Ming CHO LEE (né en 1930). (suite)
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Autres collaborations. *Limón (*Missa Brevis, 1958), *Arpino (Sea Shadow, 1962 ; Olympics, 1966), A. *Tudor (The Leaves are Fading, 1975).
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Autres collaborations. *Limón (*Missa Brevis, 1958), *Arpino (Sea Shadow, 1962 ; Olympics, 1966), A. *Tudor (The Leaves are Fading, 1975).
Compositeur polonais.
Pianiste virtuose dès cinq ans, compositeur à quinze ans (Rondo op. 1), il découvre la musique folklorique lors de séjours à la campagne, tandis que, à Varsovie, il se familiarise avec le répertoire lyrique le plus moderne. Il s'installe en 1831 dans le Paris romantique, où il se fait d'abord connaître comme interprète, avant de se partager entre la composition et l'enseignement. Les années 1837-1846, passées à Nohant auprès de George Sand, sont les plus fécondes, mais la maladie met un terme précoce à son existence. Esprit classique dans une âme romantique, Chopin est non seulement parvenu à transposer au piano la tradition vocale italienne, mais aussi le reflet du sentiment patriotique.
Aucune de ses œuvres n'est composée pour la danse, pas même ses *valses, *mazurkas et *polonaises qui, a priori, n'ont pas vocation à être dansées. Elles le seront pourtant souvent, dès les premiers pas de la danse *libre : I. *Duncan (*Prélude op. 28, v. ? 1895 ; Valses et Mazurka, 1903 ; *Mazurka n° 4, 1903), L. *Fuller (Danse funèbre, 1902 ; Danse des martyrs, 1902), M. *Allan (Marche funèbre, 1903), R. *Sacchetto (Compositions, v. 1907). Études, Nocturnes et Préludes seront ainsi régulièrement mis à contribution isolément (Étude op. 10 n° 3, 1913, R. *Page ; Prélude, 1915, M. *Fokine ; Nocturne, 1919, B. *Nijinska ; Préludes, 1982, O. *Aráiz) ou réunies ensemble avec d'autres pages : avec Chopiniana (1907) devenu les *Sylphides en 1909, Fokine inaugure ainsi un modèle repris par I. *Clustine (Suite de danses, 1915), R. *Petit (Ballet blanc, 1944) et, plus tard, par J. *Robbins (The Concert, 1956 ; *Dances at a Gathering, 1969 ; *In the Night, 1970 ; Other Dances, 1976). Que ce soit sous cette forme abstraite, ou plus figurée (le Vol des papillons, 1906, Fokine ; Feuilles d'automne, 1918, A. *Pavlova ; Rêverie lunaire, 1930, B. *Kniaseff ; Moment romantique, 1936, C. *Littlefield ; Suite romantique, 1950, Y. *Chauviré ; Rêverie romantique, 1956, A. von *Milloss), la musique de Chopin reste l'emblème d'un romantisme chorégraphique moderne et des « dames blanches » auxquelles K. *Saporta rendra hommage à sa manière dans le Spectre ou les Manèges du ciel (1996).
NC, PLM
Sur la musique de Chopin. *Gorski (Eunice et Petronius, 1915) ; *Börlin (Pas de deux, 1920) ; *Balanchine (Marche funèbre, 1923) ; *Dolin (Revolution, 1927) ; *Goleïzovski (Chopin, 1933 ; Non à la guerre, 1953) ; A. *Dollar (Constantia, 1944) ; *Taras (Élégie, 1948) ; L. *Massine (les Dryades, 1954) ; *Robbins (The *Concert, 1956) ; *Smuin (l'Éternelle Idole, 1969) ; *Limón (Dances for Isadora, 1972) ; *Ashton (A Month in the Country, 1976) ; *Béjart (Isadora, 1976) ; *Trisler (Concerto en mi, 1979) ; J. *Butler (George Sand, a Landscape, 1981) ; *Degroat (Portrait of American Dancers, 1985) ; S. *Laerkersen (Polacca, 1992).
Danseuse et chorégraphe française.
Née en Algérie, elle commence la danse classique à l'âge de cinq ans et poursuit sa formation en France auprès de C. *Bessy. Elle découvre la danse *contemporaine au studio de Marie Zighera, dont elle intègre la compagnie en 1974 et où elle enseigne. Elle crée sa première pièce en 1978, avec un groupement d'artistes baptisé Compagnie du Grèbe. En 1981, Halley's comete, primé à *Bagnolet, lance sa carrière. Très vite, elle enchaîne les créations avec de jeunes collaborateurs encore inconnus comme Ph. *Decouflé, D. *Larrieu et sa sœur Michèle Prélonge, l'une des interprètes les plus remarquables de la danse contemporaine française (Grand Écart, 1982). En 1984, elle signe les Rats pour le *GRCOP et, en 1986, sa compagnie succède à celle de B. *Lefèvre à La Rochelle, devenant par la suite *CCN de Poitou-Charentes. Souhaitant associer création et répertoire contemporain, en 1993 elle réorganise sa compagnie, qui devient le Ballet Atlantique-Régine Chopinot.
Anticonformiste avec une pointe d'insolence et d'humour, R. Chopinot fait des débuts tapageurs. Nourrie de l'air du temps des années 1980, elle décline des images choc à partir de thèmes éclectiques : narration et cinéma dans Délices (1983) dont Hervé Gauville signe le livret ; vertige du vide dans Rossignol (1985) où les danseurs sont suspendus dans les airs ; mode dans le Défilé (1985) avec J.-P. *Gaultier qui créera tous ses costumes jusqu'en 1993 ; univers de la boxe revisité dans K.O.K (1988) ; jeux d'échec, de miroir et de contre-plongée dans AnA (1990). À partir de Saint Georges (1991), ses pièces excentriques - stigmatisées comme des caprices par certains - cèdent la place à des chorégraphies plus abstraites, recentrées sur le mouvement et son architecture propre (*Végétal, 1995), pour déboucher sur une recherche épurée dont témoigne son solo Chant de lune (1999).
IF, PLM
Autres chorégraphies. Appel d'air (1981) ; Via (1984) ; Façade (1993) ; les *Quatre Saisons (1998).
Filmographie. Articules (1982, réal. Chopinot et Charles Picq) ; Rude raid (1984, réal Marc Caro).
Bibliographie. Coll., Régine Chopinot - Rosella Hightower, Armand Colin,
Compositeur russe.
Il fait ses études au conservatoire de Leningrad où A. *Glazounov l'encourage à composer. En 1926, sa Symphonie n° 1 remporte un succès populaire international. Au contact de Maïakovski et de *Meyerhold, pour lesquels il compose les musiques de scène de la Punaise (1929), il fréquente les mouvements de l'avant-garde révolutionnaire. Au cours de ces années se précise le style mordant, désinvolte et rythmiquement exubérant du jeune Chostakovitch, alors très attentif aux expériences musicales du moment. L'usage sans préjugé de la dissonance, de la polytonalité, le recours à des thèmes populaires et au jazz, une agressivité rythmique marquée qui souvent tombe dans la caricature s'ajoutent à sa volonté de traduire par un langage communicatif les idéaux révolutionnaires. Au théâtre musical, il défend la pièce le Nez (1930) et la très crue Lady Macbeth du district de Mzensk, accusées de « formalisme bourgeois » par la critique du régime. Le changement et les mutations politiques qui suivent l'arrivée de Staline le contraignent à freiner ses élans expérimentaux. En 1948, censuré par Jdanov, contraint à une seconde autocritique, il amende son style dans le sens d'un romantisme tardif, créant des œuvres de circonstance, mais réussissant plusieurs fois à maintenir un certain équilibre entre les pressions du régime et sa propre poétique. Les œuvres de la dernière période s'éloignent des modules formels classiques pour osciller entre des élans paroxystiques et une sombre désolation. Avec ses quinze symphonies, ses quinze quatuors pour cordes, ses concertos, ballets, musiques de scène et de film, il est reconnu comme l'un des compositeurs et symphonistes les plus remarquables du xxe siècle.
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