Édouard DELDEVEZ (1817-1897). (suite)
EQ
Autres compositions. Eucharis (1844, *Coralli) ; Vert-Vert (1851, *Mazilier).
EQ
Autres compositions. Eucharis (1844, *Coralli) ; Vert-Vert (1851, *Mazilier).
Danseuse et chorégraphe française.
Formée au Conservatoire de Bordeaux, elle débute en 1970 au ballet du Capitole de Toulouse. Après deux ans au Ballet royal de *Wallonie, elle entre comme soliste en 1973 à l'Opéra de *Lyon. C'est là qu'elle fait ses débuts de chorégraphe, recevant pour Automne le 1erprix au Concours de *Cologne 1982 . Elle est alors invitée à créer des œuvres dans plusieurs ballets français, puis à l'étranger. Menant dans la banlieue lyonnaise un travail de sensibilisation des jeunes à la danse, elle fonde en 1985 à Vaulx-en-Velin sa compagnie uniquement composée de danseuses, pour laquelle elle crée une douzaine d'œuvres. Depuis 1995, elle dirige le *Ballet du Nord. Tout en poursuivant ses actions auprès du public, elle construit, pour une compagnie désormais mixte, un répertoire composé de ses propres reprises ou créations, mais aussi de celles d'invités comme Nils Christe, Renatus Hoogenraad, M. *Marin, J. *Bouvier et R. *Obadia.
Danseuse classique ancrée dans son époque, elle développe comme chorégraphe une forme contemporaine de la technique académique. Dans une tonalité lyrique et expressionniste, elle construit une œuvre qui explore avec une ardeur incisive les grands thèmes universels, la vie, l'amour, la mort, excluant toute narration, même lorsqu'elle revisite des œuvres du répertoire, comme *Giselle (1992). Sa gestuelle ample, violente, à la sensualité exacerbée, n'est pas sans évoquer M. *Graham, dont Steps in the Street figure au répertoire de sa compagnie.
MFB
Autres chorégraphies. Symphonia de Requiem (1983) ; le *Sacre du printemps (1993, mus. *Stravinski) ; *Roméo et Juliette (1996, mus. *Berlioz) ; Nous n'irons plus au bois (1998, mus. P. A. Mati).
Scénographe français.
Collaborateur des ballets du marquis de *Cuevas, il est apprécié pour le dépouillement et la simplicité de ses scénographies. Réduites à l'essentiel sans jamais être neutres, elles préservent l'harmonie des ensembles, des couleurs entre elles, et mettent en valeur le danseur. Soucieux de servir le style de l'œuvre, il crée des décors très variés. Sa célèbre scénographie pour la reprise d'Apollon Musagète (1947, G. *Balanchine)
VR
Autres collaborations. Skibine (l'Ombre de la nuit, 1945 ; Tragédie à Vérone, 1950 ; Annabel Lee, 1951 ; Concerto, 1957 ; Conte cruel, 1959 ; le Coq d'or, 1974, chor. d'après *Fokine, recréation du décor d'après *Gontcharova) ; Balanchine (Serenade, repr. 1947 ; la Somnambule, repr. 1948) ; S. *Golovine (la Mort de Narcisse, 1958).
Compositeur français.
Des études de composition menées avec A. *Adam avivent son goût du théâtre. Organiste à Saint-Pierre de Chaillot et accompagnateur au Théâtre lyrique, il compose vaudevilles et opérettes à une vive allure. Chef de chœur à l'Opéra de *Paris en 1864, il se fait un nom avec *Coppélia, ou la Fille aux yeux d'émail (1870, *Saint-Léon) et *Sylvia, ou la Nymphe de Diane (1876, L. *Mérante). Il met fin à sa carrière de professeur de composition en 1881. En 1883, il donne son célèbre opéra Lakmé à l'Opéra Comique ; l'année suivante, il devient membre de l'Institut. Impressionniste avant l'heure, la musique de Delibes est toute de couleurs. Elle combine avec un égale facilité le sens du détail et les mouvements d'ensemble. Mélodies, rythmes et allusions au folklore sont servis par une subtile orchestration et d'un usage accompli du leitmotiv.
Entre 1830 et 1870, malgré la contribution d'Adam, la musique de ballet en France peine à s'affirmer. Delibes va contribuer à en rehausser les mérites. Dès 1866, il collabore brillamment avec L. *Minkus pour la *Source ou Naila (Saint-Léon) puis compose, en 1867, un « Pas des fleurs » pour la reprise du *Corsaire (J. *Mazilier, mus. Adam), avant de poser les fondements du « ballet symphonique » avec Coppélia et Sylvia. Pour Coppélia, Delibes travaille en étroite collaboration avec Saint-Léon : il suit dans les moindres détails les directives du chorégraphe, qui va jusqu'à transférer l'action en Galicie pour y introduire des danses populaires du pays ; danse et musique sont créées simultanément et comme moulées l'une sur l'autre. Pour Sylvia, Delibes, associé à *Mérante, se plie surtout aux exigences de la créatrice du rôle R. *Sangalli : celle-ci lui fait récrire de nombreuses pages afin qu'elles correspondent mieux à ses qualités d'interprète. Ces deux partitions possèdent toutefois un équilibre parfaitement indépendant de la chorégraphie et présentent un intérêt musical constant.
JRou
Sur la musique de Delibes. *Saint Denis (*Dance of the Five Senses, 1906) ; *Pavlova (la Naissance du papillon, 1912) ; *Kyasht (The Reaper's Dream, 1913) ; *Staats (Soir de fête, 1925) ; *Martins (Delibes divertissement, 1982).
Danseur, chorégraphe et pédagogue italien.
Élève de T. Battaggi et E. *Caorsi à l'Opéra de *Rome, il débute comme primo ballerino avec A. *Radice dans La Giara (1939, A. von *Milloss). Primo ballerino (1946-1949) puis *maître de ballet et chorégraphe (1952-1959) à la *Scala, il fonde le Festival de Nervi en 1955 avec M. Porcile. Il est ensuite directeur du ballet et chorégraphe au *Teatro San Carlo de Naples (1960-1963 et 1980-1984) et au Teatro Massimo de Palerme (1965-1976).
Par sa technique et son tempérament, il est considéré comme le plus grand danseur italien de sa génération. Chorégraphe fécond et de valeur, il crée notamment en 1949 les danses de Carosello napoletano, une comédie musicale très populaire (reprise plus tard au cinéma dans une chorégraphie de L. *Massine) et crée une nouvelle version d'*Excelsior de L. *Manzotti à Florence, en 1965.
PV
Autres chorégraphies. Laudes Evangelii (1967) ; L'Urlo (1967) ; Es (1970) ; le *Sacre du printemps (1972) ; Portrait de *Don Quichotte (1976) ; Fragmentation (1977, mus. *Bussotti).
>