Compositeur autrichien.
Fils d'un instituteur, il passe pratiquement toute sa vie à Vienne et dans ses environs. Il enseigne d'abord avec son père tout en composant ses premières œuvres et quitte définitivement sa famille en 1818 lorsqu'il est engagé par le comte Esterházy comme maître de musique. En 1822, une première attaque de syphilis, maladie qui l'emportera bientôt, et le peu de succès que remportent ses opéras marquent un tournant dans sa production qui se fait plus sombre. Il compose dans tous les genres (lieder, symphonies, musique de chambre) mais meurt au moment où son œuvre commence d'être connue.
Outre les ballets des deux actes de Rosamunde (1823) qui seront repris sous forme autonome (1928, Leonide Leontiev ; 1968, R. *Adama ; 1968, A. *Cata ; 1978, Joachim Gerster), il compose, comme la plupart de ses contemporains, quantités de danses (laendler, *allemandes, *menuets, *écossaises, *valses), écrites sur commande ou bien improvisées lors de soirées. C'est I. *Duncan qui la première aborde chorégraphiquement sa musique en 1908 avec Classical Duet sur la Valse n° 10 op. 33. Suivent J. *Hassreiter en 1911 (les Saisons de l'amour) et K. *Goleïzovski (Theolinda, 1925 ; les Lutins, 1928). L'utilisation de la musique de Schubert - parfois associée à celle de F. *Liszt comme dans la bien aimée (1928, arrgt. D. *Milhaud) et Fantasia (1947) de B. *Nijinska ou Errante (1933, G. *Balanchine) - coïncide souvent avec l'évocation d'une atmosphère viennoise (Hommage aux belles viennoises, 1929, N. de *Valois ; Kleiner wiener Parade, 1934, A. *Milloss ; Printemps à Vienne, 1954, H. *Lander) ou de scènes romantiques comme dans le Jardin de Villandry (1979) du *Crowsnest Trio. Les associations musicales sont par la suite développées plus librement notamment par M. *Béjart (Wien, Wien, nur du allein, 1966), M. *Marin (*May Be, 1981) ; M. A. *De Mey (Face à face, 1986) ; C. *Diverrès (l'Arbitre des élégances, 1987) ou W. *Forsythe (Big White Baby Dog, 1986 ; Six Counter points, 1996). Deux œuvres de Schubert tiennent une place particulière dans la création chorégraphique : la Symphonie " inachevée " (1927, I. Duncan ; 1931, A. *Knust ; la Lettre, 1954, Béjart ; 1959, P. *Van Dijk ; Here Rests : a Summer Day, 1973, R. *Van Dantzig) et le quatuor la Jeune Fille et la Mort (1937, A. *Howard ; 1964, E. *Walter ; 1979, M. *Marin ; 1980, R. *North).
NC, PLM
Sur la musique de Schubert. L. *Massine (Labyrinthe, 1941) ; F. *Ashton (The Wanderer, 1941) ; J. *Taras (Camille, 1946) ; J. *Trisler (Écossaises, 1961) ; A. *Cata (Schubertiana, 1970) ; M. *Smuin (Schubertiade, 1970) ; A. *De Mille (Summer, 1975) ; J. *Neumeier (Quintette à cordes, 1977) ; Mark *Morris (Offertorium, 1988) ; J. *Kudelka (Mixed Program, 1991).