Peintre décorateur russe.

Il signe ses premiers décors de 1921 à 1923 pour le Russische Romantische Theater de *Romanov à Berlin. Invité par S. *Diaghilev pour *Ode (1928, L. *Massine), il propose non seulement décors et costumes, mais une philosophie du ballet qui en modifie considérablement le contenu : un spectacle de cour du XVIII^e s. devient ainsi une oeuvre mystique. Pour ce ballet comme pour ses réalisations suivantes (l'Errante, 1933, G. *Balanchine ; Nobilissima visione, 1938, Massine), il crée un monde irréel, utilisant des éclairages et des effets scéniques, ainsi que cinématographiques, très en avance sur son temps.

ESou

Autres collaborations. Balanchine (*Orphée et Eurydice, 1936, opéra ; Serenata : magic, 1936 ; Balustrade, 1941 ; *Apollon Musagète, rep. 1942, Teatro Colón).

Danseuse russe.

Formée à l'École de danse du théâtre de *Perm, elle se produit sur cette scène de 1974 à 1977 avant d'être engagée au *Kirov où elle danse les grands classiques (*Paquita, le *Lac des cygnes). Sa silhouette parfaite, sa présence en scène, sa technique éblouissante font d'elle une artiste rare. Elle interprète M. *Béjart, G. *Balanchine et R. *Petit lorsque la troupe diversifie son répertoire.

SJM

Compositeur soviétique.

Il étudie à Saint-Pétersbourg et commence très jeune une carrière de chef d'orchestre. En 1909, il est engagé par S. *Diaghilev pour la première saison des *Ballets Russes à Paris et compose ensuite pour eux plusieurs ballets, dont le Pavillon d'Armide (1907, M. *Fokine), Narcisse (1911, Fokine), Danse grecque (1914, V. *Nijinski), Bacchus (1915, Fokine), Démons (1920, B. *Nijinska), les Amazones (1926, Nijinska), ainsi que pour A. *Pavlova (Dionysos, 1921 ; Un conte russe, 1923 ; le Roman de la momie, 1924) et M. *Mordkin (The Goldfish, 1937). Sa musique est sensiblement liée à l'école de N. *Rimski-Korsakov et à la tradition russe en général, mais parfois timidement ouverte à des traces d'impressionnisme d'inspiration française.

EQ

Compositeur russe.

Fils de N. *Tcherepnine, il fait ses études entre Paris, Tbilissi et Petrograd et commence en 1922 une carrière internationale de pianiste. En 1933, pendant un voyage, il découvre les musiques chinoise et japonaise, ce qui le porte à introduire dans ses compositions les modes orientaux et un complexe système polytonal et polyrythmique. Il compose des musiques pour Chota Roustaveli (1946, S. *Lifar) et signe celle de la Femme et son ombre (1948, J. *Charrat).

EQ

Danseuse française.

Formée par Mme d'Alessandri, O. *Preobrajenska, I. *Clustine et G. *Ricaux, elle mène une carrière indépendante. Très belle danseuse au tempérament dramatique, elle est l'interprète entre autres de S. *Lifar (de *Roméo et Juliette en 1942 au *Martyre de saint Sébastien en 1957), M. *Sparemblek (les Amants de Teruel, 1959, filmé plus tard), M. *Béjart (Gala, 1961), J. *Lazzini (le *Mandarin merveilleux, 1967), U. *Dell'Ara (Excelsior, 1967). Elle paraît dans plusieurs films dont les *Chaussons rouges (1948) et les Contes d'Hoffmann (1951) auprès de L. *Massine.

GP

Danseur, chorégraphe et maître de ballet russe.

Formé à l'École de ballet de *Saint-Pétersbourg, il étudie ensuite avec E. *Cecchetti, N. *Legat et B. *Kniaseff. Il danse aux *Ballets russes de *Diaghilev (1923-1929) et à l'Opéra de *Paris (1930-1934). Il est alors appelé à l'Opéra-Comique de *Paris, où, pendant douze ans, il cumule les fonctions de danseur et de responsable du ballet, produisant en outre un nombre important de chorégraphies bien reçues par le public. Lorsque J.-J. *Etchevery est nommé *maître de ballet en 1946, il met son talent de danseur fin et élégant au service de celui-ci, dont il interprète nombre de créations.

GP

Danseuse russe.

Elle étudie avec M. *Fokine à l'École théâtrale de *Saint-Pétersbourg et danse au *Mariinski (1908-1912) puis aux *Ballets Russes de *Diaghilev (1912-1929). Sa technique, son talent dramatique, ainsi que sa beauté, lui valent de tenir des rôles importants dans les ballets de Fokine (*Schéhérazade, *Cléopâtre, Tamar) et d'en créer dans ceux de L. *Massine (Constanza dans les Femmes de bonne humeur, 1917 ; Prudenza dans *Pulcinella, 1920 ; l'Ouvrière dans *Pas d'acier, 1927), de B. *Nijinska (la Jeune Mariée dans *Noces, 1923), de G. *Balanchine (Polymnie dans *Apollon Musagète, 1928), etc. Danseuse et répétitrice aux Ballets Russes de *Monte-Carlo (1932-1937) puis au Ballet Original du Colonel de *Basil (1937-1952) où elle fait sa dernière création de rôle (Francesca dans Francesca da Rimini, 1937, D. *Lichine), dans les années 1950-1960 elle remonte avec S. *Grigoriev, son mari, des ballets de Fokine (les *Sylphides, l'*Oiseau de feu, *Petrouchka) dans diverses compagnies, surtout en Grande-Bretagne.

ESou

Compagnie argentine fondée en 1925, basée au Teatro Colón de Buenos Aires.

Formé par l'intégration de danseurs argentins et d'artistes du Ballet intime d'A. *Bolm, c'est l'ensemble académique le plus ancien d'Amérique Latine. Il présente son premier spectacle en 1925 avec le Coq d'or (mus. *Rimski-Korsakov) dans une version *opéra-ballet de Bolm. Ses premières années sont marquées par l'influence des *Ballets russes de *Diaghilev : entre 1925 et 1936, outre Bolm, viennent y travailler B. *Nijinska, B. *Romanov, M. *Fokine et S. *Lifar. En 1929, Romanov crée La flor del Irupé, premier ballet avec une musique originale d'un compositeur argentin, Constantino Gaito.

Dans les années 1940, M. *Wallmann, issue de l'*Ausdruckstanz, réoriente le profil de la compagnie avec laquelle travaillent, à la même époque, G. *Balanchine, L. *Massine, A. *Milloss et D. *Lichine alors que se détachent des danseurs comme Dora del Grande, Leticia de la Vega, L. *Martinoli et, surtout, M. *Ruanova. En 1943, l'Original *Ballet russe et le ballet du Teatro Colón se rassemblent en un immense ensemble dirigée par le colonel de *Basil, affirmant le grand style russe chez les danseurs argentins.