Henning KRONSTAM (1934-1995). (suite)
AMC
Bibliographie. A. Tomalonis, " Henning Kronstam on Dancing for Aston and Balanchine ", Dance View, vol. 11, n° 4,
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Bibliographie. A. Tomalonis, " Henning Kronstam on Dancing for Aston and Balanchine ", Dance View, vol. 11, n° 4,
Danseuse et pédagogue russe.
Fille d'un danseur polonais, Felix Adam Valerian Krzesinski ou Kschessinski (1823-1905), danseur de *caractère au *Mariinski à partir de 1853, sœur de Iosif Kschessinski (1868-1942) également danseur de caractère dans ce théâtre (1886-1928), elle étudie à l'École théâtrale de *Saint-Pétersbourg dont elle sort diplômée en 1890. Elle danse au Mariinski jusqu'en 1917, comme prima ballerina dès 1893, puis prima ballerina assoluta dès 1895 et à partir de 1904 sur contrat. Elle est une des premières danseuses russes à prendre des leçons de E. *Cecchetti et à maîtriser la technique virtuose des Italiennes qui dansent au Mariinski à la fin des années 1890, et qu'elle parvient à supplanter. Célèbre pour ses rôles dans les ballets de M. *Petipa, elle triomphe non seulement par sa virtuosité, mais aussi par sa beauté et ses dons de comédienne dans des rôles demandant soit vivacité et gaîté (comme Lise dans la *Fille mal gardée ou Colombine dans *Arlequinade) , soit talent dramatique (Esméralda, Aspiccia dans la *Fille du pharaon). Disposant de protecteurs à la cour impériale, maîtresse du futur tsar Nicolas II avant qu'il se marie, elle a une grande influence sur l'administration des théâtres impériaux : le prince Sergueï Volkonski devra ainsi démissionner de la direction en 1901 à la suite d'une querelle avec elle. Elle crée aussi des rôles dans quelques ballets de M. *Fokine (Eunice, 1907 ; Papillons 1912 ; Eros , 1915), sans toutefois devenir partisan des réformes du chorégraphe. À la suite de la Révolution de 1917, elle est obligée de quitter le pays et s'installe en France en 1920. Elle épouse en 1921 le grand-duc André, devenant princesse Romanovska-Krassinska. En 1929, elle ouvre une école de danse à Paris et compte parmi ses élèves A. *Eglevsky, B. *Kniaseff, T. *Riabouchinska. Y. *Chauviré et M. *Fonteyn aiment aussi travailler avec elle. Elle rédige des mémoires, publiés en 1960 à Paris (en français d'après l'original russe), puis en 1992 en Russie.
ESou
Danseuse, chorégraphe et pédagogue tchèque.
Diplômée du Conservatoire de Prague en 1965, elle étudie ensuite à la *London Contemporary Dance School, où elle fait aussi ses débuts sur scène. À partir de 1972, elle est danseuse soliste du Cerné divadlo [Théâtre noir] de Jiřý Srnec et du Ballet de la télévision tchèque. Elle crée des chorégraphies pour des groupes expérimentaux, pour des théâtres et la télévision, ainsi que pour des comédies musicales à partir des années 1990, développant un style dynamique non lyrique (Sonatina drammatica, 1990, mus A. Fried,
HK
Danseur et chorégraphe canadien.
Il crée ses premières pièces alors qu'il étudie à l'École du Ballet national du *Canada. Danseur soliste dans cette compagnie (1972-1981), il y signe également des chorégraphies, dont A Party (1976) et Washington Square (1979), puis rejoint les *Grands Ballets canadiens (1981-1990) comme soliste et chorégraphe. Il est alors aussi sollicité pour des créations par Dancemakers, le *Toronto Dance Theatre, Montréal Danse, le *Joffrey Ballet, le *San Francisco Ballet et l'*ABT. De retour au Ballet national en 1992 comme artiste en résidence, il en devient directeur artistique en 1996.
Techniquement exigeantes, ses œuvres transmettent l'émotion dans une gestuelle combinant tradition et modernité : délié du torse jumelé à une rapidité d'exécution des pas et à des portés innovateurs. Il explore souvent les relations interpersonnelles et la solitude, et, dans certaines pièces, aborde des sujets difficiles (inceste, abus sexuels, familles dysfonctionnelles) : Vestiges : Six Tableaux for the Sexually Challenged (1993), le *Mandarin merveilleux (1993) et Spring Awakening (1996). Les œuvres créées pour les Grands Ballets canadiens témoignent d'une évolution de Kudelka vers une plus grande liberté chorégraphique, notamment *In paradisum (1983), son œuvre maîtresse, et Alliances (1986). Il est considéré comme le chef de file de la création classique contemporaine au Canada.
IVT
Danseuse hongroise.
Élève de F. *Nádasi (1943-1949), elle devient soliste à l'Opéra de *Budapest en 1952 et se perfectionne à Moscou notamment avec E. *Guerdt, A. *Messerer et O. *Lepechinskaïa (1955-1956). Danseuse au style classique très pur et à la technique impeccable, capable d'une large gamme d'expression dramatique, elle interprète de nombreux rôles du répertoire, dont Zarema dans la *Fontaine de Bakhtchissaraï (1952, R. *Zakharov), Sári dans Foulard (1953, G. *Harangozó), Flavia dans *Spartacus (1958, L. *Seregi), ainsi que les rôles-titres de *Giselle (1957, XX *Lavrovski), *Schéhérazade (1959, G. *Harangozó), la *Belle au bois dormant (1967, P. *Goussev) et *Sylvia (1972, László Seregi), Odette-Odile dans le *Lac des cygnes d'A. *Messerer (1960 et 1969) et Lise dans la *Fille mal gardée de F. *Ashton (1971). Elle danse régulièrement le rôle de Giselle en Russie, notamment au *Kirov, et se produit aussi à quatre reprises avec le *London Festival Ballet entre 1961 et 1965. Elle enseigne à l'Académie de danse de Budapest à partir de 1972.
GD
Bibliographie. E. Herf, « Zsuzsa Kún, Ballerina from Budapest », Dancing Times, mars 1964.
Filmographie. Zsuzsa Kún portré (1967, réal. Ádám Horváth).
Danseur et chorégraphe tchèque.
Il commence sa formation en danse à Brno à l'école d'I. *Váňa-*Psota et devient le danseur masculin le plus admiré du Théâtre national de *Prague, où il danse de 1949 à 1951, puis de 1954 à 1964. Il y est ensuite directeur du ballet et chorégraphe (1973-1990), signant des œuvres de style classique novatrices. Il collabore également avec le réalisateur Petr Weigl pour neuf films, dont *Roméo et Juliette (1971, mus. S. *Prokofiev), couronné du prix Italia.
HK
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