acidification
En pédologie, phénomène par lequel un certain nombre de cations du complexe adsorbant sont remplacés par des ions H+.
Cet échange se traduit par une augmentation du pH du sol. L'acidité d'un sol dépend de la nature du matériau parental (les sols développés sur un substrat granitique ou quartzeux sont acides), de la composition de la matière organique, mais également du type d'évolution pédogénétique et de l'activité agricole. Ainsi, les racines échangent des ions H+ par des ions Ca2+ et Mg2+ et acidifient le milieu, la lixiviation du calcium entraîne une acidification. Des engrais ont une action acidifiante, sur le pH du sol (sulfates), d'autres, au contraire, alcalinisante (phosphates). Certains sols ont tendance à s'acidifier s'ils sont cultivés de manière intensive.
Ce phénomène, d'intensité variable suivant les types de sols et de systèmes de culture, est combattu par des apports de chaux ou de carbonates (chaulage des sols).
MCGirard
acidiphile
Se dit d'une espèce végétale qui se développe de préférence sur sol acide (pH compris entre 3,5 et 5).
SYN. : acidophile.
Les sphaignes, mousses des tourbières, se rangent parmi les végétaux les plus acidiphiles, comme les carex, les aunes, les rhododendrons sur les sols alpins de haute altitude, les myrtilles dans les landes montagnardes, les bruyères, le genêt, etc.
Chaillou
acidité
Qualité acide d'une substance, liée à sa concentration en ions hydrogène H+ ou à sa faculté d'en libérer.
L'acidité d'un sol se caractérise par son pH (cologarithme décimal de la concentration en ions H+ d'une suspension de matériaux terreux). Les ions H+ présents dans la solution du sol ont plusieurs origines : ions H+ échangeables retenus sur les argiles, ou provenant de la dissociation des groupes fonctionnels organiques (principalement les groupes carboxyliques et phénoliques) ; ions provenant de la dissociation des groupes OH des minéraux, ou de celle des molécules d'eau d'hydratation des cations (Mn2+, Fe3+ et surtout Al3+). L'acidité des épisolums (horizons supérieurs) est exprimée par des qualificatifs se basant sur les valeurs du pH : hyperacide (pH < 3,5), très acide (3,5 à 4,2), acide (4,2 à 5), peu acide (5 à 6,5), neutre (6,5 à 7,5), basique (7,5 à 8,7) ou très basique (pH > 8,7). L'acidité d'un sol peut également être évaluée par la mesure du taux de saturation du complexe adsorbant. Lorsque ce taux est inférieur à 0,7, le sol est jugé acide.
Les sols acides ne sont pas favorables à l'activité biologique en raison des concentrations trop grandes en ions hydrogène mais aussi en cations métalliques comme l'aluminium et le manganèse, qui sont toxiques pour les végétaux et la microflore du sol.
Calvet
acridiens
Famille d'insectes de l'ordre des orthoptères auquel appartiennent les grillons, les sauterelles et les criquets.
Les acridiens comprennent près de 10 000 espèces dans le monde, dont 75 en France.
Strebler/Raynal
actinidia
Liane originaire de Chine, cultivée pour son fruit, le kiwi (espèce Actinidia sinensis ou Actinidia deliciosa, famille des actinidiacées).
L'actinidia a de grandes feuilles en forme de cœur, recouvertes, comme les pétioles, de poils rouges. Ses fleurs, blanches puis jaunâtres, apparaissent en juin. Il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Le fruit (kiwi), est une baie de forme ovale à chair verte, couverte par une pellicule brun verdâtre, très velue. Les variétés `Hayward' et 'Bruno' sont les plus intéressantes, la première en raison de ses gros fruits (de 90 à 110 g) et de sa bonne aptitude à la conservation, la seconde en raison de sa très bonne productivité et de sa production précoce (fin novembre).
Culture.
L'actinidia se plaît en situation humide et chaude. Il craint beaucoup la sécheresse atmosphérique, le vent, les coups de soleil et surtout les gelées de printemps. Il ne supporte pas l'eau stagnante. Les sols sablo-argileux ou sablo-limoneux sont favorables, à condition que leur pH n'excède pas 7,7 (sinon, il y a risque de chlorose). La multiplication se fait par greffage en écusson sur semis ou, plus fréquemment, par bouturage. Les boutures sont prélevées à la fin de l'été. Le jeune plant séjourne sous terre pendant l'hiver.
Comme l'actinidia est une liane souple, il faut créer une solide armature, constituée par de grands pieux supportant un fil de fer tendu à 1,80 m du sol, auquel la plante est palissée. Une fois formée, la plante a l'allure d'un T : un tronc vertical et deux bras horizontaux, qui courent le long du fil de fer. L'espacement est de 7 à 9 m sur le rang et, entre les rangs, de 4 m. La taille de formation se fait en été par des ébourgeonnages qui permettent de privilégier l'axe, puis les bras choisis. La taille de fructification se fait par renouvellement (tous les trois ou quatre ans) des rameaux qui partent de la branche horizontale. Les pincements sont bénéfiques au grossissement des fruits. Pour assurer la pollinisation, il faut planter des pieds mâles à raison d'un pour 8 à 10 pieds femelles.
Maladies et ravageurs.
Jusqu'à présent, la culture de l'actinidia en France est possible sans traitement phytosanitaire, mais plusieurs insectes nuisibles sont répertoriés : la cochenille du mûrier, les nématodes, la cicadelle de la pomme de terre, les chenilles défoliatrices, les pucerons et la pyrale du maïs.
Récolte.
La récolte s'effectue à la fin de l'automne. Les rendements en pleine production atteignent 20 t/ha (vers la 9e année). La conservation des fruits se fait à 0oC en froid normal ou en atmosphère contrôlée.
Production.
Le 1er producteur mondial de kiwis est l'Italie (360 000 t), suivie par la Nouvelle-Zélande (260 000 t). Le verger français, qui compte 4 000 ha productifs, est en majeure partie implanté dans le département des Landes. Les vallées de l'Adour et des Gaves, ainsi que certaines situations dans la vallée de la Garonne et de la Dordogne, sont les zones le plus propice à la culture de l'actinidia.
Mauget
actinomètre
Capteur permettant de mesurer l'intensité des radiations, et notamment des radiations solaires.
L'actinomètre se présente sous la forme d'une surface noire, protégée du vent et disposée perpendiculairement au rayonnement (W/m2).
PERRIER