Dmitri CHOSTAKOVICH (1906-1975). (suite)
Trois de ses partitions originales sont dédiées au ballet. L'*Âge d'or (1930) présenté comme une critique de l'Occident (les versions ultérieures dépolitiseront le sujet, telle celle de Y. *Grigorovitch en 1984) lui vaut quelques déboires avec les autorités soviétiques en raison de l'ambiguïté du portrait qu'il fait du peuple russe. Il en ira de même avec le Boulon (1931, F. *Lopoukhov), d'après V. F. Smirnov, qui se déroule dans une usine et avec *Clair ruisseau (1935, Lopoukhov) qui se présente comme une comédie-ballet. Pour ce dernier le compositeur utilise la musique de ses deux précédents ballets, principe qui présidera également à la production de la Dame et le Hooligan (1962, *Boyarski ; 1967, Totova ; 1971, Serebrovskaïa), pastiche d'un montage cinématographique de Maïakovski. Sa place dans la danse tient en fait tout autant à l'utilisation qui sera faite très tôt de sa musique de concert. Dès les années 1930, L. *Yakobson l'utilise pour ses *miniatures, et certaines de ses symphonies, notamment, seront régulièrement chorégraphiquées : la première (l'Étrange Farandole, 1939, L. *Massine ; Symphony, 1963, K. *MacMillan), la septième dite Symphonie Leningrad (1945, Massine ; 1961, I. *Belski), la neuvième (1964, P. *Van Dijk), la dixième (1967, A. *Carter) et la onzième (1966, I. Belski).
ESpe
Sur la musique de Chostakovitch. *Morrice (The Wise Monkeys, 1960) ; A. *Messerer (Leçon de danse, 1961) ; *Cranko (The Catalyst, 1961) ; *Mitchell (*Fête noire, 1971) ; *Kylián (Elegia, 1976) ; *Panov (l'Idiot, 1979 ; *Hamlet, 1984) ; *Béjart (Trois Études pour Alexandre, 1987) ; F. *Flindt (The Overcoat, 1989) ; Youri Vamos (Vathek, 1991).