Jules STYNE (1905-1994).
Compositeur américain d'origine britannique.
Adolescent, il joue du piano avec l'Orchestre symphonique de Chicago, mais ne poursuit pas une carrière de concertiste, préférant jouer dans des groupes de jazz et des ensembles de danse. À partir de 1941, souvent en compagnie du parolier Sammy Cahn, il compose pour de nombreuses comédies musicales auxquelles collaborent des chorégraphes américains réputés : J. *Robbins (High Button Shoes, 1947 ; Gypsy, 1959 ; Funny Girl, 1964), A. *De Mille et J. *Cole (Gentlemen Prefer Blondes, 1949), R. *Alton (Hazel Flag, 1953), B. *Fosse (Bells Are Ringing, 1960).
BT
Marie Thérèse Perdou de Subligny (1666-1736).
Danseuse française.
Fille d'un avocat, elle fait carrière à l'*Académie royale de musique, où elle débute en 1688, succédant comme soliste à Mlle de la *Fontaine. Partenaire des meilleurs danseurs de l'époque, plus particulièrement de C. *Ballon, elle brille jusqu'en 1705 dans les opéras de J. B. *Lully, A. *Campra, *Destouches et J. F. *Rebel père. Elle est l'une des premières danseuses professionnelles françaises à se produire à Londres (saison 1702-1703). Plusieurs des chorégraphies réglées pour elle par L. *Pécour ont été publiées par R. A. *Feuillet.
NL
Partition chorégraphique. F. *Lancelot, la Belle Dance, Van Dieren,
Morton SUBOTNIK (né en 1933).
Compositeur américain.
Figure importante de la musique répétitive américaine, il est engagé dans la recherche en informatique musicale et sur les rapports entre musique, mouvement, danse et théâtre (Touch, 1969). G. *Tetley fait appel à lui pour Embrace Tiger and Return to Mountain (1968) et Arena (1969).
MJS
Sur la musique de Subotnik. *Butler (Encounters, 1968) ; *Taylor (Foreign Exchange, 1970) ; *Cohan (Ice, 1978) ; *Alleyne (Time out with Lola, 1991).
Françoise SULLIVAN (née en 1925).
Danseuse, chorégraphe et artiste visuelle canadienne.
Formée à la danse classique, diplômée de l'École des beaux-arts de Montréal, elle étudie la danse moderne à New York. Elle signe Refus global (1948, éd. Myrtha-Mythe), manifeste philosophique radical du groupe des automatistes, réuni autour du peintre Paul-Émile Borduas et proche des *surréalistes. Elle y joint son essai, la Danse et l'Espoir, qui prône un art surgi des forces de l'inconscient. Avant 1950, lors de récitals parfois partagés avec J. *Renaud, elle crée des pièces audacieuses qui puisent aux énergies archaïques (giration, ballant, répétition). Elle en réactive l'esprit en 1978, après une longue pause consacrée à la sculpture, aux installations et à la peinture. Par leur liberté, son œuvre, ses danses structurées ouvertes à l'improvisation vont influencer les danseurs-chorégraphes P.-A.*Fortier, G. *Laurin, D. *Léveillé. Elle reçoit le prix du Québec P. É. Borduas en 1987.
MFe
Chor. Dualité (1947) ; Isoline (1954, Télév. Radio Canada) ; Hiérophanie (1978) ; Accumulations II (1979) ; Et la nuit à la nuit (1981, mus. R. Racine).
Biblio. F. Sullivan, Rétrospective, Min. des Aff. Cult., Québec, 1981 ; Récital de danse de Françoise Sullivan et Jeanne Renaud, Éd. musée d'Art contemporain, Montréal, 1988 ; P. Smart, les Femmes de Refus global, Boréal, Montréal, 1998.
SULLIVAN sir Arthur.
Voir GILBERT et SULLIVAN.
ESe
Elaine SUMMERS (née en 1925).
Danseuse, chorégraphe, cinéaste et pédagogue américaine.
Après une formation en arts plastiques, elle s'installe à New York en 1952 pour étudier à la *Juilliard School et auprès de L. *Horst, puis de M. *Cunningham. En 1961, elle participe au cours de composition de R. *Dunn. En 1962, lors du premier concert du *Judson Dance Theater, elle présente Chance, son premier film. Puis, en 1964, elle crée Fantastic Garden, la première production de danse multimédia a être vue à New York. Cela l'amène à fonder, en 1968, The Experimental Intermedia Foundation.
Comptant parmi les pionnières de la juxtaposition de mouvements ordinaires avec la projection de films, Summers développe parallèlement sa propre technique corporelle, appelée « kinetic awareness ». Ce travail devient source de plusieurs pièces, dont Energy Changes (1971) et Solitary Geography (1983). Elle est internationalement reconnue tant pour sa recherche chorégraphique que pour son travail de pédagogue.
AB
Autres chorégraphies et films. Dance for Carola (1963) ; Walking Dance for Any Number (1969) ; Crow's Nest (1979) ; Skydance (1984).
Carlos SURINACH (né en 1915).
Compositeur américain d'origine espagnole
Formé en Allemagne, il débute sa carrière en Espagne et en France, interprétant comme chef d'orchestre le répertoire contemporain jusqu'en 1951, année où il émigre à New York. Son œuvre pour orchestre révèle l'héritage des rythmes et des couleurs de la musique espagnole (Feria magica, 1958).
Plusieurs de ses partitions ont été commandées par des chorégraphes : Ritmo jondo composé en 1953 pour D. *Humphrey et J. *Limón (Deep Rhythm, 1953), David and Bath-Sheba (1960, J. *Butler), Agathe's Tale (1967, P. *Taylor). S'il travaille en étroite collaboration avec M. *Graham pour Embattled Garden (1958) et Acrobats of God (1960), dans d'autres cas il adapte ses œuvres antérieures (*Feast of Ashes, 1962, A. *Ailey).
MJS
Sur la musique de Surinach. *Morrice (Hazana, 1959) ; *Tetley (How Many Miles to Babylon ?, 1962) ; Graham (Eyes of the Goddess, 1991).
John SURMAN (né en 1944).
Saxophoniste et compositeur britannique.
Parallèlement à des études au London College of Music, il se fait connaître avec des musiciens de jazz tels Mike Westbrook, John McLaughlin et Dave Holland. Inspiré par la musique répétitive, il réussit un mélange subtil d'électronique et d'instruments acoustiques aux couleurs méditatives. Il commence, en 1974, à l'Opéra de *Paris, une collaboration suivie avec C. *Carlson, axée autour de l'improvisation (Sablier-prison, 1974 ; Writings in the Wall,1979 ; Cornerstone, 1991).
BT
Valerie SUTTON (née en 1951).
Danseuse et pédagogue américaine.
Elle se forme en Californie puis à Copenhague où elle étudie la méthode *Bournonville dont elle devient une enseignante officielle. Elle se produit avec diverses compagnies et poursuit des recherches approfondies sur la pédagogique Bournonville qu'elle retranscrit au moyen de son propre système de *notation. Publié en 1973, puis en 1975 sous une forme complétée, le *Sutton Movement Shorthand, plus particulièrement adapté au ballet, s'applique également aux sports, à la physiothérapie et au langage des signes : utilisé par la publication régulière The Sign Writer, il est enseigné aux États-Unis et en Europe.
MK