Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
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Wayne MCGREGOR (né en 1970).

Danseur et chorégraphe britannique.

Il étudie la danse à l'université Bretton Hall, puis à New York auprès de J. *Limón. En 1992, il fonde la *Random Dance Company et se fait remarquer dès ses premières chorégraphies Xeno 1 2 3 (1993), Labrax (1994). De 1993 à 1994, il est chorégraphe résident du *Place Theatre. Parallèlement à sa compagnie, il mène avec succès d'autres projets importants chorégraphiant les opéras Orpheus et Eurydice (1994, mus. XXXX) et le Mariage de Figaro (1995, mus. XXXXX) pour le Scottish National Opera, Salome (1996, mus. XXXXX) pour l'English National Opera, ainsi que pour le film de Martin Sherman, Bent, réalisé par Sean Matthais. La force de son travail réside dans la structure et le dynamisme. Utilisant souvent des musiques actuelles très rythmées, il crée des danses aux mouvements fluides, parfois d'une rapidité étonnante. Il représente une nouvelle génération d'artistes porteurs d'une énergie en phase avec le monde d'aujourd'hui.

OD

Autres chorégraphies. GCSE (1993) ; Sever (1995) ; AnArkos (1995) ; Jacob's Membrane (1995) ; The Millennarium (1996).

Donald McKAYLE (né en 1930).

Danseur, chorégraphe, metteur en scène et pédagogue américain.

Né à New York, il se forme auprès de P. *Primus, S. *Maslow et J. *Erdman au sein du *New Dance Group, où il fait ses débuts en 1948. Il étudie également auprès de M. *Graham et se produit avec elle en tournée en Extrême-Orient (1955-1956), puis en artiste invité avec M. *Cunningham, C. *Weidman, enfin en tant que soliste avec la New York City Opera Company. Dès 1951, il fonde, avec D. *Nagrin, le Contemporary Dance Group, pour lequel il signe, la même année, *Games, sa première chorégraphie. Plusieurs de ses créations deviennent vite des classiques et certaines sont bientôt inscrites au répertoire de nombreuses compagnies, où elles figurent toujours (Alvin *Ailey American D. Th., Los Angeles Contemporary D. Th., *Cleveland San Jose B.). Très tôt, il diversifie sa carrière en se tournant aussi vers *Broadway, où il se produit dans Bless You All (1950, H. *Tamiris), House of Flowers (1954, H. *Ross), *West Side Story (1957, J. *Robbins). Il y assiste B. *Fosse dans Red Head (1959), avant de mettre en scène plusieurs comédies musicales qui lui valent des Tony Awards, dont Golden Boy (1964), Raisin (1973), Doctor Jazz (1975) et Sophisticated Ladies (1981, cochor. H. *LeTang, M. *Smuin). Dans les années 1960-1970, régulièrement sollicité par la télévision et le cinéma, il signe les chorégraphies de films comme The Great White Hope (1970, *Fox), Bed Knobs and Broomsticks (1971, Disney), The Jazz Singer (1980, S. Goldwyn). Pédagogue très demandé, il enseigne à New York, Londres, Tel-Aviv, Cologne et Tunis, ainsi qu'à l'université de Californie (Irvine). En 1997, il devient conseiller artistique de la José *Limón Dance Company.

McKayle débute professionnellement dans la période dite d'« intégration », c'est-à-dire lorsque les danseurs afro-américains peuvent se produire plus facilement avec des artistes blancs. Danseur qualifié de « magnifique », très applaudi pour sa virilité affirmée, la souplesse de son torse et sa présence scénique chaleureuse, le chorégraphe fait preuve d'un intérêt passionné pour la condition humaine, qu'il manifeste souvent dans des thèmes spécifiquement noirs issus du folklore ou de l'histoire des États-Unis. Pour lui, le mouvement est la traduction viscérale de son auteur et la beauté de l'Homme se situe dans sa diversité et dans la profondeur de ses sentiments intimes. Il sait en outre traduire chorégraphiquement, avec simplicité, les thèmes qu'il aborde ce qui vaut à certaines de ses œuvres de s'imposer durablement, comme *Rainbow 'Round My Shoulder (1959), danse protestataire sur la vie misérable d'une chaîne de forçats. Dans une veine plus légère, le jazz lui inspire deux autres créations importantes. La première, District Storyville (1962, mus. Dorothea Freidtag, Sydney Bechet, D. *Ellington), décrit une journée dans le « quartier chaud » de La Nouvelle-Orléans : exubérante et érotique, cette œuvre propose une forme de chorégraphie théâtrale plus réussie que le scénario similaire d'A. *Ailey dans *Blues Suite. La seconde, Reflections in the Park (1964, mus. Gary McKarland), brosse une peinture de la vie des rues de New York sur un ton lyrique, tout de désir intense et de sensibilité.

TDF, ESe

Autres chorégraphies. Her Name Was Harriett (1952) ; Blood Memories (1976) ; House of Tears (1992) ; Gumbo Ya Ya (1994) ; Heartbeats (1997).

Kevin McKENZIE (né en 1954).

Danseur et directeur artistique américain.

Remarqué en 1972 par une médaille d'argent à *Varna, il rejoint le National Ballet of Washington (1972-1974), puis le *Joffrey Ballet où il tient des rôles principaux. Son talent de danseur *noble se confirme dans le répertoire classique, et il intègre l'*ABT en tant que soliste en 1979, devenant danseur principal l'année suivante. Également chorégraphe et directeur adjoint du New Amsterdam Ballet de Martine Van Hamel depuis 1984, lorsqu'il quitte la scène en 1991, il devient directeur adjoint du Washington Ballet. Depuis 1992, il est directeur artistique de l'ABT pour lequel il monte *Casse-Noisette (1993) et *Don Quichotte (1995) tout en rassemblant d'excellentes étoiles internationales et américaines.

MK

Étienne MÉHUL (1763-1817).

Compositeur français.

Influencé par Ch. W. *Gluck, auteur de nombreux ouvrages lyriques, il connaît un grand succès avec son opéra Joseph (1807). Symphoniste de talent, préromantique, il collabore avec P. *Gardel, signant notamment pour lui les musiques de la *Dansomanie (1800), *Daphnis et Pandore (1803) et *Persée et Andromède (1810).

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Henri MEILHAC (1831-1897)

et HALÉVY, [H. Ludovic, dit ] (1834-1908).

Auteurs dramatiques et librettistes français.

Journaliste humoristique, Meilhac débute au théâtre en 1855 avec deux *vaudevilles, tandis qu'Halévy, qui commence sa carrière dans l'administration, se lance dans l'écriture théâtrale en 1855 avec deux opérettes. Très productifs, ils sont représentatifs de l'esprit boulevardier qui marque de sa gaîté perverse et sentimentale les spectacles parisiens de l'époque. Associés à partir de 1862, ils sont auteurs de comédies, de vaudevilles, mais c'est dans les livrets d'opérette qu'ils exploitent avec succès la veine satirique, en particulier pour les œuvres de J. *Offenbach, notamment la Belle Hélène (1864), la Vie parisienne (1866) et la Grande Duchesse de Gérolstein (1867). Ils sont aussi les auteurs des livrets de *Carmen de G. *Bizet et de deux ballets pour l'Opéra de *Paris : Néméa ou l'Amour vengé (1864, mus. L. *Minkus) par A. *Saint-Léon, version abrégée de Fiametta, qu'il a créée quelques mois plus tôt à Saint-Pétersbourg, et le Fandango (1877, chor. L. *Mérante, mus. G. Salvayre). Halévy a écrit une série de récits évoquant la vie des coulisses de l'Opéra, rassemblés sous le titre la Famille Cardinal (1883).

MFB