Compositeur et chef d'orchestre danois.

Engagé à dix-neuf ans dans la garde à cheval de Copenhague, il y crée un orchestre pour jouer la musique de J. *Strauss et de Joseph Lanner, puis ses propres compositions, dont le succès est tel qu'elles lui valent le surnom de « Strauss du Nord ». Il compose également de nombreuses musiques pour A. *Bournonville, dont Maritana (1847), les Irrésistibles (1850), la *Ventana (1854), Bouquet royal (1870) et certaines parties de *Napoli (1842), *Conservatoire (1849), *Loin du Danemark (1860), Corps des volontaires à Amager (1871), ainsi que des *polkas, *tarentelles et polonaises.

SZ

Maître à danser italien.

Probablement originaire de Lombardie, il est l'auteur de Mutanze di gagliarda, tordiglione, passo e mezzo, canario et passeggi (Palerme, 1600 ; 2^eéd., 1607). Il y décrit un répertoire riche et varié de combinaisons de pas et sauts (deux cents variantes de *gaillarde dans la seconde édition) et deux compositions chorégraphiques avec notation musicale (le vocabulaire technique est celui de F. *Caroso et C. *Negri).

MN

Maître à danser italien.

Il est l'auteur de Opera bellissima nella quale si contengono molte partite et passeggi di gagliarda (Pérouse, 1587 ; 2^eéd., 1589). Après une brève dissertation sur l'utilité de la danse, cet ouvrage recueille trente-deux partitions et autant d'extraits de *gaillarde qui utilisent le vocabulaire technique de F. *Caroso et C. *Negri, modulé par de vives couleurs expressives.

MN

Artiste et décorateur italien.

Exilé d'Italie en raison de sa confession juive, il obtient son diplôme des Beaux-Arts à Lausanne où il commence, en 1944, une carrière internationale de scénographe spécialisé dans le théâtre de texte et musical. En 1960, il crée des dessins animés avec Giulio Gianini (la Pie voleuse, 1965 ; la Flûte enchantée, 1978). Céramiste, peintre et illustrateur de livres pour enfant, il continue à signer des scénographies recourant à des procédés variés (décors peints, en volume, boîte magique, véhicules peints et démontables) qui renouent avec la tradition et le style du théâtre populaire italien.

Avec son sens naturel de la couleur et sa libre invention, il obtient des résultats d'une fantaisie originale et luxuriante qui touche à la fable, même avec des matériaux pauvres (jute, plâtre, chiffons). Il est le scénographe habile et sensible de nombreux ballets de A. von *Milloss dont *Renard (1958), Mavra (rep. 1959), le *Mandarin merveilleux (rep. 1964), *Coppélia (rep. 1966), *Danses polovtsiennes (rep. 1966), *Petrouchka (rep. 1973). Il signe aussi les décors de *Cendrillon (1960, F. *Ashton, *Scala), le Rossignol (1961, U. *Dell'Ara, *San Carlo), le *Fils prodigue (1962, M. *Pistoni, Scala).

PV

Bibliographie. S. Carandini, M. Fazio, Il sipario magico di Emanuele Luzzati, Officina, Roma, 1980.

Danseuse, chorégraphe et metteur en scène britannique.

Formée à la danse *classique, elle se produit comme soliste, puis comme prima ballerina au *Sadler's Wells Ballet (1945-1951), créant des rôles dans Adam Zero (1946) de R. *Helpmann, Don Juan (1948), Daphnis et Chloé (1951) de F. *Ashton. Lors d'une tournée aux États-Unis, très impressionnée par les *comédies musicales, elle décide de changer l'orientation de sa carrière. De retour à Londres, elle se produit dans une série de comédies musicales, puis se tourne vers la chorégraphie. En 1963, elle attire l'attention de *Broadway avec Collage et sa première compagnie de *jazz britannique et part travailler pour David Merrick sur The Roar of the Grease Paint - The Smell of the Crowd (1965). Elle continue depuis de créer des succès pour les scènes de Londres et de Broadway et travaille également pour le cinéma. Tête de file de la scène musicale britannique, elle acquiert gloire et reconnaissance internationale avec Cats (1982) et The Phantom of the Opera (1986).

ESe

Compagnie française basée à l'Opéra national de Lyon.

Il est l'héritier de la troupe de ballet fondée en date au sein de l'opéra de Lyon. (citer, s'il y a lieu, les quelques grands noms qui y ont travaillé au cours de l'histoire).

En 1969, Louis Erlo, alors directeur de l'opéra, décide de donner son autonomie à la compagnie. Après V. *Biagi (1969), M. *Sparemblek (1977-1980) et Gray Veredon, la direction en est confiée en 1984 à F. *Adret qui la rebaptise rebaptise Lyon Opéra Ballet. Elle y invite notamment M. *Marin pour qui sera créé le satut de chorégraphe résident et dont le *Cendrillon (1985) obtient un succès retentissant, de même que son *Coppelia (1993) par la suite. Entre temps, le Roméo et Juliette (1990) d'A. Preljocaj asseoit définitivement la notoriété internationale de la compagnie dont la direction est reprise en 1991 par Y. *Loukos, co-directeur depuis 1984, B. T. *Jones devenant chorégraphe résident de 1991 à 1997. Outre les oeuvres de M. Marin et B. T. Jones, depuis 1984 le répertoire s'est enrichi de multiples pièces contemporaines représentant les styles les plus variés, commandées aussi bien à de jeunes chorégraphes qu'aux plus grands noms de la création du moment : M. *Ek, W. *Forsythe, J. *Kylian, N. *Duato, D. *Bagouet, Ch. *Bruce, M. *Monier, J-F.*Duroure, O. *Naharin, J-C. *Galotta, H. *Robbe. En 1998-1999, des oeuvres de F. *Flamand, M. *Tankard et Tero Saarinen viennent s'y ajouter tout comme des créations de trois jeunes danseurs de la compagnie, Alessio Silvestrin, Jo Kanamori et Andonis Foniakis.

GM