Merce CUNNINGHAM, [C. Mercier dit ] (né en 1919). (suite)
Selon C. Brown, Cunningham ouvre toutes les portes sans forcément choisir de s'y engager ; par exemple, amoureux de la scène depuis son enfance, il ne remettra jamais en question la notion de spectacle (ce que lui reprocheront les artistes du *Judson). Exposant le spectateur à de multiples niveaux de lecture, son œuvre extraordinairement impressionniste, parmi les plus originales du XXe s., échafaude une véritable cosmogonie basée sur le changement permanent, dans une intimité profonde avec la pensée de Joyce manifeste dès le premier récital avec Cage et qui culmine dans *Roaratorio (1983) et *Ocean (1994). Ni le beau ni l'émotion ne sont à inventer : il suffit de les laisser émerger. Cunningham continue à se produire jusqu'à plus de soixante-dix ans, malgré les atteintes de l'arthrose, donnant par là-même à ses chorégraphies toute leur dimension poétique et cocasse, humaine et grandiose.
DL
Autres chorégraphies. The Seasons (1947,
Bibliographie. F. Starr, avec M. Cunningham, Changes: Notes on Choreography, Something Else Press,
Filmographie. Variations V (1966, réal. Arne Arnbom) ; Merce Cunningham and Co. (1982, réal. B. Jacquot et H. Gauville) ; Cage / Cunningham. (1991, réal. E. Caplan) ; CRWDSPCR (1996, réal. E. Caplan).