Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
F

Bob Fosse, [Louis Robert, dit ] (1923-1987). (suite)

ESe

Autres chorégraphies pour le thème musical. Bells Are Ringing (1956, co-chor. Robbins) ; New Girl in Town (1957) ; How to Succeed in Business Without Really Trying (1961) ; Pleasures and Palaces (1965, également m. en sc.) ; Liza (1974, également m. en sc.) ; Chicago (1975, également m. en sc, scénario) ; Big Deal (1986).
Chorégraphies pour le cinéma. Give a Girl a Break (1953, MGM) ; The Affairs of Tobbie Gillis (1953, MGM).
Bibliographie. M. Gottfried, All His Jazz, Bantam Books, 1990.

Maïté FOSSEN (née en 1950).

Danseuse, chorégraphe et pédagogue française.

Elle commence la danse en même temps que ses études universitaires en lettres. Elève notamment de S. *Buirge et, à l'École Folkwang d'*Essen, de H. *Zullig, J. *Cebron et P. *Bausch, à partir de 1974 elle danse notamment pour Buirge, Ch. *Gérard, H. *Yano, J. *Patarozzi. Parallèlement elle commence à enseigner. Elle fonde la compagnie A 7 Danse à Avignon en 1984. Danseuse poignante, traversée par un déchirement intérieur (Figure noire et rouge I, 1987, solo), dès 1978 elle consacre des recherches à V. *Gert à laquelle elle dédie Sourires de fauves (1992). Elle accorde une attention particulière aux enfants et aux adolescents tant dans son enseignement que dans son travail de création (l'Opéra des enfants, 1991).

PLM

Autres chorégraphies. Terra Incognita (1989) ; Desiderio (1996).

(The) Four Steps Brothers.

Groupe de danseurs américains formé en 1927 et dissous dans les années 1970.

Initialement trio permanent du *Cotton Club, les Steps Brothers deviennent un quartette en 1938 (deux membres permanents : Maceo Anderson et Al Williams ; parmi les autres danseurs : Red Gordon, Freddie James, Prince Spencer et Flash McDonald, les deux derniers de 1949 à 1966). Ils tournent aux États-Unis et à l'étranger et connaissent le succès pendant trente ans Grâce à leurs prestations régulières dans les spectacles de Dean Martin et Jerry Lewis et dans l'Ed Sullivan Show, ils deviennent le groupe de claquettistes le plus connu du public. Ils dansent également dans différents films, dont It Ain't Hay (1943), Rhythm of the Islands (1943), That's My Gal (1947).

Leur style de danse dérive directement de la rue : rapidité du tempo, rythmes incessants, claquements de mains et encouragements vocaux des danseurs. Leur numéro institutionnalise deux aspects des structures populaires des *claquettes : le travail à l'unisson et la danse de compétition, trait caractéristique des divertissements de l'époque, où chaque danseur exécute l'une de ses spécialités pendant que les autres maintiennent le rythme. Leur talent en fait l'un des meilleurs numéros de *flash acts.

ESe

Fox.

Voir Twentieth Century-Fox

PBr

Carla FRACCI (née en 1936) .

Danseuse italienne.

Formée à l'École de danse de la *Scala de Milan, elle travaille ensuite avec V. *Volkova et F. *Doubrovska. Engagée en 1954 à la Scala, elle est nommée étoile dès 1958. La même année, elle commence une carrière internationale en Europe et aux États-Unis. En 1964, elle épouse Beppe Menegatti, habile et puissant homme de théâtre qui fait d'elle une star. Si elle devient vite célèbre pour ses interprétations romantiques (*Giselle, 1958 ; la *Sylphide, 1962), elle danse aussi les ouvrages dramatiques contemporains : *Roméo et Juliette de J. *Cranko (Milan, 1958), la Bourrée fantasque de G. *Balanchine (Milan, 1961), le Loup de R. *Petit (Milan, 1963). Elle crée plusieurs ballets de M. *Pistoni (la Strada, Milan, 1966) et de Loris Gai (la Mouette, Milan, 1968). Ses partenaires sont prestigieux (R. *Noureev, V. *Vassiliev, *Bortoluzzi, Gheorghe Iancu, XXXXXX Murru), mais c'est surtout avec E. *Bruhn qu'elle est en harmonie. Ses derniers rôles exploitent plus sa maturité artistique que la technique (Chéri, 1996, R. Petit, Milan ; Fate's Warning, reconstruction d'œuvres d'I. *Duncan par M. *Hodson, 1990). Elle joue T. *Karsavina dans le film *Nijinsky de H. *Ross (19XX). Légère, fluide, émouvante, raffinée, elle rend crédible l'émotion des femmes qu'elle incarne sur scène, quitte à modifier la chorégraphie pour l'adapter à sa personnalité (le *Lac des cygnes, 1974, Milan). Son charisme extraordinaire magnétise les foules italiennes qui l'adulent comme une rock star, en particulier lors du Festival de Vérone, où elle se produit triomphalement depuis 1971 (*Coppélia, 1972, E. *Martinez ; *Cendrillon, 1973, L. Gai ; *Giselle, 1974, XXXXXX; *Boléro, 1977, *Béjart).

SJM

Celia FRANCA, [ndn. FRANKS C. ] (née en 1921).

Danseuse, chorégraphe et directrice artistique canadienne d'origine britannique.

Formée à Londres (Guildhall School of Music et Royal Academy of Dancing), elle danse au *Ballet Rambert, au *Sadler's Wells Ballet et au Metropolitan Ballet. Elle y interprète le répertoire classique, se familiarise avec les traditions française, russe, danoise et britannique et commence bientôt à chorégraphier. En 1950, N. *de Valois, sollicitée par des amateurs de ballet canadiens, la recommande pour fonder une compagnie classique à Toronto. En 1951, à la création Ballet national du *Canada, Franca devient sa directrice jusqu'en 1974, année où elle devient membre de la commission du Canada Council à Ottawa.

En quelques mois, elle organise un récital à Toronto, des représentations à Montréal et des stages d'été pour enseignants et élèves. Elle sélectionne 29 danseurs par auditions dans tout le Canada, et monte dès cette première saison des extraits de *Giselle, *Coppélia et *Casse-Noisette ainsi que les *Sylphides, les *Danses polovtsiennes, l'*Après-midi d'un faune et la Danse de *Salomé. Réputée pour son énergie, sa discipline et son sens pratique, elle bâtit un solide répertoire avec l'aide de personnalités telles R. *Noureev et E. *Bruhn. Elle interprète la plupart des rôles principaux jusqu'en 1959 puis se produit dans des rôles de *caractères jusque dans les années 1980. Respectée pour ses reprises de classiques avec des budgets modestes, elle monte une intégrale de Casse-Noisette en 1955 et de *Cendrillon en 1967. Figure influente du ballet canadien, elle continue à enseigner et à donner des conférences.

LHB

Jean FRANÇAIX (1912-19??).

Compositeur français.

Précoce (il a six ans lorsque Pour Jacqueline, sa première œuvre pour piano, est éditée), il sera le digne représentant d'un style français, gracieux et juvénile, à travers l'Europe, particulièrement en Allemagne, où il rencontre un franc succès avant 1940. Sa musique, aux mélodies abondantes et faciles à comprendre, est diversement accueillie par la critique. On a souvent rapproché le compositeur d'un « Offenbach qui aurait été à l'école de Ravel. »