Compositeur danois.

Il commence à étudier avec son père (le compositeur August Wilhelm H.) et se perfectionne ensuite en Allemagne. Organiste de la cathédrale de Copenhague, il est une des grandes figures du monde musical danois. Il a écrit plusieurs ballets pour A. *Bournonville, dont *Une légende populaire (1854, avec N. *Gade), les Walkyries (1861), la Chanson de Thrym (1868) et Arcona (1875).

SZ

Auteur et conférencier britannique.

Membre fondateur de la *Camargo Society (1930) et du *Sadler's Wells Benevolent Fund, vice-président de la Royal Academy of Dancing, il travaille comme critique de ballet pour le Daily Telegraph, et comme rédacteur en chef de The Ballet Annual (1947-1963). Il participe à la fondation de la *Vic-Wells Ballet School, qu'il dirige de 1947 à 1965, préconisant un enseignement à temps complet. Il est aussi gouverneur du *Royal Ballet (1956) et vice-président du Concours international de *Varna (1964). Ses ouvrages, dont Studies in Ballet (1928), Diaghileff (1935), Dancing Around the World (1937), Ballet (1938), contribuent à populariser la danse classique (c'est grâce à son livre Balletomania (1934) que le terme est devenu courant en anglais). Il signe aussi deux autobiographies : In His True Centre (1951) et Balletomane at Large (1972).

CH

Danseur, maître de ballet et chorégraphe autrichien.

Il étudie à Vienne, et notamment auprès de Gustave Carey. Après plusieurs engagements comme soliste à Munich et Stuttgart, il devient premier danseur soliste au Hofoper de *Vienne en 1870, puis maître de ballet (1889-1919). Il travaille également comme chorégraphe à Berlin et Milan, entre autres. Souvent en phase avec son époque, Hassreiter saura aussi habilement flatter l'orgueil de la maison impériale d'Autriche. Avec sa première création, Die Puppenfee (1888, mus. J. *Bayer), qui sera par la suite une des œuvres les plus représentées de l'histoire du ballet, il inaugure un style qui, inspiré de l'esthétique de L. *Manzotti tout en empruntant ses thèmes à la tradition autrichienne, devient bientôt typique de l'école viennoise : recourant à des procédés de mise en scène et de scénographie à finalité décorative, il privilégie la succession rapide des scènes et joue de l'organisation hiérarchisée et des effets de masse que permettent un corps de ballet.

GOS

Autres chorégraphies. Sonne und Erde (1889) ; Ein Tanzmärchen (1890) ; Rund um Wien (1894) ; Die roten Schuhe (1898) ; Die Jahreszeiten der Liebe (1911) ; Die Prinzessin von Tragant (1912).

Danseur et chorégraphe américain.

Né à Trinidad (Colorado), il étudie la littérature et la philosophie à l'université Harvard, tout en pratiquant le sport à un haut niveau. Il découvre la danse à travers un spectacle de H. *Kreutzberg. Il intègre alors la *School of American Ballet (1934-1938), puis est engagé au *NYCB (1935-1937) et participe à de nombreuses créations de G. *Balanchine, dont Alma mater (1934), *Serenade (1934), *Orphée et Eurydice (1936), le Baiser de la fée (1937) et Jeu de cartes (1937). Membre fondateur du *Ballet Caravan (1936-1939), il signe sa première création, Show Piece, en 1937. En 1938, il décide d'étudier la danse moderne avec M. *Graham, qui enseigne à *Bennington College ; premier danseur masculin à intégrer la compagnie de Graham (1938-1950), qu'il épouse, il crée des rôles dans *American Document, *Letter to the World, *Deaths and Entrances et *Night Journey. Après une relation tumultueuse, les deux chorégraphes se séparent en 1950, et Hawkins crée sa propre école et sa compagnie (1952).

Deux pôles d'intérêt anciens vont dès lors nourrir son travail, axé sur la recherche d'un mouvement fonctionnel : la culture indienne, ses danses, et les rituels des tribus de l'Ouest qu'il a eu l'occasion d'étudier et l'observation du cycle des saisons ainsi que de l'activité des animaux sauvages, notamment la façon spécifique qu'ils ont de se déplacer en alternant vitesse et fluidité. Influencé par les idées de M. *Todd, mais aussi par la pensée taoïste, et des philosophes qui, comme ? ? ? ? Northrop ou Herbert Marcuse, affirment l'importance égale de la sensibilité et de l'intelligence, il met au point une théorie normative de la danse et du mouvement fondée sur les notions d'équilibre entre faire et laisser-faire, tension et relâchement, valorisant la fluidité et la coopération avec la gravité. Cette vision d'un corps sans tension ou, du moins, sans conflit, accompagnée d'une philosophie panthéiste de l'harmonie entre l'homme et la nature, s'oppose directement aux années Graham, mais marque aussi un écart avec la longue lignée de chorégraphes masculins modernes (T. *Shawn, C. *Weidman, J. *Limón) qui, pour lutter contre l'image sociale efféminée du danseur, avaient développé des techniques musclées, puissantes, voire athlétiques.

Dès les débuts de l'Erick Hawkins Dance Company, le chorégraphe collabore étroitement avec le sculpteur-scénographe R. *Dorazio et le compositeur L. *Dlugoszewski, dont les musiques sont toujours interprétées en direct. Ses premiers solos s'inspirent de thèmes folkloriques (Liberty Tree et Yankee Bluebritches, 1940), ainsi que des images et masques indiens (Trickster Coyote, 1941), auxquels il reviendra régulièrement (*Black Lake, 1969 ; Dawn Dazzled Door, 1972). D'autres pièces sont plus purement abstraites (Early Floating, 1962, *Cantilever, 1963). Il collabore avec de nombreux plasticiens, comme ? ? ? ? ? Sobotka (Lords of Persia, 1965) ou ? ? ? ? ? ? Taggart (Tightrope, 1968). Jusqu'à sa mort, il enseigne ses principes et sa philosophie du mouvement, qui privilégie le flux et la liberté pour un mouvement sans entraves ni tensions. Il est l'auteur de The Body Is a Clear Place (Princeton, Dance Horizons Book, 1992).

GV

Danseuse, chorégraphe et pédagogue américaine.

Elle commence la danse très jeune avec sa mère, puis se forme auprès de J. *Waring et M. *Cunningham. Au début des années 1960, elle participe au cours de composition de R. *Dunn et présente ses premières pièces lors des concerts du *Judson Dance Theater (All Day Dance, 1963). À partir de 1972, inspirée par sa pratique du tai-chi-chuan, elle crée des danses de groupe (Circle Dances, 1972-1977), où la distinction entre le danseur et le spectateur est supprimée. En 1976, elle s'installe au Texas et poursuit la création de danses de groupe qu'elle intitule Le Grand Dance (1977), qu'elle décrit comme une longue méditation de trois heures. C'est à cette époque qu'elle commence son travail de solo. Les stages qu'elle anime sont, pour la plupart, destinés au développement du travail personnel de chacun et à la création de nouvelles danses de groupe. En 1995, un stage « Playing Awake » aboutit à la création de My Heart, danse à partir de laquelle elle développe son solo Voilà (1995).