Mammifère domestique, doté d'un excellent odorat et d'une course rapide (genre Canis, famille des canidés).
Domestiqué probablement dès le palcolithique, le chien a toujours tenu une place privilégiée auprès de l'homme. Il a donné un grand nombre de races, que la Fédération cynologique internationale) classe en 10 gropues, en fonction notamment de leur type morphologique et de leur utilisation.
Les chiens de berger
sont spécialement dressés pour aider le berger à conduire et surveiller un troupeau d'ovins. Le chien de berger doit être fidèle, obéissant, très intelligent, sage, vif, ni peureux ni méchant, doté d'une vue, d'une ouïe et d'un flair excellents. Son travail consiste : sur route, à canaliser et à maintenir le troupeau afin que celui-ci marche vite et occupe le minimum de place sur la chaussée, et à éviter que les animaux ne fassent des dégâts dans les cultures avoisinantes; en plaine, à surveiller les moutons pour qu'ils ne s'aventurent pas sur des parcelles qui ne doivent pas être pâturées (en général, deux chiens sont utilisés : le premier - chien de main - reste à proximité du berger, alors que le second - chien de rive ou d'écart - agit de l'autre côté du troupeau); en montagne, à regrouper le troupeau chaque soir sur le lieu de pacage de nuit, à rechercher et à découvrir les animaux égarés ou accidentés.
La plupart des anciennes races de chiens de berger ou de bouvier ne sont plus guère utilisées comme telles, même si des efforts sont consentis pour leur faire retrouver leur fonction première : ainsi, le berger allemand, le berger belge, le beauceron, le briard ou le bouvier des Flandres sont surtout connus aujourd'hui comme chiens de garde, de défense ou de compagnie. Le berger des Pyrénées demeure apprécié dans les régions montagneuses mais, dans l'ensemble, c'est le border-collie qui s'est imposé. Sélectionné dès l'origine pour la conduite de troupeaux de moutons de parcs et travaillant en douceur et par la persuasion, il a trouvé la faveur des éleveurs, aussi bien de moutons que de bovins.
Dans certaines zones où les moutons sont laissés sans surveillance humaine permanente, les dégâts occasionnés aux animaux par les chiens errants, voire les loups, ont contribué à faire retrouver une très ancienne pratique, l'utilisation de chiens de garde des troupeaux, fonction dans laquelle le montagne des Pyrénées excelle. La technique consiste à placer le chiot le plus tôt possible au sein du troupeau et à n'avoir avec lui qu'un minimum de relations : se faire reconnaître, lui apporter la nourriture mais demeurer distant. Le chien ainsi éduqué témoigne de peu d'intérêt pour l'homme et s'identifie aux moutons.
Denis