Sculpteur français.

Figure majeure de la sculpture, à la charnière entre classicisme et modernité, il témoigne dans son œuvre d'une intelligence absolue du mouvement : sens aigu de l'expressivité, frémissement d'une vie à la fois intérieure et miroitante, attention au passage du temps dans les attitudes et postures du corps, il est, comme il l'expliquera lui-même, possédé par « le démon de la danse ». Tout ce qui est mouvement l'intrigue passionnément et il nourrit sa recherche des danses de L. *Duncan, R. *Saint Denis et L. *Fuller. Cette dernière devient son agent lors de deux expositions, en 1903 au National Art's Club de New York et en 1914 à San Francisco. Il découvre, grâce à elle, les danses javanaises et cambodgiennes et s'émerveille devant la fluidité du mouvement, l'infinie sensualité des danseuses, créant pour cette occasion une série d'aquarelles, remarquable dans ses couleurs et ses effets de drapés. I. *Duncan et V. *Nijinsky poseront également pour lui, lui inspirant dessins et sculptures. Son Nijinsky (1912, plâtre) présente dans sa sauvagerie un corps que la danse obsède et martèle, bien au-delà de toute perception formelle. Ses dessins mettent à nu les origines du mouvement, ses sculptures lui donnent l'espace. De ces dernières I. Duncan écrira : « Vous ne voyez donc pas que ce n'est pas la même chose, mais un symbole, une conception de l'idéal de la vie. » (Ma Vie, 1927).

DD-VR

Compositeur et chef d'orchestre français.

Il se forme en France, puis se rend en Italie en 1754 pour se perfectionner en composition avec Tommaso Traetta et Niccolo Jommelli. En 1765, de retour à Paris, il est nommé musicien à la cour. Il compose plusieurs ballets pour J. G. *Noverre, dont Renaud et Armide (1761), les Fêtes persanes (1762), *Médée et Jason (1763) et Apelles et Campaspe (1776).

SZ

Danseuse et chorégraphe brésilienne.

Née à São Paulo, elle étudie la danse classique à l'Escola de Bailadeo de la ville. En 1977, elle fonde le Grupo Andança et en 1978 reçoit le prix de la meilleure compagnie de l'année décerné par l'Association des critiques d'art de São Paulo. Elle rejoint ensuite la compagnie de M. *Marin (1980-1982) puis rentre à Rio pour reprendre sa propre recherche chorégraphique. En 1984, elle crée Ma, chorégraphie qui obtient un vif succès et confirme sa notoriété au Brésil et à l'étranger. Formée en 1988, la Lia Rodrigues Companhia de danças reçoit deux ans plus tard le Coca Cola Award de la meilleure chorégraphe. En 1992, elle devient directrice artistique du Panorama da dança contemporanea (festival annuel de danse parrainé par la ville de Rio).

OMB

Danseuse vénézuélienne.

Danseuse étoile du Ballet national du Venezuela (1961-1968), elle travaille ensuite à l'*American Ballet Theater (1969 -1974). Elle entreprend alors avec succès une carrière d'étoile invitée qui débute à l'Opéra de *Hambourg (1974-1979) où des ballets sont créés spécialement pour elle, et se produit en tournée dans les principaux théâtres du monde aux côtés des plus grands interprètes. Fondatrice du Ballet international de Caracas (1975-1979) puis du Ballet Nuevo Mundo en 1981, ses mérites artistiques lui valent de nombreux prix et récompenses internationaux.

CU

Danseuse, chanteuse et actrice américaine.

Formée par sa mère en Virginie, elle gagne une série de compétitions de *charleston, avant de débuter sur les planches des *vaudevilles comme star du numéro Ginger and Her Red Heads, en 1925. Elle se produit en duo avec son premier mari, Jack Pepper, dans un numéro dansé et chanté qui demande une voix enfantine, spécialité grâce à laquelle elle travaille ensuite en solo avec l'orchestre de Paul Ash. Elle obtient son premier rôle à *Broadway en 1929 dans Top Speed, aux côtés des claquettistes excentriques les plus rapides de New York, Harland Dixon et Johnny Boyle, et d'un chorus boy appelé H. *Pan, futur chorégraphe à la *RKO. Vedette de Girl Crazy en 1930, elle attire l'attention des producteurs de Hollywood qui lui offrent le premier de ses nombreux contrats cinématographiques. En dehors des rôles de comédies, dans lesquels elle excelle, Rogers est surtout célèbre pour ses séries de films musicaux. La première, pour Vitaphone/*Warner Bros., en tant que comique et danseuse dans *Golddiggers of 1933 (1933, réal. Melvin LeRoy) et *42nd Street (1933, réal. Lloyd Bacon), chorégraphiées par B. *Berkeley, et la seconde, pour la RKO, où elle brille dans neuf films de F. *Astaire, qu'elle retrouvera en 1949 pour un dixième film avec la *MGM. Sur des structures de films très similaires, les séquences de danse de *société, séductrices et romantiques - « Night and Day » de *Gay Divorcee (1934, RKO) ou « Cheek to Cheek » de *Top Hat (1935, RKO) -, ou les *claquettes endiablées de *Follow the Fleet (1936, RKO) attestent son aisance de danseuse, mais aussi ses qualités de chanteuse et de comédienne.

ESe

Danseuse, chorégraphe et pédagogue allemande.

Elle étudie avec R. *Laban puis crée ses premiers *Bewegungschor en 1927. Assistante d'A. *Knust, elle dirige, dès 1934, l'École Laban de Hambourg, qui, sous le nom de Lola Rogge Schule deviendra un des centres de formation à la danse *moderne les plus réputés d'Allemagne.

Vita Nostra, créé en 1950, est l'une des nombreuses chorégraphies qu'elle réalise pour le Th. de Hambourg.

MIB

Peintre décorateur et machiniste de scène d'origine allemande.

Il se forme à Vienne et travaille en Allemagne (1821-1833) avant d'être engagé aux théâtres impériaux de Saint-Pétersbourg (1834-1879). Héritier du style romantique propre aux maîtres allemands, tels K.-F. Schinkel et K. Groppius, il réalise des décors pour certains actes dans un grand nombre de ballets surtout dans les années 1860-1870, collaborant avec M. *Petipa pour la Fille du Pharaon (1862), le Roi Candaule (1868), Catarina, la Fille du bandit (1870), Camargo (1872), la Naïade et le Pêcheur (1874, cf. *Ondine), la Bayadère (1877), etc . Ses disciples dans les théâtres en Russie sont G. Wagner, A. *Bredov, K. *Waltz et P. *Issakov au commencement de sa carrière.

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