Suzanne Dellal Center For Dance And Theater.
Complexe culturel israélien ouvert en 1989 à
Fondé par la famille Dellal à la mémoire de leur fille, il comporte quatre salles de spectacles disposées autour d'un lieu de représentation en plein air. Le centre offre une résidence permanente à la *Batsheva Dance Company et accueille l'administration de plusieurs chorégraphes. Yair Vardi (directeur artistique et l'un des fondateurs de la Batsheva Dance Co.) en fait le lieu de manifestations importantes : le Concours international Suzanne Dellal, Curtains Up (manifestation internationale), Gvaim Bernachol (festival de jeunes chorégraphes). Cet organisme à but non lucratif, dirigé par un conseil d'administration, est financé par la municipalité de Tel-Aviv, le ministère de l'Éducation et la Yerushalmy Corporation.
GA
Göran SVALBERG (né en 1965).
Danseur suédois.
Il se forme à l'École du *Ballet royal suédois. En 1983, il rejoint la compagnie, où il est tout de suite remarqué pour sa technique parfaite et son allure naturellement noble. En 1988, il est engagé au
BH
Joseph SVOBODA (né en 1920).
Scénographe tchèque.
Peintre de vocation, il étudie à l'école des Arts appliqués de Prague. Engagé comme décorateur en chef au théâtre du 5-Mai après la guerre, il prend en 1951 la direction de la décoration et de la technique du Théâtre national de *Prague. En 1958, avec le metteur en scène Alfred Radok, il crée la « Laterna magika » pour le Pavillon tchécoslovaque de l'Exposition universelle à Bruxelles. S'inspirant de la lanterne magique (mise au point au cours du xviie siècle par l'Allemand Athanase Kircher), qui permet de projeter ou d'agrandir sur une toile, à l'aide d'une source lumineuse, des silhouettes gravées ou peintes, Svoboda adapte le processus aux techniques de l'optique moderne et invente une nouvelle forme polyscénique dont le principe repose sur la combinaison de l'action vivante sur scène, avec la projection simultanée de diapositives, films ou dessins animés sur des objets en mouvement. Ce concept va être au centre de toute sa carrière : ses ressources vont nourrir ses productions, ses écrits et l'enseignement qu'il dispense à l'Académie des arts de Prague et, à partir de 1968, à l'École supérieure des arts décoratifs. Parallèlement, la Laterna magika donne son nom, au sein du Théâtre national, à la scène expérimentale dont il assume la direction artistique à partir de 1973, puis la direction générale lorsqu'elle devient un théâtre indépendant en 1992.
Influencé par le *constructivisme et l'art cinétique, qualifié de « sculpteur de lumière », il utilise celle-ci comme « matériau » pour structurer l'espace et lui donner une dimension plastique. S'adaptant constamment aux progrès techniques, il multiplie les expérimentations par l'utilisation des possibilités de la télévision, d'images électroniques projetées sur des plateaux tournants. Il est en outre l'inventeur de projecteurs portant son nom, qui permettent un éclairage en arrière plan, transformant ainsi les corps en silhouettes et plongeant le reste de la scène dans l'obscurité.
Scénographe de notoriété internationale, auteur de plus de quatre cents décors, il se spécialise dans la création de mises en scène dramatiques et lyriques. Il travaille aussi à plusieurs reprises pour la danse, notamment avec J. *Němeček ainsi que R. *Petit (la *Symphonie Fantastique, 1975 ; Parisiana 25, 1979 ; le *Mandarin Merveilleux, 1980 ; l'Ange Bleu, 1985 ; le *Diable amoureux, 1989 ; Dix oder Eros und Tod, 1993). Sa contribution au Chat botté (1985) de R. Petit (une tête d'ogre découpée en tranches successives se réunissant ou se séparant à loisir et une scénographie évoquant une forêt qui permet aux danseurs des apparitions et disparitions soudaines) est un exemple de la place que tient le mouvement dans son travail.
PC
Alexander SWAINE VON (1905-1990).
Danseur et pédagogue allemand.
Formé dans les années 1920 par Eugenia Eduardova à Berlin, il est engagé par M. *Reinhardt, qui remarque son tempérament explosif. Soliste au Théâtre municipal de Berlin de 1933 à 1935 et danseur indépendant, son style puise à la fois dans les genres classique et moderne (il tourne en duo avec R. *Chladek). Après la guerre, il reprend ses tournées internationales, formant un duo remarquable avec L. *Czobel. Il enseigne à partir de 1965 au Mexique.
LGui
Lulu E. Sweigard (1895-1974).
Théoricienne et pédagogue du mouvement américaine.
Élève de M. *Todd à la Columbia University, elle soutient en 1939, à la New York University, une thèse de doctorat sur la *posture de deux cents de ses étudiants en éducation physique, visant à valider les théories de son professeur. Professeur au Teachers' College (Columbia University) et à la New York University, elle accepte à sa retraite un poste dans le programme de danse de la *Juilliard School, où elle a comme assistantes d'abord B. *Jones, puis Irene Dowd. En 1973, elle crée le terme « *ideokinesis » pour désigner sa méthode. Elle propose de visualiser des lignes de mouvement dans une position couchée qu'elle appelle « position de repos constructif ». En modifiant les habitudes corporelles grâce à une réorganisation des coordinations neuromotrices, elle recherche un mouvement plus efficace et l'optimisation du potentiel de chacun. Cette approche a été développée par I. Dowd à New York.
OR, NSch
Bibliographie. L. Sweigard, Human Movement Potential, Its Ideokinesis Facilitation, Harper and Row, 1974 (trad. du chap. 20 in Nouvelles de danse n° 28, 1996) ; I. Dowd, Taking Root to Fly, New York, 1981.
Robert SWINSTON (né en 1950).
Danseur et pédagogue américain.
Formé au Middlebury College, il est diplômé en danse de la *Juilliard School. Après s'être produit avec la M. *Graham Apprentice Company, la J. *Limón Dance Company et le Kazuko Hirabayashi Dance Theatre, il intègre, en 1980, la compagnie *Cunningham. Il enseigne au Montclair State College, à la State University of New York (Purchase), à la Juilliard School et au Merce Cunningham Studio. Assistant de Cunningham depuis 1992, il assure la direction des cours et ateliers, les activités du Repertory Understudy Group et les reprises de chorégraphies de Cunningham par le *Boston Ballet et le White Oak Dance Project de M. *Baryshnikov.
DL