Black Mountain College (BMC). (suite)
ALu
Bibliographie. M. Duberman, Black Mountain College - An Exploration in Community, E. P. Dutton, New York, 1972 ; M. E. Harris, The Arts at Black Mountain College, MIT Press, Cambridge, 1987.
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Bibliographie. M. Duberman, Black Mountain College - An Exploration in Community, E. P. Dutton, New York, 1972 ; M. E. Harris, The Arts at Black Mountain College, MIT Press, Cambridge, 1987.
Danseur et pédagogue britannique.
Formé à la *Royal Ballet School, il intègre le *Sadler's Wells Theatre Ballet en 1946, à l'âge de quatorze ans, et devient principal dancer en 1955. Sa première création importante est le rôle de Capitaine Belaye dans Pineapple Poll (1951) de J. *Cranko. Ce dernier lui confie aussi la création du rôle-titre de *Prince of the Pagodas (1957). Sa plus célèbre création demeure le rôle de Colas dans la *Fille mal gardée (1960, F. *Ashton). Il danse brièvement en duo avec M. *Fonteyn, mais sa carrière s'essouffle en partie à cause de l'arrivée de R. *Noureev. Il se produit encore de temps en temps avec le *Royal Ballet, jusqu'à ce qu'il quitte la scène, en 1973. Il monte plusieurs classiques du XIXe siècle à Atlanta (États-Unis) et pour l'*ABT : professeur stimulant, il enseigne au Royal Ballet, à la Royal Academy of Dancing et dans des écoles indépendantes à Londres. En 1976, il est nommé directeur du Ballet national de *Norvège mais meurt subitement avant de prendre ses fonctions.
JS, LK
Danseur, pédagogue, chorégraphe et théoricien italien.
Né à Naples, issu d'une famille noble (De Blasis) installée en France, il reçoit ses premières notions de danse à Marseille, où il fait ses débuts à l'opéra vers l'âge de douze ans. Il suit sa famille à Bordeaux, où il poursuit ses études artistiques et se produit au Grand Théâtre (1816-1817). Déjà célèbre, il débute alors à l'Opéra de *Paris et perfectionne sa préparation technique et artistique avec P. *Gardel. Pour la saison 1817-1818, il se rend en Italie : il y fera dès lors toute sa carrière de danseur, mis à part quelques brefs séjours en France et en Grande-Bretagne comme premier danseur au King's Theatre de Londres (1827-1830). Premier danseur sérieux à la *Scala (1817-1823), à la *Fenice (1818, 1824 et 1830), au *Teatro Regio de Turin (1821, 1824 et 1826), ainsi que dans diverses villes d'Italie, il renonce à la scène au début des années 1830 à la suite d'un accident au pied. En 1837, il est invité à diriger, avec sa femme Annunziata Ramaccini, l'École de ballet de la Scala, où il reste jusqu'en 1850. Son activité de chorégraphe est également intense. Outre de brèves compositions, il commence par reprendre des œuvres de J. *Dauberval, J. G. *Noverre, P. Gardel, des *Blache, de L. J. *Milon, entre autres, avant de signer sa première chorégraphie à la Scala, en 1819, dans Il Finto Feudatario [le Faux feudataire]. Il compose ensuite des œuvres pour les meilleurs théâtres italiens et étrangers, notamment à Londres où il est maître de ballet et chorégraphe en 1828 et par la suite en 1847, à Varsovie (1856), Lisbonne (1857-1858), Paris (1859-1860) et Moscou (1861-1864).
Auteur de nombreuses publications à caractère théorique et philosophique, rédigées à partir de 1820 et qui contribuent à sa célébrité, Blasis est considéré comme l'une des principales figures du ballet du XIXe siècle. De formation française, il parvient à conjuguer le goût et la rigueur formelle de la tradition de l'*Académie royale de Musique avec les conquêtes techniques de la nouvelle école de l'Opéra (restent notamment célèbres les *pirouettes hardies de son invention). Doué d'une profonde culture, il restructure l'École de la Scala, qui devient ainsi un modèle en peu de temps. Après dix années de sa direction, plus de quarante de ses élèves (entre autres, S. *Fuoco, F. *Fabbri, C. *Rosati, A. *Ferraris, C. *Cucchi, C. *Grisi, P. *Borri, G. *Lepri), issus aussi de son école privée, conquièrent les scènes d'Europe et d'Amérique. Grâce à leur formation exhaustive (perfection technique, intensité expressive, efficacité dramatique), ils se voient confier les rôles principaux. On attribue à Blasis le mérite d'avoir fixé, par ses publications, non seulement les principes esthétiques et didactiques de la danse académique, mais aussi le rôle de chef d'école. C'est sur ses enseignements que se fondent quelques-unes des plus importantes méthodes du XXe siècle, dont celle d'E. *Cecchetti, élève de Giovanni Lepri.
FP
Bibliographie. C. Blasis, Traité élémentaire théorique et pratique de l'art de la danse,
Danseur et chorégraphe français.
Formé au classicisme d'Y. *Brieux, de G. *Cuevas et du *Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMD), il s'exerce à la chorégraphie chez R. *Petit (Octandre, 1965), puis crée deux ballets pour le *Ballet théâtre contemporain (BTC). Il fonde sa compagnie en 1969. Entouré de musiciens présents sur scène : les sœurs Labèque, puis M. *Portal, J.-P. *Drouet, S. Gualda, il collabore aussi avec L. *Berio. Très vite apprécié, il s'installe à la maison de la culture de Grenoble de 1972 à 1974 ; c'est la première décentralisation d'une compagnie de danse.
Son intérêt pour la théâtralité et la création collective (Impro-vision, 1976, avec des musiciens de jazz) l'entraîne vers de nouveaux horizons : décision surprenante mais logique, il dissout sa compagnie et part en 1979 avec le groupe *Pilobolus aux États-Unis où il crée avec M. *Clarke et R. *Barnett la compagnie *Crowsnest Trio (1979-1984). Après diverses expériences à la *Juilliard School (dont Charlotte, 1993) et à Tokyo (Concerto, 1994), Blaska crée des chorégraphies pour sa femme écuyère et revient en France en 1998 avec de nouveaux projets.
*Electro-Bach et Sensemaya (1969), premières pièces des Ballets Blaska, laissent éclater la jeunesse, la fougue, le jaillissement du geste. La compagnie est très demandée : au Théâtre de la Ville comme à Grenoble ou dans les grands festivals (Royan, 1973 ; Baalbek, 1976). Le rythme, l'énergie, la vitalité et l'humour de ses pièces plaisent au grand public.
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