Compositeur allemand.

Élève notamment de Wolfgang Fortner et René Leibowitz, il a produit une œuvre caractérisée par un lyrisme expressif associé à une invention personnelle du timbre. Il est l'auteur du Concerto pour violoncelle et orchestre en forme de pas de trois (1968, Ivan Sertic), Présence, concerto scénique pour violon, violoncelle et piano (1968, J. *Cranko ; 1972, G. *Bohner) et des ballets Alagoana (1954, Peter Roleff), Caprichos brasileiros (1976, Jochen Ulrich) Perspektiven (1952), Kontraste (1954, Roleff ; 1964, T. *Bolender) et Giostra Genovese (la Chateleine, 1962, Giuseppe Urbani). La Musique pour les soupers du roi Ubu, « ballet noir » (1968, E. *Walter) et l'Ode à Eleutheria, « sous forme de danses de la mort », rappellent l'angoisse de Zimmermann face à l'existence, thème auquel fera souvent écho Bohner (Szenen von Liebe unf Tod, 1969 ; Tratto, 1969 ; Kometentanz, 1984).

SdG

Sur la musique de Zimmermann. Cranko (Die Befragung, 1967) ; Ulf Gadd (Tratto, 1972).

Danseuse, chorégraphe et pédagogue argentine.

Diplomée en philosophie, elle étudie notamment avec M ? ? ? ? Quintana, E. *Bulnes, R. *Schottelius, K. *Jooss, M. *Wigman, D. *Hoyer, H. *Kreutzberg et M. *Béjart. En 1965, elle crée Amor humano au Teatro *San Martín de Buenos Aires. De 1967 à 1970, elle dirige le Laboratoire de danse de l'*Instituto Torcuato Di Tella, introduisant une recherche avant-gardiste et expérimentale qui la conduit à participer en tant que soliste à des spectacles réunissant des artistes de diverses disciplines. En 1975, elle tourne en Europe et travaille régulièrement, dès 1976, avec des danseurs, acteurs et chanteurs lyriques, en Italie et en France particulièrement, créant des œuvres, notamment, pour le Teatro Comunale de *Florence. Auteur de chorégraphies pour des spectacles de danse, pour le théâtre, l'opéra et la télévision dans différents pays du monde, elle participe à divers festivals internationaux et reçoit de nombreux prix. Elle est conseiller pour la danse au secrétariat d'État à la Culture argentin de 1984 à 1990, tout en dirigeant le Ballet de Camara Argentino.

SK

Chorégraphies. Danza Ya (1967) ; El Cantar de las cantares (1977) ; Sans bagage (1983, Italie).
Bibliographie. S. Zimmermann, El Laboratorio de Danza y movimiento creativo, Humanitas, lieu ? ? ? ?, 1983).

Costumière américaine.

Régulièrement nominée pour ses contributions aux productions de *Broadway, elle remporte trois Tony Awards pour Fiddler on the Roof (1964, chor. J. *Robbins), Sweet Charity (1966, chor. B. *Fosse) et *Cabaret (1966, chor. Bob Fosse). Elle travaille également pour l'opéra et le cinéma, et signe les costumes de certains ballets de Jérôme Robbins (Noces, 1965 ; Watermill, 1972 ; Dybbuk Variations, 1974) ainsi que d'A. *Tudor (The Leaves are fading, 1975). Elle enseigne à la Brandeis University.

RS

Danseur, chorégraphe et maître de ballet britannique d'origine tchèque.

Il étudie dans les écoles de Jaroslav Hladík et Jelizaveta Nikolska à Prague, puis avec T. *Gsovska à Berlin et B. *Kniaseff à Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se produit à Prague, notamment dans les *Sylphides, puis rejoint comme soliste l'International Ballet de M. *Inglesby (1946-1947 et 1949-1950). De 1948 à 1952, il danse également avec le *Ballet Rambert et le *Borovanski Ballet, se distinguant notamment dans *Petrouchka. En 1954, il est engagé comme principal dancer au *Sadler's Wells Ballet, où il interprète notamment Albert (*Giselle), Franz (*Coppélia), le Prince du *Lac des cygnes, et danse dans les chorégraphies de F. *Ashton et N. de *Valois. Maître de ballet au *Royal Winnipeg Ballet (1957-1959), il fonde ensuite, en 1960, une compagnie de ballet à Téhéran (Iran), puis enseigne à la *Royal Ballet School (1962-1970). Il est l'auteur d'une trentaine de ballets dans diverses compagnies à travers le monde, dont une *Belle au bois dormant (1951, *Borovanski B.).

HK

Danseuse, chorégraphe et directrice de compagnie américaine.

Après sa formation à la Florida State University, elle travaille avec Dianne McIntyre et Sounds in Motion. En 1984, elle fonde le groupe Urban Bush Women, acclamé par la critique pour son tableau des réalités cruelles et poétiques de la vie des Afro-Américaines. La compagnie mêle des éléments *postmodernes, modernes et jazz, usant de récits autobiographiques, de vocalisations et de rythmes afro-caraïbes (Bitter Tongue, 1987).

TDF

Autres chorégraphies. Shelter (1988) ; Praise House (1990, cochor. Pat Hall-Smith) ; Batty Moves (1995).

Danseuse et comédienne américaine d'origine allemande.

Après avoir figuré adolescente dans des productions de M. *Reinhardt, elle devient célèbre à Londres sur les scènes de West End où elle se produit en 1933. Elle se distingue ensuite dans les chorégraphies de L. *Massine, comme soliste du *Ballet russe de Monte-Carlo (1934-1936). Interprète du rôle principal de *On Your Toes lors de la reprise à Londres en 1937, elle se voit alors proposer un contrat de sept ans par Samuel Goldwyn. En 1938, elle épouse G. *Balanchine, qui chorégraphiera la plupart de ses rôles au cinéma et à *Broadway. Sa réussite au cinéma l'empêchera toutefois de retourner à la danse « sérieuse ». À partir de la fin des années 1940, elle se produit comme actrice, tenant des rôles de narratrice notamment dans Jeanne au Bûcher (1948) d'A. *Honegger ou *Perséphone d'I. *Stravinski, et se consacre dans les années 1960 et 1970 à des mises en scène d'opéra.

Sa collaboration avec Balanchine contribue de manière déterminante à l'introduction du ballet dans les *comédies musicales et, de ce fait à populariser ce genre auprès du public américain. L'ingéniosité du chorégraphe alliée à la grande beauté et l'accent rocailleux de Zorina donne naissance à de remarquables séquences. Son apparition hors d'un étang plein de nénuphars dans le « Water Nymph Ballet » des Goldwyn Follies (1938, réal. G. Marshall) en reste un exemple mémorable.

MK

Bibliographie. V. Zorina, Zorina, éditeur, New York, 1986.

Chorégraphe, théoricien et maître à danser allemand.