Dance Theater Workshop.
Théâtre situé dans le quartier de Chelsea à New York (États-Unis).
Fondé en 1965 par un collectif de chorégraphes - J. *Duncan, Art Bauman et Jack Moore -, sa mission est d'emblée le soutien et l'entraide pour de jeunes chorégraphes. Depuis, le théâtre a étendu ses activités à la programmation, l'attribution de bourses, le développement de réseaux professionnels. Haut lieu de la danse contemporaine à New York, aujourd'hui dirigé par David White, il a vu passer nombre des grands noms de la scène new-yorkaise dont M. *Morris, D. *Gordon, B. T. *Jones, M. *Fenley, D. *Elkins.
IG
Dance Theatre of Harlem.
Compagnie américaine fondée en 1969 par A. *Mitchell.
Première compagnie permanente de ballet classique constituée d'interprètes de couleur, elle voit le jour dans un garage de Harlem. Ancien premier danseur du *NYCB, c'est à la suite de l'assassinat de Martin Luther King Jr. en 1968, que Mitchell décide d'œuvrer en faveur de sa communauté d'origine et pour que les danseurs noirs auxquels l'accès aux compagnies « blanches » de ballet classique est généralement interdit, puissent trouver leur place. Commençant par proposer des classes gratuites pour les enfants du quartier, en 1971 il crée la surprise en faisant débuter les jeunes qu'il a formé au Musée Guggenheim de New York. Très soutenu par G. *Balanchine, il va dès lors se battre sans relâche pour assurer la survie économique de sa compagnie
Alors que des Noirs du monde entier intègrent la troupe, Mitchell, après quelques contributions personnelles inégales, diversifie le répertoire principalement balanchinien, en invitant des chorégraphes noirs, notamment L. *Johnson et G. *Holder, donnant à la compagnie sa nouvelle ligne : des danseurs de formation classique capables de tout interpréter. Le groupe est remarquable dans des œuvres de jazz ou inspirées par la négritude telles Dougla (1974, Holder), et Mitchell, en tant que répétiteur, parvient à lui faire interpréter des chorégraphies de Balanchine de manière impressionnante. Sa création la plus marquante reste la version créole de *Giselle, créée spécialement par F. *Franklin.
Applaudie par la critique, tournant régulièrement aux États-Unis et à l'étranger, la compagnie reçoit un accueil particulièrement chaleureux en Union Soviétique (1990) et en Afrique du sud (1992). Malgré son niveau exceptionnel, elle connaît toutefois des hauts et des bas financiers, ne pouvant parfois pas se produire pendant de longues périodes. Cependant, ses divers programmes à l'intention de la communauté se poursuivent sans faiblir, notamment les représentations gratuites mensuelles offertes aux habitants de Harlem et l'attribution de bourses d'études.
MK
Antoine DANCHET (1671-1748).
Poète dramatique et lyrique français.*
Il travaille comme professeur et précepteur, avant de vivre de sa plume, à partir de 1698. Admis à l'Académie française en 1709, il est directeur du Mercure de France à partir de 1727. Il est l'auteur de livrets de *tragédies lyriques, dont Tancrède (1702) et Idoménée (1712), et de plusieurs *opéras-ballets, dont l'*entrée la Sérénade vénitienne intégrée aux *Fragments de Monsieur de Lully (1702) et les *Fêtes vénitiennes (1710), ouvrages mis en musique par A. *Campra.
CK
Victor DANDRÉ (1870-1944).
Imprésario d'origine russe.
Balletomane, compagnon d'A. *Pavlova à partir de 1906, il devient le manager de la ballerine. À la mort de celle-ci en 1931, il forme une compagnie qui se produit en Europe, Amérique du Sud, Inde et Australie et contribue à relever les *Ballets russes du colonel de *Basil à Londres (1938-1939). Il est l'auteur d'Anna Pavlova in Art and Life publié à
GP
Luigi DANESI (1832-1908);
Danseur et chorégraphe italien.
De 1858 à 1857, il est primo mimo à la *Scala. Chorégraphe au théâtre la Canobbiana de Milan en 1867, il travaille à Lisbonne en 1869-1870 puis dans de nombreux théâtres italiens jusque dans les années 1890. Parmi ses ballets, où la danse prévaut sur l'action dramatique, Fada Nix (1869), Gretchen (1869), Il Telegrafo elettrico (1873), Messalina (1877) remportent un vif succès.
CC
Alexandra Dionisevna Danilova (1904-1997) .
Danseuse, chorégraphe et pédagogue américaine d'origine russe.
Formée à l'École de danse du *Mariinski, engagée dans le corps de ballet du *GATOB en 1921, elle participe en 1923 aux Soirées du Jeune Ballet organisées par G. *Balanchine. Elle quitte avec lui l'Union soviétique en 1924 et fait carrière aux *Ballets Russes de *Diaghilev (1925-1929). Elle est ensuite soliste au ballet de l'Opéra de *Monte-Carlo (1929-1930), puis dans la troupe du colonel de *Basil (1933-1938) et au *Ballet russe de Monte-Carlo (1938-1952). Artiste invitée par des compagnies internationales (1952-1954), elle dirige sa propre troupe (1954-1956) et fait ses adieux à la scène à New York en 1957. Elle enseigne à partir de 1953 à Dallas et à la *School of American Ballet de 1964 à 1989. Elle signe quelques chorégraphies de *divertissements d'opéra pour le New York *Metropolitan Opera House et remonte quelques ballets pour le *NYCB.
Élégante, raffinée sans maniérisme, elle interprète les grands rôles du répertoire classique (Odette-Odile, le *Lac des cygnes ; Swanilda, *Coppélia). Sa féminité et sa musicalité inspirent Balanchine, dont elle interprète les premières chorégraphies et crée, notamment, *Danses concertantes (1944) et la *Somnambule (1946). Sa vivacité et son charme piquant conjugués à une danse brillante font merveille lors des reprises du Beau Danube et de *Gaîté parisienne de L. *Massine. Comme pédagogue et chorégraphe, elle est l'un des derniers maillons qui relient la danse classique américaine à la tradition russe pétersbourgeoise, transmettant dans ses classes les *variations de M. *Petipa et de M. *Fokine, et coréalisant avec Balanchine les productions de *Raymonda (1946) et Coppélia (1974).
NL
Maria Danilova (1793-1810).
Danseuse russe.
Elle étudie avec Ch.-L. *Didelot dont elle est l'élève préférée. Dès 1802, elle crée des rôles importants dans ses ballets Apollon et Daphné (1802), *Zéphire et Flore (1808), Amour et Psyché (1809) et dans ceux de L. *Duport, dont le Barbier de Séville (1808) et Pygmalion (1809), ainsi que des danses russes dans des divertissements. Sa mort à dix-sept ans (probablement de phtisie) a été attribuée à son amour malheureux pour L. A. Duport qui fut souvent son partenaire. De nombreux poètes lui ont consacré des vers.
ESou