seigle (suite)
Utilisations.
En alimentation humaine, les grains de seigle sont utilisés principalement pour la fabrication de différentes sortes de pains, qui rassissent moins vite que les pains fabriqués avec de la farine de blé et sont recherchés pour leurs qualités diététiques. La composition du grain de seigle est voisine de celle du grain de blé, mais il est moins riche en protéines (12 % contre 14 % pour le blé) ; sa valeur énergétique est à peine supérieure à 1 UF (unité fourragère). Son poids spécifique est voisin de 70 kg pour 100 l.
En alimentation animale, le seigle peut être utilisé comme fourrage (avant la sortie des épis). La paille, grâce à sa finesse et à sa longueur, est utilisée pour la fabrication d'objets de qualité, ainsi que pour la confection de toitures.
Surfaces cultivées et production.
La culture du seigle est en régression dans le monde. Cependant, dans les terres légères ou les régions montagneuses, il est encore cultivé en raison de sa rusticité et de sa précocité.
D'après la FAO, sa superficie à l'échelle mondiale était voisine, en 1998, de 11 millions d'ha, et la production d'environ 21 millions de t. L'Europe centrale et les territoires de l'ex-URSS réunissent 80 % des superficies et assurent 80 % de la production. En Asie, on ne le cultive guère qu'en Chine et en Turquie.
Dans l'Union européenne, la superficie cultivée est de 1,4 million d'ha, et la production de 6,4 millions de t. L'Allemagne est le premier producteur, avec une superficie de 900 000 ha, suivie par l'Espagne et le Danemark.
En France, le seigle occupe 45 000 ha (contre 2 millions d'ha au XIXe siècle), pour une production légèrement supérieure à 200 000 t. On le cultive surtout en Sologne (couverts pour le gibier) et dans les départements du Massif central : Lozère, Haute-Loire et Puy-de-Dôme.
Roger-Estrade (A.)