Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pavot (suite)

Pavot à opium.

Le pavot à opium, nommé aussi pavot blanc ou pavot officinal, peut atteindre 1,50 m de haut. Son fruit est une capsule qui renferme le suc à l'origine de l'opium. Ce dernier était déjà connu des Assyro-Babyloniens, qui l'utilisaient comme anesthésiant, mais ce sont surtout les Chinois qui le mirent à l'honneur comme narcotique. En France, les capsules de pavot furent délivrées sans ordonnance en pharmacie jusqu'en 1911. On les utilisait comme sédatif général, comme calmant de la toux et de la douleur. L'opium entrait dans la composition de la plupart des sédatifs, mais la thérapeutique actuelle l'a presque complètement délaissé au profit des alcaloïdes que l'on en extrait, notamment la morphine.

Pavot-œillette.

Variété botanique du pavot à opium, le pavot-œillette (dit aussi pavot à œillette ou œillette) est cultivé depuis la plus haute Antiquité en Europe, en Égypte et en Inde. Son développement en France date du début du XVIIIe siècle. Il est cultivé pour ses graines utilisées en pâtisserie et fournissant l'huile d'œillette, ou œillette. C'est une plante herbacée annuelle, à racine pivotante, qui peut atteindre 1,50 m de hauteur. Ses fleurs, d'assez grande taille, sont blanches et présentent une tache violette à la base des pétales. La fécondation est autogame (autofécondation) à 70 ou 80 %. Le fruit est une capsule déhiscente, remplie de graines bleues ou grises, très petites, finement réticulées, qui contiennent une huile riche en acide linoléique. Le pavot-œillette présente une plus faible teneur en alcaloïdes à usage pharmaceutique (morphine et codéine) que celle du pavot à opium. À la demande d'instances internationales, afin de supprimer progressivement la culture du pavot à opium dans les pays producteurs, des travaux de sélection sont poursuivis en France en vue d'améliorer le rendement en capsules et la teneur en alcaloïdes du pavot-œillette. Des variétés à haut rendement en morphine, en thébaïne ou en codéine ont été obtenues. La culture du pavot-œillette occupe en France une surface de 5 000 à 8 000 ha (contre 48 000 ha en 1862).

Poisson

paysage

Résultante, au cours du temps et sur un espace donné, des interactions des composantes du milieu naturel (végétation, faune, géomorphologie, relief, pente, exposition, hydrographie, couverture pédologique, roche) et des activités humaines (cultures, agglomérations, réseaux ferré, routier, parcellaire, etc.).

Il résulte de ces interactions des unités organisées dont on peut définir les relations spatiales, sémantiques et temporelles. Un paysage est composé de plusieurs unités, elles-mêmes constituées d'éléments de paysage. On définit ainsi des :
agropaysages : ensemble des éléments paysagiques (végétation naturelle, espaces boisés, parcelles, relief [pente et exposition], réseau hydrographique, états de surface du sol), dont l'organisation spatiale permet de définir dans son ensemble un terroir (structure humaine et spatiale) ;
pédopaysages : ensemble des horizons pédologiques et des éléments paysagiques (végétation, effets des activités humaines, géomorphologie, hydrologie, substrat ou roche mère), dont l'organisation spatiale permet de définir dans son ensemble une couverture pédologique ;
hydropaysages : ensemble des éléments intervenant dans la circulation de l'eau (unités géomorphologiques, pentes, exposition, réseau hydrographique) et des éléments paysagiques (végétation, effets des activités humaines, relief, pédologie, substrat ou roche mère), dont l'organisation spatiale permet de définir dans son ensemble un bassin-versant.

MCGirard

peau

Tégument externe recouvrant le corps de beaucoup d'animaux.

Les peaux de nombreuses espèces sont récupérées et valorisées par l'industrie du tannage et du cuir ou pour certaines utilisations industrielles.

Allain

pêche

1. Fruit du pêcher, à chair juteuse et parfumée et à noyau dur.

La pêche est essentiellement consommée comme fruit frais aux cours des mois de juillet et d'août. En France, la consommation moyenne par habitant et par an est de 6 à 7 kg, mais elle est en fait plus importante dans les régions de production. Comme tous les fruits, la pêche doit être mangée mûre à point ; elle est alors très digeste. Ses sucres sont bien assimilables. On trouve des pêches à chair jaune et à chair blanche. Nectarines, brugnons et pavies sont des variétés de pêches.

2. Capture de poissons et autres animaux aquatiques en mer, en rivière ou en plan d'eau.

La pêche de loisir, ou pêche sportive, est pratiquée par plusieurs millions de personnes en France, dans un cadre réglementaire précis visant à protéger la faune piscicole et comprenant des périodes de fermeture de la pêche et des tailles légales minimales de capture.

La pêche professionnelle concerne les pêches maritimes et la pêche professionnelle continentale, limitée en France aux grands estuaires et aux lacs alpins. Les pêches maritimes françaises sont très diversifiées, tant dans les types de bateau que dans les modes de capture et les espèces ciblées (au nombre de 80 environ). La pêche artisanale, où le patron pêcheur est propriétaire de son bateau, y côtoie la pêche industrielle, où les bateaux sont la propriété d'un armateur.

On classe les types de pêche en fonction de la taille des bateaux, de l'éloignement des zones de pêche, des engins de pêche et des espèces concernées. La pêche côtière est pratiquée par des bateaux de moins de 16 m effectuant des sorties de 1 à 3 jours (dont la petite pêche pour des sorties de 1 jour), et couvre des types de pêche variés, appartenant aux arts traînants (drague à coquillages, chalut, lignes) ou aux arts dormants (casiers à crustacés, filets fixes). La pêche hauturière désigne la pêche en haute mer, durant des sorties de 1 à 2 semaines, avec des chalutiers de pêche artisanale de 16 à 25 m, et des chalutiers de pêche industrielle de 25 à 50 m. Pour ces derniers, de nouvelles technologies développées dans les années 1990 ont permis la capture d'espèces vivant dans des zones de plus en plus profondes, jusqu'à environ 1 200 m. Enfin, la flotte française comprend des bateaux-usines de 50 à 80 m, de type chalutier-congélateur ou produisant du surimi, ainsi que des thoniers senneurs de 70 m pêchant le thon tropical.