Anna LÆRKESEN (1942).
Danseuse et chorégraphe danoise.
Après une carrière de danseuse au *Ballet royal danois dans les années 1960-1970, où elle interprète des rôles allant du répertoire *Bournonville comme la *Sylphide à celui de B. *Cullberg, dans le Renne de lune notamment, elle se tourne vers la chorégraphie en signant When I'm in the Air (1988, mus. S. *Rachmaninov), et crée depuis de nombreuses œuvres pour le Ballet royal danois.
Danseuse d'une modestie et d'une sensibilité rares , elle est l'une des ballerines danoises les plus précieuses de sa génération. Elle développe un travail chorégraphique fondé sur la technique *classique, mais recourt souvent à des pas d'une extrême difficulté tout en recherchant des nuances féminines, d'alanguissement dans les bras et d'ironie dans les pieds, qui lui sont propres. Musicalement, elle s'inspire d'un registre très varié de J.-S. *Bach (Partita, 1990, télév. danoise) ou F. *Chopin dans une version par l'ensemble de percussions Safri Duo (Polacca, 1992) au compositeur moderne danois Poul Ruders (Manhattan Abstraction, 1989) .
AMC
Autres chorégraphies. Sonate for Seven (1991, mus. L. *Beethoven) ; Kindertotenlieder (1992, mus. G. *Mahler) ; Dreams (1994, mus. A. *Schönberg) ; Symphony and Change (1995, mus. C. Nielsen et Ruders).
Madeleine LAFON (1923-1965).
Danseuse française.
Formée à l'École de danse de l'Opéra de *Paris, elle est engagée dans le corps de ballet de la compagnie en 1941. Nommée *étoile en 1952, elle fait carrière dans ce théâtre jusqu'en 1963. Artiste d'une grande culture, impeccable technicienne, elle se joue des difficultés avec une aisance confondante. Elle participe notamment à la création du *Palais de cristal et des *Mirages.
GP
Ana LAGUNA (née en 1955).
Danseuse suédoise d'origine espagnole.
Formée par M. de *Ávila à Saragosse, elle est engagée par B. *Cullberg dès la fin de ses études, en 1974. Elle se révèle dans Saint Georges et le dragon (1976, M. *Ek), où elle tient le principal rôle féminin et devient vite la première danseuse du *Ballet Cullberg. En 1981, elle danse le rôle-titre de *Mademoiselle Julie aux côtés de R. *Noureev dans le rôle de Jean. Danseuse fétiche de M. Ek (qu'elle épouse), elle est, avant de faire école, la seule à posséder les qualités nécessaires aux rôles exigeants qu'il compose. Ayant évolué de sa formation purement classique vers une modernité avancée, sa danse vigoureuse, offensive, est souvent émaillée de mouvements staccato, de gestes choquants, anguleux. En même temps émanent d'elle une chaleur profonde et une compassion pour les destins qu'elle incarne sur scène : que ce soit la poétique Princesse orientale de Saint Georges et le dragon, la fille toute de méchanceté de la *Maison de Bernarda (1978), ou encore la Giselle aliénée (1982), la Carmen grotesque (1992), la Belle (1996) d'un « bois si peu dormant », qui peuplent l'univers de M. Ek, personnages qu'elle sait, comme nulle autre, rendre crédibles. Très sensuelle, sans dissimulation, honnête dans toutes ses transformations, même les plus bizarres, elle entretient avec les œuvres du chorégraphe une telle complicité qu'on peut avancer sans risque que celles-ci lui doivent beaucoup. En 1996, elle annonce qu'elle met un terme à sa carrière de danseuse. Elle continue depuis à collaborer avec M. Ek.
BH
Doris LAINE (née en 1931).
Danseuse et directrice de compagnie finlandaise.
Formée à l'École de ballet d'Helsinki puis au *GITIS, en 1947 elle rejoint le Ballet national de *Finlande, dont elle devient première danseuse en 1956. Elle danse également au *Bolchoï en 1968-1969. Technicienne extraordinaire, elle aborde au cours de sa carrière une quarantaine de rôles principaux du répertoire classique, qu'elle domine tous de sa forte personnalité. Tête d'affiche de la compagnie avec laquelle elle tourne régulièrement en Europe et aux États-Unis, elle en prends la direction de 1984 à 1992. Elle dirige ensuite le Ballet de l'Opéra-Comique de *Berlin (1992-1994).
BH
Hugh LAING, [SKINNER H., dit ] (1911-1988).
Danseur britannique.
Formé auprès de M. *Craske et de M. *Rambert, sa carrière est indissociable d'A. *Tudor (*B. Rambert, London B., *ABT et *NYCB). Parmi la quarantaine de rôles qu'il interprète, deux tiers sont des créations, principalement pour Tudor, dont *Jardin aux Lilas, *Dark Elegies, *Pillar of Fire (1942) et Undertow (1945). Bien qu'il interprète Albrecht dans *Giselle, pour l'ABT, en 1945, il reste totalement atypique, tant par sa technique que par son style. Sa personnalité unique toute d'émotion contenue inspire des chorégraphes dont l'intérêt dépasse le décoratif, notamment L. *Massine, A. *De Mille et J. *Robbins.
JS, LK
Gabriella Lakatos (1927-1989).
Danseuse hongroise.
Élève de F. *Nádasi, elle devient soliste à l'Opéra de *Budapest en 1950. Personnalité très expressive, au tempérament éclatant, elle crée de nombreux rôles pour G. *Harangozó, dont la Femme du meunier dans le *Tricorne (1947), la Prima Donna dans Concert sur la place (1948), Sári dans Foulard (1951), Swanilda dans *Coppélia (1953) et la Fille dans le *Mandarin merveilleux (1956). Elle interprète aussi Jeanne dans *Flammes de Paris et Odette-Odile dans le *Lac des cygnes (1951, A. *Messerer).
GD
Filmographie. Gabrielle Lakatos portré (1966, réal. Tamás Banovich).
Édouard LALO (1823-1892).
Compositeur français.
Violoniste, élève du Conservatoire de Lille, puis du compositeur François Habeneck, il gagne sa vie en jouant de la musique de chambre. Surtout connu pour ses œuvres instrumentales, il écrit néanmoins un ballet Nanouma (1882, L. *Petipa). Débarrassé de son argument orientalisant, ce ballet deviendra un monument du néoclassicisme et le plus grand succès de S. *Lifar (Suite en blanc, 1943).
BT
Constant LAMBERT (1905-1951).
Compositeur britannique.
Élève de R. *Vaughan Williams, il est à la fois pianiste de concert, chef d'orchestre, compositeur (Summer's Last Will and Testament, 1935), et directeur musical du *Vic Wells-*Sadler's Wells Ballet (1931-1947). Sa contribution à la musique de ballet commence réellement avec *Roméo et Juliette (1926, B. *Nijinska). Il signe ensuite quelques ballets pour F. *Ashton dont Horoscope (1938) et Tiresias (1951), mais c'est dans les arrangements musicaux qu'il se montre le plus brillant que ce soit pour Ashton (les Rendez-vous, 1933 ; les *Patineurs, 1937), N. de *Valois (The *Prospect Before Us, 1940) ou R. *Helpmann (*Cornus, 1942).
NC