sir Kenneth MACMILLAN (1929-1992). (suite)
Son talent de chorégraphe émerge dès la création des ballets pour le Groupe chorégraphique de la compagnie (1953-1955). En quatre décennies et une soixantaine de créations, de Somnambulism (1953) à The Judas Tree (1992), il explore tous les genres de la danse classique, malgré un intérêt minimal pour la danse pure et les pièces de circonstance (à l'exception notoire de 6.6.78, conçu pour le 80e anniversaire de N. de *Valois). Tout au long d'une carrière bien remplie, il suit les principes de M. *Fokine (sauf l'aversion de celui-ci pour le recours systématique aux pointes). Récusant l'interpète-marionnette, il s'intéresse à la matière humaine, créant des œuvres comme The Burrow (1958) et The Invitation (1960) ou *Anastasia, premier grand traitement de personnages historiques en danse classique. Son approche changeante de thèmes variés évolue de la vision distanciée de K. *Jooss au réalisme de R. *Helpmann ou à l'expression de la motivation chère à A. *Tudor. Si son style chorégraphique penche vers une recherche constante de la nouveauté, il crée néanmoins de nombreux rôles superbes, entre autres pour ses « muses », Maryon Lane, L. *Seymour et D. *Bussell, et pour D. *Wall dans *Mayerling (1978).
JS, LK
Autres chorégraphies. Danses concertantes (1955, mus. I. *Stravinski, déc. et cost. N. *Georgiadis) ; Solitaire (1956) ; Winter's Eve (1957, mus. B. *Britten,