Maître à danser français.

Il exerce en France, à Paris et probablement aussi à Lyon. L'existence d'un fils, Jean-Baptiste, maître à danser à La Rochelle, sa présence présumée à l'Opéra de Lyon en 1703 ainsi que sa participation à un ballet de *jésuites, le Tableau Allégorique des Mœurs (1716), sont les rares éléments connus de sa vie privée et professionnelle contrairement à son œuvre théorique. Celle-ci, composée de deux ouvrages didactiques, constitue une source de premier ordre pour l'étude de la *belle danse. Dans le Maître à danser (Paris, 1725 et fac-sim. Broude Bros., 1967), l'auteur explique en détail l'exécution des pas contenus dans la Chorégraphie de A. R. *Feuillet, en y insérant de nombreuses remarques notamment sur les *oppositions et les *équilibres. Les *ports de bras font l'objet de la deuxième partie du livre. L'Abrégé de la nouvelle méthode dans l'art d'écrire ou de tracer toutes sortes de danses de ville (Paris, 1725 et fac sim. Farnborough, Greg International, 1972), reprise des principes théoriques de la Chorégraphie avec des éclaircissements décisifs, est enrichi d'un traité de la cadence et de la notation de 12 compositions de L. *Pécour. Bien que contesté par l'*Académie royale de danse (Mercure de France septembre 1732), est un outil précieux pour évaluer les changements survenus en un quart de siècle. Très apprécié outre-Manche, son livre est traduit en anglais par J. *Essex et connaît de nombreuses rééditions.

ERou

Danseur, chorégraphe et pédagogue français.

Après des études de dessin, il s'initie à la danse classique, jazz et moderne. Interprète chez C. * Atlani et chorégraphe pour Le Cercle, collectif qui réunit, autour de Jane Honor, Caroline Dudan, Christian Trouillas et lui-même (Quatuor, 1977, prix de l'humour à *Bagnolet), il présente des solos (Insolite Solo, 1977) et fonde sa compagnie en 1982. En 1990, il devient inspecteur de la Danse au ministère de la Culture.

Frôlant parfois l'académisme, il sait manier l'humour (Petites Pièces ringardes mais sympathiques, 1985) et le verbe (Impertidanse, 1980). Il signe la chorégraphie d'une vidéo-danse (le Balcon, 1986, d'après le tableau de Manet, prod. musée d'Orsay).

LB

Danseuse et chorégraphe américaine d'origine autrichienne.

Formée à l'École de l'Opéra de *Vienne, elle s'installe aux Etats-Unis en 1912. Prima ballerina à l'Hippodrome Theatre de New York, au *Metropolitan Opera et au Century Theatre, elle tourne aussi dans le circuit des *vaudevilles avec sa propre troupe, le Ballet Classique, et se produit à *Broadway. En 1923, elle ouvre une école à New York et crée en 1924 The Albertina Rasch Girls, une ligne de danseuses à l'unisson rapidemment célèbre tant sur scène qu'à l'écran. Elle commence à chorégraphier à Broadway pour les George White's Scandals (1926) puis pour F. *Ziegfeld. C'est pour ce dernier et le spectacle Show Girl (1929) qu'elle met au point une chorégraphie de *Rhapsody in Blue et *An American in Paris de G. *Gershwin. En 1932, année qui marque un sommet de sa carrière, elle signe les chorégraphies de huit spectacles new-yorkais et un londonien. Elle épouse le musicien Dimitri Tiomkin et rejoint la côte ouest, devenant alors chorégraphe de cinéma. Travaillant spécialement pour la *MGM, elle est la chorégraphe régulière de Jeanette MacDonald, réglant notamment le grand ballet dans la galerie des glaces de The Merry Widow (1934) ainsi que les danses de Rosalie (1937), The Girl of the Golden West (1938), Sweethearts (1938) et The Great Waltz (1938).

Première chorégraphe à utiliser à Broadway la technique classique dans les danses à l'unisson (Tiller on Toe), elle verra toutefois son style s'opposer, à la fin des années 1930, à celui plus moderne qui s'imposera par la suite. Flying Colours, qu'elle crée à Broadway en 1932 avec A. *De Mille et T. *Geva reste le premier spectacle américain à présenter un corps de ballet réunissant sur scène des Noirs et des Blancs, ceux-ci ne se mélangeant toutefois jamais au cours du spectacle.

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Autres chorégraphies pour le cinéma. Broadway Melody of 1936 (1935) ; The Firefly (1937) ; The King Steps Out (1936) ; Marie Antoinette (1938) ; Balalaika (1939).

Danseuse suédoise.

Formée à l'École du *Ballet royal suédois, en 1939 elle intègre la compagnie, dont elle devient première danseuse en 1946. A. *Tudor la choisit pour le rôle-titre lorsqu'il remonte *Giselle, en 1950 : elle en donne une interprétation si dramatique et poétique que le rôle reste attaché à son nom par la suite. Elle se perfectionne à Paris, où M. *Béjart la découvre : il vient à Stockholm chorégraphier pour elle le rôle principal du long métrage l'*Oiseau de feu (1951) et l'engage aux Ballets de l'Étoile. Elle quitte la scène en 1962. Elle est l'auteur de mémoires publiés en 1994.

BH

École supérieure, fondé à Moscou en 1878.