température (suite)
La sensibilité au gel (température de quelques degrés inférieure à 0 °C) des organes en croissance peut provoquer des dégâts importants, voire la mort de tissus et d'organes entiers. De même, une température supérieure au seuil létal entraîne des dysfonctionnements physiologiques irrémédiables ou la mort des tissus.
Ravageurs.
La température a une action dominante sur la physiologie et le comportement de nombreux ravageurs. Les champignons suivent la loi générale d'action de la température (températures seuils et optimum de développement). La différence d'optimum entre hôte et parasite permet parfois une certaine protection biologique en jouant sur la précocité de certaines variétés. Tout au long de leur développement, depuis les stades larvaires jusqu'à l'état adulte, les insectes sont généralement très sensibles aux températures (développement rapide au-dessus de 20 °C).
Animaux d'élevage.
Ce sont des homéothermes qui doivent maintenir constante leur température interne (souvent donnée par la température rectale). Par son activité biologique, l'animal peut, au détriment de l'assimilation de l'énergie ingérée, lutter contre une déperdition de chaleur due à une température extérieure trop basse ; par sa respiration (avec augmentation du rythme respiratoire) et sa sudation (présente seulement chez certaines espèces), il peut se refroidir afin de lutter contre des températures extérieures trop élevées surtout lorsqu'elles sont supérieures à sa température interne. Il y a donc une plage de température dite de confort (les échanges s'équilibrent naturellement), suivie de part et d'autre de zones de régulation de plus en plus difficiles avec coût énergétique pour l'animal et, aux extrêmes, des valeurs létales.
Industries agroalimentaires.
La loi générale des températures seuils et létales en biologie est exploitée à des fins de conservation des aliments. Les fortes températures sont utilisées pour la stérilisation et donc la destruction plus ou moins totale de germes néfastes aux propriétés des aliments, voire pathogènes. Les faibles températures en dessous des seuils de développement des micro-organismes permettent de conserver les aliments (réfrigération ou, pour les aliments qui supportent une congélation, surgélation, laquelle évite toute évolution des produits et tout développement de germes).
Perrier