Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tique

Acarien appartenant à la famille des ixodidés.
SYN. : pou des bois.

Les tiques femelles gorgées de sang sont très grosses. Leur tête, qui n'est pas distincte de leur corps, porte un rostre composé de 3 parties dont l'une, en forme de massue (l'hypostome), est couverte de petites épines à pointes dirigées vers l'arrière.

Après l'accouplement, la femelle pond plusieurs milliers d'œufs sur le sol et meurt. Selon les conditions de température et d'humidité, ces œufs libèrent des larves hexapodes (à 3 paires de pattes). Chaque larve attend sur une herbe le passage d'un hôte ; si elle le trouve, elle se gorge de sang, mue et se transforme en une nymphe octopode (à 4 paires de pattes). La nymphe reste sur le même hôte ou cherche un nouvel hôte ; elle grandit, mue de nouveau et devient un adulte.

Selon les espèces, les tiques ont besoin de 1, de 2 ou de 3 hôtes. Elles peuvent transmettre de nombreux agents pathogènes : des parasites (piroplasmes), des bactéries (rickettsies, spirochètes), des virus (louping ill, virus agents d'encéphalites ou de fièvres hémorragiques). Pour éviter ceux-ci, il faut détruire les tiques sur l'hôte (douchage ou balnéation avec une solution acaricide) et au niveau du sol (débroussaillage, feu, submersion, épandage de produits acaricides).

Guillot

tire-paille

Organe rotatif d'une moissonneuse-batteuse situé à la sortie du contre-batteur et qui sert à régulariser le flux de produits projeté par le batteur.
SYN. : tambour de dégagement.

Aubineau

tire-sève

Pousse conservée au moment d'une taille sévère à l'extrémité d'une tige pour maintenir la circulation de la sève.
SYN. : appelle-sève.

Chaillou

tissu

Ensemble de cellules possédant la même organisation et assurant la même fonction biologique.

botanique.

On distingue, chez les végétaux, 6 types de tissus différents.

Les tissus méristématiques.

Ce sont des tissus végétaux indifférenciés qui donnent naissance, par leur différenciation accompagnée d'une multiplication active, à tous les tissus végétaux. On distingue les méristèmes primaires et les méristèmes secondaires, ou cambiums.

Les tissus parenchymateux.

Ils sont constitués de cellules présentant en général des vacuoles bien développées et ont une grande importance aussi bien d'un point de vue quantitatif (la grande majorité du volume foliaire est composée de ces tissus) que d'un point de vue qualitatif (ils sont le siège de la photosynthèse, du stockage de l'amidon, des lipides, de l'eau, etc.).

Les tissus protecteurs.

Ce sont des tissus périphériques imperméables qui protègent les tissus parenchymateux de la déshydratation ; ils comprennent le tissu épidermique et le liège. Le tissu épidermique est en général constitué d'une seule assise de cellules vivantes dépourvues de chloroplastes, recouvrant les parenchymes des feuilles, des tiges, des fleurs et des fruits. À certains endroits, il présente des ouvertures (stomates) permettant les échanges avec le milieu extérieur. Le liège, ou suber, est composé de nombreuses couches de cellules mortes, entourant les tiges (branches, troncs d'arbres) et les racines âgées. La paroi des cellules renferme de la subérine, substance lipidique imperméable. L'intérieur des cellules est rempli d'air, ce qui confère au liège sa légèreté. Les échanges entre l'organe végétal et le milieu externe se font par les lenticelles, ouvertures dans le liège, en forme de boutonnière.

Les tissus conducteurs.

Ils permettent la circulation de l'ensemble de la sève. On distingue le xylème, qui assure la circulation de la sève brute, et le phloème, ou liber, qui assure la circulation de la sève élaborée. Le xylème est composé d'éléments conducteurs associés à des cellules parenchymateuses, qui constituent un tissu de réserve, et à des fibres, qui sont des cellules allongées, aux parois lignifiées, assurant un rôle de soutien. Dans le phloème, les éléments conducteurs sont les tubes criblés, contenus dans des cellules vivantes dites « cellules criblées ». Les cribles des cellules sont traversés par des pores qui permettent le passage de la sève.

Les tissus de soutien.

Ils assurent la rigidité des organes aériens. On en distingue 2 types : le collenchyme et le sclérenchyme.

Le collenchyme, situé sous l'épiderme, est une assise de cellules vivantes aux parois cellulosiques très épaisses. Il est localisé dans les parties périphériques des organes aériens (tiges, feuilles). Ce tissu de soutien peut avoir une distribution régulière (collenchyme annulaire) ou en îlots (collenchyme angulaire). Le sclérenchyme est un tissu composé de cellules allongées, mortes, aux parois épaisses et lignifiées, souvent traversées par des ponctuations. Il est situé à l'intérieur des organes, dont il assure la rigidité. La lignification des parois de ses cellules lui assure une rigidité supérieure à celle du collenchyme. On trouve le sclérenchyme surtout dans les organes aériens (feuilles, tiges), rarement dans les racines.

Les tissus sécréteurs.

Ils assurent la synthèse de substances telles que les résines, les essences, les tanins, le latex, etc., et peuvent soit accumuler, soit excréter ces substances. On distingue : les cellules isolées sécrétrices, dispersées dans le parenchyme (cellules à tanin des tiges de rosier, par exemple) ; les cellules épidermiques sécrétrices, qui sécrètent des essences volatiles (rose, etc.) ; les poils sécréteurs (thym, lavande) ; les poches excrétrices, situées dans le parenchyme des feuilles, des tiges, des fruits (péricarpe - paroi - des agrumes) ; et les laticifères, qui sécrètent un liquide blanc appelé latex.

Chaillou

toison

Pelage épais et laineux couvrant une grande partie du corps de certains animaux, ou ensemble des fibres obtenues après la tonte chez les animaux producteurs de fibres : mouton, chèvres angora et cachemire, lapin angora, yack et différents camélidés.

Structure et croissance des fibres.

La toison est composée de plusieurs types de fibres qu'il est possible de distinguer en fonction de leurs particularités. Chaque fibre comprend 2 ou 3 parties :
la cuticule, à l'extérieur, constituée d'écailles transparentes très fines (de 0,3 à 0,5 micron), se recouvrant partiellement ; ces écailles confèrent aux fibres l'aptitude au feutrage et à la filature ;
le cortex, sous la cuticule, composé de cellules kératinisées, allongées en forme de fuseau ; le cortex confère aux fibres leurs propriétés d'élasticité, de plasticité et de résistance à la rupture ;
la moelle, ou medulla, quelquefois présente au centre de la fibre, formée d'un réseau assez lâche de filaments qui limitent des cavités remplies d'air ou un véritable canal médullaire ; la présence et la morphologie de la moelle sont caractéristiques de l'espèce (toutes les fibres sont médullées chez le lapin angora et les camélidés) et parfois de la race et du type de fibre.