de *Paris. En 1978, il entre au *Ballet du Rhin, puis rejoint le Ballet Théâtre Français de *Nancy (1980-1986). Il commence alors à chorégraphier (prix Volinine en 1984, prix de Nyon en 1984 et 1985). En 1986, il fonde sa propre compagnie, Temps présent, installée à Élancourt, puis à Saint-Étienne en 1992, avant de devenir, en 1998, *Centre chorégraphique national (CCN) de Biarritz, statut inauguré avec Casse-Noisette.

Fondant son langage sur une technique académique évolutive, il développe un style néoclassique des plus purs. Il est, en France, une des rares fortes personnalités aptes à relayer les grands créateurs néoclassiques du XX^e siècle.

GM

Autres chorégraphies. Quatuor op. 3 (1984) ; Folksongs (1986) ; Élégie (1987) ; l'Amour sorcier (1988) ; Crossways (1988) ; les Illuminations (1989) ; les Sylphides (1990) ; Quatuor n° 8 (1992) ; la Fleur de pierre (1994) ; l'Après-midi d'un faune (1995) ; Blé noir (1995) ; Ballet mécanique (1996) ; Carmen (1996) ; Bal solitude (1997) ; Carillon (1998) ; le Cid (1998) ; Ouverture cubaine (1998) ; Pierre de lune (1998).

Abréviation de Maly Gosoudarstvenny Operny Teatr [Petit Théâtre d'opéra d'État],

Second théâtre lyrique de *Saint-Pétersbourg (aussi connu sous l'appellation familière de Maly) devenu aujourd'hui Théâtre d'Opéra et de Ballet M. P. Moussorgski de Saint-Pétersbourg.

ESou

Danseuse et pédagogue espagnole.

Danseuse au *Liceo, férue de techniques de danse américaines, elle ouvre à Barcelone, en 1967, la première école de jazz et de danse moderne, un des creusets de la danse contemporaine en Catalogne, d'où sortiront les danseurs-chorégraphes Avelina Argüelles, Francesc Bravo ou C. *Gelabert.

JMA

Danseur, chorégraphe et pédagogue français d'origine tchèque.

Issu d'une famille cultivée, il quitte en 1911 sa Bohème natale pour poursuivre à Paris des études musicales. Vers 1915-1920, sa rencontre avec la danse d'I. *Duncan est décisive. Il abandonne le chant pour se consacrer à la danse *libre. Nourri de l'observation des mouvements de la nature et du monde animal, il développe son propre style et élabore ses principes du mouvement naturel humain : la base des mouvements est la marche ; le plexus solaire est le centre du mouvement ondulatoire ; la colonne vertébrale est l'arbre de vie du mouvement ; le rythme est celui ternaire du balancier ; l'économie de l'effort est recherchée. Ses solos présentés lors des récitals en 1923, 1931 et 1948, illustrent sa recherche d'un synchronisme organique entre la danse et la musique : le Désir (mus. L. van *Beethoven), Pensée constante (mus. J. *Brahms), dédiée à Isadora Duncan, Grande Valse brillante (mus. F. *Chopin), le Petit Berger (mus. C. *Debussy), les Ombres heureuses (mus. C. W. *Glück), la Révolution (mus. S. *Rachmaninov).

Naturiste, mystique, continuateur de la danse libre, il prône la danse comme pratique holistique, comme un art de vivre. Dans son enseignement, qu'il débute après 1945 à Paris, il incorpore des coordinations de gestes dansés telles lancer, recevoir, appeler, semer, sonner les cloches, pagayer, etc. De nos jours, de nombreux disciples, issus principalement du milieu éducatif, perpétuent fidèlement sa danse en France.

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