(Ballet de l'Opéra national allemand de) Berlin (suite)
Le début du XXe siècle est marqué par l'opposition entre les « modernes » et les partisans de la tradition. Après le passage de H. *Kröller à la direction (1921-1922), M. *Terpis (1923-1930) réussit à imposer la danse *expressionniste sur la scène de l'Opéra avec H. *Kreutzberg comme danseur soliste. En revanche, R. *Laban (1930-1934) ne parvient pas à concilier renouveau et tradition, et la troupe doit se disperser. Directrice du ballet de 1934 à 1945, Lizzie Maudrik doit se soumettre aux consignes du régime national-socialiste.
Après la partition de la ville, l'opéra se retrouve dans le secteur est de Berlin. Sous la direction de T. *Gsovska (1945-1950), le ballet acquiert alors une renommée internationale grâce à une synthèse réussie entre ballet classique et danse expressionniste. La première conférence de la danse en République démocratique allemande (1953) ayant encouragé le développement d'une danse réaliste sur le modèle soviétique, c'est dans cet esprit que Lilo Gruber met en scène, entre 1955 et 1969, Neue Odyssee (mus. ? ? ? ? ? Bruns), le *Lac des cygnes, *Roméo et Juliette et *Giselle. Son successeur, Claus Schulz (1969-1972), entame un rapprochement avec les représentants de la danse de l'Ouest, ouverture qui se confirme avec l'introduction par Egon Bischoff (1973-1990) de chorégraphies de G. *Balanchine, puis de Youri Vamos et W. *Forsythe. Au cours de cette période s'illustrent comme solistes Eleonore Vesco, Gert Reinholm, Steffi Scherzer, Claus Schulz, Oliver Matz.
En 1993, M. *Béjart devient conseiller artistique et principal chorégraphe invité, et M. *Denard directeur du ballet. À côté des œuvres classiques qui sont remontées, la compagnie aborde des créations de Béjart (*Schéhérazade, 1994 ; le Concours, 1997) ou de R. *Petit (Oto Dix ou Éros et la Mort, 1993), tandis que figurent au programme de la saison 1998-1999 des chorégraphies de Mark Baldwin, P. *Martins, Forsythe et David Sutherland.
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