Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

conservation (suite)

La conservation des fourrages se fait soit par la voie sèche, mettant en jeu des traitements physiques (fenaison naturelle, ventilation, déshydratation) et conduisant à la production de foin, soit par la voie humide, faisant intervenir des processus fermentaires lors de la réalisation d'ensilage. D'une façon générale, la conservation des fourrages entraîne une perte de valeur alimentaire par rapport aux fourrages verts, perte que les procédés modernes de traitement essaient de réduire.

Chapoutot/Schmidely

conserve

Produit alimentaire, d'origine végétale ou animale, placé dans un récipient hermétique et traité par la chaleur pour sa conservation.

La fabrication des conserves se pratique à l'échelle familiale, mais surtout à l'échelle industrielle. Le principe fondamental de la conserve repose sur la découverte d'Appert (d'où le nom d'appertisation souvent donné à cette technique) : un traitement à 110 oC environ pendant 15 min permet la conservation de denrées préalablement placées dans des récipients hermétiquement clos. Aujourd'hui, une large gamme de produits (légumes, fruits, poissons, viandes, plats cuisinés, etc.) peut être conservée par appertisation.

console

Dispositif comportant un affichage (afficheur de données) et des boutons de commande, permettant à l'utilisateur de faire fonctionner une machine et de recevoir des informations sur le fonctionnement de celle-ci.

La console est un relais entre l'utilisateur et l'automate (ou partie commande) qui contrôle le fonctionnement de la machine (partie opérative).

Grenier

consommation

Action de faire usage de quelque chose pour sa subsistance.

En zootechnie, on appelle indice de consommation le rapport permettant d'évaluer l'efficacité alimentaire (gain moyen quotidien de l'animal par rapport à la quantité d'aliment distribuée).

Chapoutot/Schmidely

constipation

Rétention anormale d'excréments due, par exemple, à un ralentissement du transit intestinal ou à une occlusion des voies digestives.

L'administration d'un purgatif salin ou d'un lavement permet, sauf en cas d'occlusion, l'évacuation des fèces.

Bougler/Gallouin

constitution

Ensemble de caractères conditionnant la rusticité et la capacité d'adaptation d'un animal (constitution squelettique, ligne du dessus, aplombs...).

Ces caractères sont intéressants à rechercher, car ils influent de façon complexe et d'ailleurs mal définie sur certaines aptitudes de l'animal, telles l'aptitude à la marche, l'aptitude à vivre dans des conditions difficiles, avec des fourrages très grossiers, l'aptitude à vivre en grandes unités, etc.

Bougler/Gallouin

contagion

Transmission d'une maladie d'un individu à l'autre.

contamination

Phase d'installation d'un parasite dans les tissus d'un organisme hôte, ou d'un élément indésirable (micro-organisme ou polluant chimique) dans un milieu.

Dans le cas des parasites, la phase de contamination comprend l'arrivée du parasite, sa pénétration et les premières étapes de son développement. La contamination peut se faire par contact, blessure, inhalation, injection.

Raynal

conteneur

Récipient de culture, de dimension et de forme variables contenant un substrat pour les plantes cultivées.

La culture en conteneurs exige des investissements et des soins particuliers (arrosages fréquents), mais elle présente des avantages intéressants en horticulture florale et en pépinière, d'où le développement rapide de ce mode de culture au cours des dernières décennies. Elle évite repiquages et binages ; elle permet un meilleur contrôle de la nutrition et une croissance régulière et rapide des plantes ; elle permet aussi d'allonger la période de plantation ; en évitant l'arrachage et la détérioration des racines des plantes, elle accroît beaucoup la réussite des transplantations.

Mazoyer

contention

Action de maintenir en place.

Les moyens de contention sont les procédés employés pour immobiliser les animaux domestiques, dans une position donnée, lors d'une opération d'identification, de déparasitage, d'une prise de sang, etc. Il faut toujours éviter d'effrayer ou de brutaliser l'animal (il vaut mieux, par exemple, exciter sa gourmandise par une distribution de concentrés). Manipuler correctement les animaux permet de protéger le manipulateur et d'empêcher les animaux de se blesser lors de l'intervention.

Contention individuelle.

Chez les ovins, pour attraper un animal, le berger s'approche lentement de l'animal, par derrière ; il le saisit au niveau du jarret, puis le maintient en passant la main devant le poitrail. Il est fortement déconseillé d'attraper un mouton par la laine ou par la peau, car la prise est souvent défectueuse et, de plus, on risque de décoller la peau ou d'abîmer la laine. Pour immobiliser un mouton, le berger peut aussi asseoir celui-ci sur la pointe de ses fesses, le corps vertical (on dit souvent que l'on courbe ou que l'on renverse le mouton).

Chez les porcins, pour attraper un animal, l'éleveur opère comme le berger en saisissant une patte arrière.

Chez les bovins, pour immobiliser un animal, on peut soit agir à mains nues, soit employer différents instruments. Pour obtenir une contention efficace de la tête, l'encolure doit toujours être pliée. En effet, l'ensemble tête-encolure constitue un balancier qui peut permettre à l'animal de réagir avec vigueur. Si ce balancier est neutralisé, les réactions de l'animal seront plus limitées. A mains nues, pour contrôler les mouvements de la tête, l'éleveur peut saisir une corne d'une main et pincer les narines de l'autre (pouce dans une narine, index dans l'autre). Pour maintenir relevé un membre antérieur, il faut se mettre face à l'arrière, saisir le canon et déséquilibrer un peu l'animal en s'appuyant contre son épaule. Les instruments de contention sont nombreux : licol, pince-mouchette, anneau nasal, tord-nez ou tord-oreille. C'est la grande sensibilité de la cloison nasale chez les bovins qui permet l'immobilisation partielle de la tête à l'aide d'un pince-mouchette (pression de la cloison) ou d'un anneau nasal (perforation du cartilage nasal). Le tord-nez, comme le tord-oreille, est constitué d'une boucle de corde attachée à un manche de bois ; la boucle est passée autour du nez ou de l'oreille, et on tourne le manche pour serrer plus ou moins fort. Le licol est constitué d'une corde (ou longe) munie à son extrémité d'une boucle que l'on passe autour des cornes. La partie libre de la longe descend sur la face de l'animal et entoure ensuite le mufle. En l'absence de cornes, la boucle est placée autour du mufle puis la partie libre passe derrière les oreilles et repasse dans la boucle. Le licol peut aussi servir à maintenir fléchi un membre antérieur ou à immobiliser les membres postérieurs.