Larousse agricole 2002Éd. 2002
I
I

ictère

Syndrome se manifestant par une coloration jaune plus ou moins intense de la peau et des muqueuses, due à l'imprégnation des tissus par des pigments biliaires.
SYN. : jaunisse.

On distingue : des ictères hémolytiques ou préhépatiques, dus à la destruction d'un grand nombre de globules rouges (infestation parasitaire ou intoxication) ; des ictères par insuffisance hépatique (hépatite, cirrhose) ; des ictères cholestatiques ou posthépatiques, lors d'un mauvais écoulement de la bile (obstruction du canal cholédoque).

La babésiose des bovins, l'anémie infectieuse du cheval, l'intoxication par le cuivre chez les ovins sont des maladies dans lesquelles on observe la présence d'un ictère.

Brugère

identification

Opération préalable à la majeure partie des actions zootechniques (sélection, prophylaxie, gestion de primes, traçabilité...) consistant à attribuer à tout animal un numéro unique (ou, dans certaines espèces, un nom) et à établir une correspondance entre l'animal et ce numéro.

Cette correspondance s'effectue soit par apposition du numéro sur l'animal (bouclage, tatouage, puce électronique...), soit par report de certaines caractéristiques de l'animal (signalement, silhouette, photo...) sur les documents où figure ce numéro.

Dans les pays développés, on s'oriente, en particulier pour les grosses espèces d'animaux de ferme, vers une identification permanente et généralisée du cheptel ; il en est ainsi, notamment dans l'Union européenne pour les bovins et les ovins.

Bougler/Gallouin

if

Conifère à feuillage persistant, souvent planté et taillé pour l'ornement (genre Taxus, famille des taxacées).

L'if (Taxus baccata) est un arbre dont le bois est très recherché par les menuisiers, les sculpteurs et les tourneurs, et l'on extrait de l'écorce de Taxus brevifolia une substance anti-cancéreuse, le taxol. Il existe de nombreuses variétés horticoles d'ifs : fastigiata aurea, au feuillage doré ; repandens, au feuillage vert foncé et rampant ; semperaurea, de forme buissonnante, large, et devenant doré au printemps. La multiplication des ifs s'effectue par semis, par bouturage en août ou bien par greffage.

Dorion

igname

Plante vivrière des régions tropicales cultivée pour ses tubercules comestibles (genre Dioscorea, famille des dioscoracées).

La tige des ignames est une liane volubile qui peut atteindre plusieurs mètres. Les feuilles sont le plus souvent simples. Les pieds mâles et femelles sont séparés ; les fruits, qui se développent sur les pieds femelles, sont des capsules à 3 loges comportant chacune 2 graines ailées. Le cycle végétatif dure de 6 à 12 mois. Le tubercule, de forme allongée, en massue, pèse de 0,5 à 20 kg. Selon les espèces et les variétés, sa teneur en eau est de 60 à 80 %. La matière sèche, constituée principalement d'amidon, contient de 6 à 8 % de protéines.

On cultive une dizaine d'espèces d'ignames. Les plus importantes sont Dioscorea rotundata, d'origine africaine, et Dioscorea alata, d'origine asiatique, qui représentent à elles deux 95 % de la production mondiale.

Culture.

L'igname exige un sol meuble et fertile, riche en azote et en potasse. C'est une plante de lumière qui demande au moins 1 000 mm de pluie, bien répartis, par an. Sa culture se pratique souvent en tête d'assolement après défriche-brûlis, parfois en association avec du maïs, du manioc, des cucurbitacées.

La culture de l'igname demeure largement manuelle, sur butte ou billon, les arbres morts servant de tuteur. La préparation du sol a généralement lieu à la fin de la saison des pluies. On plante de petits tubercules entiers ou des fragments de tubercules à la saison sèche qui suit (décembre à mars) pour les D. rotundata à deux récoltes, et jusqu'en juin pour les variétés tardives. La production de gros tubercules (plus de 5 kg) demande une densité de plantation faible (3 000 à 4 000 buttes/ha) et de grosses buttes (jusqu'à 1 m de haut) ; celle de tubercules moyens (1 à 2 kg), plus recherchés en production commerciale, des densités plus fortes (6 000 à 15 000 plants/ha) et des buttes ou des billons plus petits (35 à 50 cm). Les ignames sont très sensibles à l'enherbement entre 2 et 3 mois après la levée. En culture continue, 3 à 4 sarclages peuvent être nécessaires. Les principaux problèmes sanitaires sont liés aux viroses, aux nématodes et aux maladies cryptogamiques des feuilles.

Récolte.

La récolte s'effectue par extraction manuelle des tubercules. En Afrique, pour les D. rotundata précoces, les agriculteurs pratiquent la double récolte. Ils laissent la tête du tubercule lors de la première récolte ; la plante produit alors en 3 à 4 mois une seconde tubérisation, utilisée comme semence. Les rendements peuvent atteindre 40 t/ha. En Afrique, la moyenne de rendement avoisine 10 t/ha.

Utilisations.

Les tubercules frais sont consommés bouillis ou frits. Les pertes au stockage des tubercules frais peuvent être importantes. Des techniques de conservation par précuisson et séchage tiennent une place importante dans certaines régions (Ouest du Nigeria, Bénin).

Production.

L'igname tient une place très importante dans le système agricole traditionnel des pays tropicaux, particulièrement en Afrique de l'Ouest. La production mondiale d'igname s'élève à environ 37 millions de tonnes, dont 95 % proviennent de cette région, en particulier du Nigeria (70 %).

Malézieux

île-de-france

Race ovine résultant de croisements réalisés, à la fin du XIXe siècle, entre la race anglaise dishley et la race mérinos espagnole, en vue d'obtenir des sujets producteurs à la fois de laine et de viande.

L'île-de-france est une race de grand format (poids adulte : 80 kg pour les femelles, 130 kg pour les mâles), à toison de qualité, très bien conformée, à vitesse de croissance élevée, très apte au désaisonnement, prolifique et bonne laitière. Grâce à sa souplesse d'adaptation, elle est exploitée aussi bien en bergerie qu'en semi-plein air ou en plein air. En race pure, les agneaux abattus à 3-4 mois donnent des carcasses de 18 à 20 kg très demandées sur le marché. Le bélier île-de-france est aussi utilisé en croisement avec des femelles ayant déjà une bonne conformation en vue d'améliorer le format et le poids de carcasse des agneaux. Ce sont ces qualités qui expliquent l'implantation de la race dans une trentaine de pays, en Europe, Afrique, Amérique du Sud et Chine.

Bougler