ADL
Abréviation pour acid detergent lignin.
L'ADL est la 3eétape (après la NDF, neutral detergent fiber, et l'ADF, acid detergent fiber) du dosage des constituants pariétaux des végétaux selon la méthode de Van Soest. Ce résidu, insoluble à l'hydrolyse à l'acide sulfurique concentré (72 %), représente l'ensemble des lignines associées aux glucides pariétaux des végétaux.
CHAPOUTOT/SCHMIDELY
adjuvant
Produit que l'on ajoute à un autre pour en renforcer les caractéristiques (agent mouillant ou diluant) ou les effets.
GALLOUIN
adoption
Technique d'élevage consistant à faire adopter par une femelle un ou plusieurs petits d'une autre femelle de la même espèce.
L'adoption se pratique essentiellement chez les porcins, les lapins, les visons. Quand une femelle a donné naissance à une portée trop importante, par rapport à son nombre de tétines ou à sa production laitière, l'éleveur a intérêt à faire adopter, dès que possible après la naissance, les jeunes surnuméraires par une autre femelle ayant mis bas à la même date.
BOUGLER
ados
1. En horticulture, talus en terre servant à soustraire les cultures à l'influence des vents du nord et à les exposer à l'action du soleil. 2. En drainage, longue portion de terre bombée, de faible largeur (de 5 à 7 m), établie en vue d'un assainissement. 3. En irrigation, ensemble constitué par deux plans inclinés en sens inverse, aménagé en vue de l'irrigation par ruissellement.
Ces deux plans, en irrigation, sont bordés à leur partie inférieure par une rigole de colature et présentent à leur partie supérieure une arête commune, pratiquement horizontale, parcourue par une rigole de déversement.
Roger-Estrade
adret
Dans les régions montagneuses, flanc de la vallée exposé au sud, opposé à l'ubac.
SYN. : soulane, endroit.
Fortement ensoleillé, l'adret est le versant sur lequel se trouvent les cultures et les habitations.
Roger-Estrade
adsorption
Phénomène de rétention, réversible, d'une substance (particules, molécules, ions) à l'interface de 2 phases non miscibles.
L'adsorption d'une substance entraîne une variation de sa concentration. Cette variation peut être une augmentation, on parle alors d'adsorption positive ; elle peut être une diminution, il s'agit dans ce cas d'adsorption négative. Dans le sol, les interfaces concernées sont les interfaces gaz/solide, gaz/liquide et liquide/solide. Les espèces chimiques retenues par adsorption positive aux interfaces liquide/solide se localisent sur les surfaces des constituants solides du complexe adsorbant. Leur passage dans la phase liquide est le phénomène de désorption. L'adsorption à l'interface liquide/solide est un phénomène clé du devenir des substances fertilisantes et des polluants, dont elle régule en partie la mobilité.
Dans le sol, l'adsorption des cations, des anions et des molécules non ionisées est un phénomène de rétention sur les surfaces des constituants solides des sols, qui peut être dû à différents mécanismes moléculaires :
l'adsorption des cations se fait soit par interactions électrostatiques pour les cations alcalins et alcalino-terreux, soit par interactions électrostatiques et complexation de surface pour les cations des métaux de transition ;
l'adsorption des anions se fait par interactions électrostatiques et par complexation de surface pour les ligands anioniques. Peu d'anions sont ainsi retenus ; parmi ceux-ci, les anions phosphoriques (HPO4- et HPO42-) présentent le plus grand intérêt agricole ;
l'adsorption des molécules non ionisées se fait par interactions polaires, liaison hydrogène et interactions hydrophobes. L'intensité de l'adsorption par la matière organique du sol croît avec le caractère hydrophobe de ces molécules.
Calvet
adventice
Espèce végétale qui s'ajoute à un peuplement auquel elle est étrangère.
Certaines adventices ont été introduites de régions éloignées, d'autres sont issues de milieux différents dans la même région. La plupart sont des mauvaises herbes, c'est-à-dire, selon la définition de l'Afnor, des plantes indésirables là où elles se trouvent. Les deux termes ont aujourd'hui tendance à devenir synonymes dans le milieu agricole.
Dans les terrains cultivés, il peut s'agir soit d'adventices stricto sensu, soit de génotypes issus d'hybridations (plus ou moins fixés et reconnus comme espèces particulières) entre une culture et une espèce sauvage voisine, ou enfin de repousses des cultures précédentes. Les adventices sont indésirables dans les milieux cultivés parce qu'elles interfèrent avec les cultures par une concurrence directe (lumière, eau, éléments nutritifs), mais aussi en raison de la difficulté de récolte par bourrage des machines, du salissement de la récolte et du sol (stock de graines) et, enfin, parce qu'elles offrent un relais éventuel aux ravageurs ou aux champignons.
Dès lors que la majorité du contrôle est chimique et que chaque produit est actif seulement sur certaines espèces, il est impératif de savoir les reconnaître le plus tôt possible car les traitements sont d'autant plus efficaces qu'ils sont précoces.
En grande culture, la très large majorité des adventices sont des annuelles. Ces plantes colonisent le sol par des semences qui restent aptes à germer pendant plusieurs années, ce stock étant réalimenté régulièrement chaque année. Les semences enfouies ont une durée de vie très variable selon les espèces et surtout selon leur position dans le sol car elles lèveront d'autant plus facilement qu'elles seront près de la surface. La taille de la graine détermine la profondeur maximale de levée (quelques millimètres pour le coquelicot, jusqu'à 15 cm pour la folle avoine) et sa durée de vie : les plus grosses semences meurent le plus rapidement (après 2 ans, il reste moins de 1% de semences de folle avoine, mais encore 20 % de semences d'euphorbe après 5 ans). Toutes espèces confondues, en moyenne 10 % du stock de semences lève par an.
Autrefois très abondantes en densité et en nombre d'espèces, les adventices ont beaucoup régressé avec la généralisation des herbicides. Cependant, dans certaines situations liées au développement de résistances aux herbicides utilisés dans les cultures, la densité d'une seule espèce peut atteindre 1 000 plantes au m2.