Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

cancer

Terme général pour désigner les tumeurs malignes.

Le cancer est une prolifération anarchique, à partir d'un foyer primitif, de cellules anormales (« malignes »), qui peuvent essaimer, entraînant la formation de métastases. La cellule maligne se caractérise, au microscope, par ses proportions monstrueuses et son très gros noyau. Elle se divise sans arrêt et ne répond plus aux mécanismes de contrôle qui limitent habituellement la multiplication des cellules normales.

Si toutes les espèces sont sensibles à différents types de cancers, il existe deux cancers qui posent un problème économique chez les animaux de rapport : la maladie de Marek, ou leucose des volailles, contre laquelle on lutte par une vaccination, et la leucose, ou leucémie des bovins, qui fait l'objet d'un dépistage dans les pays de l'Union européenne et dans beaucoup d'autres pays, les animaux atteints étant éliminés.

Bougler/Gallouin

candidose

Maladie des mammifères ou des oiseaux (en général des jeunes), due à des levures du genre Candida (surtout à C. albicans).

Chez les mammifères, la candidose peut atteindre les poumons, la mamelle et parfois le placenta (dans ce dernier cas, elle provoque l'avortement). Chez les oiseaux, elle se localise au niveau de la bouche ou du jabot et prend le nom de muguet (une pseudo-membrane blanche couvre l'épithélium de la bouche et descend dans l'œsophage jusqu'à l'estomac).

Non soignée, cette maladie est mortelle. Le développement de la levure peut être favorisé par des traitements prolongés au moyen d'antibiotiques administrés par la bouche (pénicilline, tétracycline, bacitracine, etc.). Pour guérir les animaux malades, on mélange un antibiotique antifongique (nystatine) aux aliments.

Brugère

cane

Femelle du canard.

Sourdioux

caneton

Petit du canard.

Sourdioux

caniveau

Petit canal étanche dans lequel s'accumulent les déjections animales qui s'écoulent naturellement par gravité (lisier liquide) ou qu'il faut évacuer mécaniquement par un évacuateur ou par circulation d'eau sous pression (lisier épais ou fumier solide).

Frison

canne à sucre

Plante tropicale vivace originaire d'Inde et du sud de la Chine, cultivée dans les régions tropicales pour le sucre qu'on extrait de ses tiges (genre Saccharum, famille des graminées).

La canne à sucre est haute de 2 à 5 m. Elle présente des tiges cylindriques de couleur différente selon les variétés, garnies de nœuds très apparents et gorgées d'un liquide contenant en moyenne de 13 à 16 % de saccharose. Les feuilles sont longues et étroites. Elles sont rattachées à la tige par une gaine plus ou moins poilue, et disposées de façon alternée et opposée. La canne à sucre fleurit tous les ans ; elle donne des inflorescences soyeuses, en plumeau. Chaque inflorescence contient des fleurs mâles et des fleurs femelles, mais il est très rare que ces fleurs soient fertiles en même temps. Aussi procède-t-on à la fécondation artificielle entre des variétés soigneusement sélectionnées, pour obtenir des graines parfaitement adaptées au sol et au climat.

Les principales qualités exigées d'une variété sont la richesse en sucre, la résistance aux maladies, le haut niveau de production et souvent l'aptitude à la récolte mécanique. C'est pourquoi on tend à produire des variétés de canne à sucre au port érigé, aux tiges souples de même hauteur, dont les feuilles sèches se détachent d'elles-mêmes de la tige, et dont la souche a une bonne aptitude à produire des rejets.

Culture.

La canne à sucre a besoin d'un ensoleillement important et d'un climat chaud modérément humide (la pluviosité optimale est d'environ 2 500 mm d'eau par an). Elle demande des sols riches et profonds, d'origine volcanique ou alluvionnaire, de préférence argileux et acides. La plantation s'effectue en période sèche, après un labour profond dans des sillons creusés sur billons, écartés de 1,20 à 1,80 m. En raison de l'importance du lessivage, on apporte la fumure annuelle en 2 fois, en général juste après la préparation du sol, les rejetons étant très exigeants, notamment en azote. Il est préférable, au cours de la croissance, d'effectuer plusieurs analyses de feuilles afin de vérifier la fertilité du sol et l'alimentation minérale de la culture.

Maladies et ravageurs.

Les parasites de la canne à sucre sont nombreux. On peut citer, entre autres, le borer de la canne, ou foreur des tiges (Diatroea saccharis), papillon jaunâtre dont les chenilles dévorent les tissus ligneux, le leaf scald (Xanthomonas albilineans), bactérie qui provoque la maladie de l'échaudage et peut détruire totalement une récolte. Les rats sont de gros ravageurs dans les champs de canne, et leur action est souvent suivie par l'attaque d'autres nuisibles tels les charançons et les champignons. Les méthodes de lutte contre le borer et le leaf scald sont d'ordre biologique et sanitaire. Des anticoagulants sont utilisés contre les rats.

Récolte.

La récolte a lieu de 2 à 3 mois après la floraison, quand les tiges deviennent dures. La récolte est généralement précédée du brûlage des cannes - indispensable pour toute récolte mécanique (on utilise, depuis quelques années seulement, des récolteuses-tronçonneuses pour compléter les tracteurs-chargeurs et le matériel de transport à l'usine). La durée de la campagne sucrière correspond à la saison sèche. Pour obtenir le meilleur rendement possible, le délai entre la récolte et la fabrication du sucre doit être le plus court possible. La quantité de cannes récoltée doit donc coïncider au mieux avec la capacité de production des usines de broyage, pour réduire le stockage au minimum. Les rendements sont très différents selon les variétés, les sols et l'âge des cannes ; ils sont en moyenne de 10 à 15 t /ha.

Arrivées à l'usine, les cannes doivent être exemptes de feuilles, de racines et de l'extrémité terminale blanche, encore tendre, de la tige. Elles passent alors au broyeur. On recueille alors d'une part le jus, qui contient en général 82 % d'eau, 16 % de saccharose et 2 % d'impuretés, et d'autre part la fibre, appelée bagasse, souvent utilisée comme combustible. En moyenne, la canne est composée de 15 % de fibres et de 85 % de jus. C'est le saccharose qui sert à la fabrication du sucre. Le rhum est fabriqué avec le jus de la canne à sucre, des mélasses et des sous-produits de la fabrication du sucre de canne.