Compositeur italien.

Il évolue d'un style néoclassique fortement emprunt de l'héritage de la Renaissance et du Baroque vers un langage athématique et dodécaphonique. A. von *Milloss a chorégraphié ses ballets (Coro di morti, 1942 ; Portrait de Don Quichotte, 1947 ; La *follia di Orlando, 1947) et utilisé plusieurs de ses compositions pour des spectacles (Petit Ballet en rose, 1959 ; Estri, 1968 ; Rivolta di Sisifo, 1977).

MJS

Nom porté par la ville de *Saint-Pétersbourg de 1914 à 1924.

ESou

Danseuse et chorégraphe américain.

Il étudie au Hampshire College d' Amherts, Massachusetts. Danseur chez T. *Brown de 1979 à 1986, il fonde sa compagnie en 1984 et garde à ses débuts l'influence de Brown. Excellent danseur, il trouve sa personnalité dans une audace frôlant parfois la provocation (Lareigne, 1995) tout en montrant un certain attachement pour la fluidité et l'élégance du mouvement (Rebourne, 1997).

LB

Danseur et chorégraphe autrichien.

Engagé à la cour de Vienne en 1710, maître à danser à la cour impériale à partir de 1733, il y règle des chorégraphies à l'occasion des fêtes théâtrales. Il compose notamment, en 1723, en collaboration avec Pietro Simone Levassori della Motta, les danses de la Costanza e fortezza (mus. Johann Joseph Fux), « Fête théâtrale en musique» donnée à l'occasion du couronnement à Prague de l'empereur Charles VI, qui devient roi de Bohême.

GOS

Danseuse française.

Élève de L. *Egorova et de V. *Gsovski, elle participe aux Soirées de la danse organisées par I. *Lidova en 1944. Engagée aux *Ballets des Champs-Élysées en 1945, elle y crée de nombreux rôles, dont la Dame de pique dans *Jeux de cartes, et surtout la Jeune Fille dans *le Jeune Homme et la Mort. Épouse de J. *Babilée, elle est invitée avec lui à l'*ABT en 1951.

MFB

Danseur, chorégraphe et pédagogue grec.

Il fait des études de danse classique à l'école du *Royal Ballet de Londres et à Paris avec O. *Preobrajenska, N. *Kiss et S. *Lifar. Il danse avec les compagnies de *Cuevas, de J. *Babilée et avec l'*ABT. De retour en Grèce, il fonde, en 1969, son école et une compagnie, le Ballet d'Athènes. Il familiarise le public grec, notamment les jeunes, avec le répertoire *classique en adaptant quelques ballets célèbres et lui offre des productions nationales de qualité. Excellent pédagogue, il a formé de nombreux danseurs de la génération des années 1990. Depuis 1995 il est maître de ballet à l'Opéra d'Athènes.

ERou

Peintre espagnol.

Né à Málaga, il entre dès l'âge de dix ans dans l'école d'art où enseigne son père, lui-même peintre. Ses dons se révèlent immédiats et son trait semble précéder sa vision : il invente et dévore l'espace d'un même mouvement. C'est cela qui fascine Apollinaire et son entourage, à Paris, où Picasso s'installe dès 1904. Son œuvre se divise traditionnellement en plusieurs périodes : bleue (1901-1904), rose (1905-1906), cubiste à partir de 1907 et néoclassique mais aussi surréaliste dans les années 1920. En fait, notamment avec le choc prodigieux que représente les Demoiselles d'Avignon (1907), Picasso bouleverse et transgresse toutes les valeurs figuratives et abstraites de son temps et développe un art si libre qu'il en devient incomparable tout au long du xxe siècle. Cette liberté inspire et influence logiquement d'autre artistes et c'est sans surprise qu'il participe à l'aventure des *Ballets russes, signant les décors et costumes de *Parade (1917), du *Tricorne (1919), de *Pulcinella (1920) et de la production Cuadro Flamenco (1921) ainsi que le rideau du *Train bleu (1924).

Picasso, comme toujours, y impose ses figures. Loin d'être illustratives, décoratives, elles contraignent les danseurs à en tenir compte comme des personnages à part entière, faisant partie non seulement de la scène mais aussi du plan, des découpes, de la nature de leur gestuelle même. Parade représente ainsi une sorte de mise à plat esthétique qui fait scandale en raison précisément de l'équivalence folle entre des éléments hétérogènes (J. *Cocteau, E. *Satie, L. *Massine), eux-mêmes ironiquement traités par leur auteur. Jusqu'à sa mort, Picasso maintient cette liberté de traitement qui est, en fin de compte, celle d'un désir qu'aucune forme ne peut limiter.

CD

Autres collaborations. Massine (Mercure, 1924) ; R. *Petit (Rendez-vous, 1945) ; S. *Lifar (l'*Après-midi d'un faune, 1960 ; Icare, 1962).

Chorégraphe et pédagogue américain.

Éditeur de deux journaux noirs du pays, The Washington (DC) Dispatcher et le Chicago Defender pendant les années 1920, il fait ses débuts au Pekin Theatre à Chicago et met en scène des spectacles de *claquettes pour le circuit noir de *vaudeville. À la fin des années 1920, il se rend à New York. Cherchant à effectuer un lien entre le monde des spectacles blancs et noirs, il ouvre un studio de danse, s'adjoint les services de B. *Bradley, qui comptera au nombre de ses élèves, des célébrités de l'époque telles les *Astaire, R. *Keeler, A. *Pennington, et F. *Mills.

Crédité d'un spectacle de *Broadway, Walk a Little Faster (1932), il aurait peut-être contribué à l'élaboration d'un plus grand nombre. Surnommé " the oracle of tapology ", il a probablement impulsé la vogue du *charleston et du *black bottom.

ESe

Danseur italien.

Il étudie à la *Scala dont il intègre le corps de ballet en 19XX. Nommé primo ballerino en 1978, il mène une carrière internationale. Interprète des ballets du répertoire, il est régulièrement le partenaire de L. *Savignano avec laquelle il danse les chorégraphies de M. *Béjart, R. *Petit (Proust) ainsi que le duo Butterfly que P. *Bortoluzzi a réglé pour eux (1985).

ATes

Danseuse et directrice de compagnie française.

Élève de l'École de danse de l'Opéra de *Paris, elle rejoint le corps de ballet à seize ans. Très vite surnommée « la Pietra », nommée *étoile lors de sa prise de rôle de Kitri dans *Don Quichotte en 1990, elle s'impose comme l'une des figures marquantes de sa génération. Attirée par la chorégraphie (Boromabile, 1988) comme par les responsabilités, elle est nommée directrice générale du Ballet national de *Marseille en 1998.