Horemans (les)
Peintres flamands.
Horenbout (Gérard)
ou Gérard Hoorenbaut
ou Gérard Huerbaut
Peintre et enlumineur flamand (Gand, actif de 1487 à 1541 env.).
Maître en 1487, il est peintre et valet de chambre de Marguerite d'Autriche en 1515 et se rend ensuite en Angleterre, où il perd sa femme en 1529. Autrefois identifié par erreur avec le Maître de l'Hortulus animae, il est l'auteur des enluminures des Heures Sforza (British Museum) et de certaines illustrations du Bréviaire Grimani (Venise, Bibl. Marciana). Un triptyque de la Parenté de sainte Anne (musée de Gand), signé Gerardus, et les portraits de Lievin Van Pottelsberghe et de sa femme (id.) lui ont été rendus.
horizon
Ligne horizontale parallèle à la ligne servant de base au tracé perspectif d'un tableau.
L'horizon, en perspective, est généralement situé à la hauteur de l'œil de l'observateur, et il indique le point de rencontre du ciel et de la terre. La ligne d'horizon, selon les époques, a été tantôt abaissée, tantôt relevée : certains peintres du XIXe s. (par exemple Gauguin), en remontant la ligne d'horizon, ont réduit le ciel à une étroite bande bordant le haut de la composition. Ce procédé avait déjà été employé par les Byzantins et les peintres primitifs de tous pays.
Hörmann (Theodor von)
Peintre autrichien (Imst, Tyrol, 1840 – Graz 1895).
Hörmann était officier lorsque, en 1873, il demanda l'autorisation de poursuivre des études à l'Académie, où enseigne alors Feuerbach. De 1875 à 1883, il fut professeur de dessin et maître d'armes à la Militär-Realschule de Saint-Pölten, tout en continuant à peindre. Nommé capitaine, il quitta l'armée en 1884 pour se consacrer uniquement à son art. Il séjourne de 1886 à 1890 à Paris, fréquentant l'atelier de Raphaël Collin, sans que dans ses paysages la manière décorative de ce dernier soit sensible ; sa peinture claire, ses paysages paisibles à la lumière chantante l'apparentent plutôt à Pissarro dans les tableaux de sa période parisienne, d'une technique parfaite. Dans la petite Vue des Tuileries (1888, Vienne, Österr. Gal.), où l'on voit au premier plan la silhouette d'une petite fille jouant au cerceau, se révèle déjà, au-delà des recherches d'atmosphère, le dynamisme d'une manière sans cesse plus forte. Dans Znaim en hiver (id.), la nature commande la composition ; la pente vers le fleuve, l'échelonnement des maisons, la disposition des rues dans des perspectives différentes donnent la sensation du mouvement. Cette innovation artistique est encore plus évidente dans sa Vue de Prague (1890, id.), où apparaissent, dans le lointain, le tracé anguleux des bordures de parcs et des rues, les façades irrégulières des maisons, avec un effet de perspective inversée qui produit une tension annonçant l'Expressionnisme. Dans presque toutes ses œuvres, Hörmann se révèle un coloriste subtil. Peu apprécié par les jurys, il exposa rarement, et son œuvre fut découverte après sa mort à l'exposition de 1899 de la Sécession viennoise.
Horn (Rebecca)
Artiste allemande (Michelstadt 1944).
Rebecca Horn conjugue une multitude de pratiques aussi diverses que la performance (Documenta 5 de Kassel en 1972, Kunstverein de Cologne en 1977), la réalisation de films, le dessin, l'écriture et la construction de machines. Ces dernières, qui sont dans un premier temps des objets, évoluent ensuite vers des installations supposant une organisation globale de l'espace de la galerie ou du musée. Plumes et javelots tournoyants, projections de peinture, marteaux frappeurs, bacs à bulles de mercure instaurent un dialogue entre le mécanique et l'organique. Cet échange concrétisé par des alternances tensions/décharges évoque Duchamp, à qui l'artiste rend hommage par des titres explicites : la Machine de la mariée bleu de Prusse, 1988. Les machineries de Rebecca Horn, produisant et enregistrant le mouvement, résultent de réglages temporels minutieux et d'une sensibilité sismographique mystérieuse (Bain noir avec pendule, 1982). Désignant l'acte créateur, le travail de Rebecca Horn manifeste une synthèse originale d'art primitif (plumages, tas de pigments, drippings et jets mécaniques de peinture), d'arts conceptuel et minimal (métal poli, surfaces liquides) et de dadaïsme (machines improductives ou célibataires). En 1986, l'A. R. C., musée d'Art moderne de la Ville de Paris, présenta l'exposition " Nuit et jour sur le dos d'un serpent à deux têtes ", consacrée à Rebecca Horn. Une importante rétrospective a été consacrée à l'artiste (New York, Eindhoven, Berlin, Vienne, Londres et Grenoble) en 1994-1995.