Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

assainissement (suite)

Quand l'excès d'eau provient d'une nappe superficielle retenue par un horizon peu perméable qui surmonte un horizon perméable, on réalise l'assainissement en creusant un puits filtrant. On trouve aussi des puits à double usage, drainant naturellement les eaux excédentaires en période pluvieuse et servant de réservoir pour l'irrigation en périodes sèches (quelques cas en Europe centrale).

Enfin, dans certaines régions (les Dombes, en France), la réalisation traditionnelle de planches bombées s'écoulant dans des fossés en forme de « V » ouverts (tous les 40 à 60 m) contribuait à l'évacuation des eaux en excès des terres très limoneuses ; cet aménagement impliquait un réseau efficace et entretenu de collecteurs et d'émissaires naturels. Ces pratiques contraignantes, à la fois dans leur réalisation, pour leur entretien et pour la circulation des machines agricoles, sont remplacées aujourd'hui presque partout par des drainages souterrains.

2. méd. vétérin. Action sanitaire ayant pour objet de rendre sain un cheptel atteint d'une maladie infectieuse contagieuse, ou destruction des germes pathogènes dans un local (écurie, étable...).

Aubineau/RE

asservissement

Mécanisme dépendant d'une « valeur de consigne », choisie ou non par le conducteur, et qui se stabilise automatiquement autour de cette valeur.

On trouve de nombreux asservissements sur les tracteurs et les machines automotrices modernes munies de circuits électroniques, mais aussi sur des circuits de commandes hydrauliques. Exemples : relevage hydraulique asservi à la position de l'outil ou à l'effort de traction ; enclenchement automatique du pont avant des tracteurs ; gestion automatique des boîtes de vitesses d'engins automoteurs.

Aubineau

assimilable

Se dit d'une substance nutritive pouvant être utilisée par un organisme animal ou végétal pour ses synthèses ou ses dépenses d'énergie.

PHYSIOL. ANIMALE. Les aliments sont dégradés, dans le tube digestif et dans les entérocytes, en nutriments qui sont déversés dans le système sanguin ou dans les chylifères. Ces nutriments sont utilisés par l'organisme pour être transformés en matière vivante homologue : ils sont assimilés. La fraction assimilable n'atteint jamais 100 % ; elle dépend du rendement métabolique (65 % environ pour les protéines). De même, l'énergie assimilable, ou énergie nette, dépend de certains facteurs : ainsi, la cuisson de l'amidon améliore l'énergie assimilable alors que la présence de tanins peut réduire l'utilisation des protéines.

PHYSIOL. VéGéT. Les autotrophes (plantes photosynthétiques) peuvent assimiler des éléments minéraux simples pour synthétiser leurs constituants organiques. Ainsi, le carbone est assimilé à partir du gaz carbonique de l'atmosphère, grâce à l'énergie fournie par le soleil (photosynthèse). Les autres éléments nutritifs sont prélevés par les racines, mais la plante n'est capable de les utiliser que s'ils sont présents sous une forme dite « assimilable ». La plupart des plantes prélèvent l'azote sous forme d'ion nitrate (NO3-) en solution dans l'eau du sol ; le riz le prélève sous forme ammoniacale (NH4+). Le potassium assimilable comprend les ions K+ de la solution du sol, mais les ions adsorbés sur le complexe sont également assimilables.

L'assimilabilité d'un élément dépend des conditions de milieu, principalement du pH. Une augmentation du pH peut par exemple rendre non assimilable une grande partie du phosphore présent dans la solution du sol en le rendant insoluble. Les équilibres minéraux jouent également un rôle, car des antagonismes peuvent se produire entre certains ions : ainsi, un excès de phosphore peut bloquer l'assimilation du zinc et du cuivre. Les apports d'engrais doivent tenir compte de ces contraintes.

GALLOUIN

assise génératrice

Couche cellulaire qui donne naissance, dans les racines et les tiges des plantes ligneuses, à des formations secondaires appelées formations péridermiques.

La face externe de l'assise génératrice produit le liège (ou suber), la face interne le phelloderme.

Chaillou

assolement

Division des terres d'une exploitation en autant de parties, appelées soles, qu'il y a de cultures (sur une année culturale ou sur une saison).

Donner l'assolement d'une exploitation, c'est décrire les soles par leur surface. Par extension, on parle de l'assolement d'une région, d'un pays. Ce terme est souvent confondu avec celui de succession culturale.

Doré

astaciculture

Élevage des écrevisses.

L'astaciculture est pratiquée essentiellement en polyculture avec des poissons en plans d'eau, ou en semi-extensif en bassins, l'élevage intensif restant incomplètement maîtrisé.

MARIOJOULS

astrakan

Fourrure produite par les agneaux de race karakul.

Allain

atelier

1. bâtiments. Partie de l'exploitation consacrée à la réparation et à l'entretien des équipements.

Aubineau

2. gestion. Partie d'une exploitation agricole pouvant constituer une unité de gestion plus ou moins autonome.

On parle ainsi d'un atelier de vaches laitières ou d'un atelier de porcs. En toute rigueur, on ne devrait employer ce terme que lorsqu'un personnel ou du matériel spécifique est employé.

BOUGLER

atelier de production

1. Ensemble des bâtiments et des équipements nécessaires à une activité de production définie (par ex., atelier de production laitière, atelier de production de veaux de lait...) 2. L'activité de production elle-même.

Frison

atmosphère contrôlée

Atmosphère modifiée obtenue artificiellement dans un système isolé de l'extérieur.

La modification toujours plus complète du milieu afin de le rendre plus adapté à certaines productions et de lutter contre certains aspects négatifs du climat a conduit à élaborer progressivement des systèmes plus clos et donc plus contrôlables (tunnels plastiques, serres, serres régulées, phytotrons) que les dispositifs traditionnels (mulch, paillage, brise-vent...). Dans ces systèmes de plus en plus isolés de l'extérieur, il devient moins coûteux de créer des conditions totalement artificielles. On peut ainsi modifier la température de l'air (chauffage, cooling système, brumisation) ; réduire l'humidité de l'air en accentuant certains échanges avec l'air extérieur plus sec ; accroître la fumure carbonée (apport de CO2 dans l'air). Ce contrôle climatique s'étend aux rayonnements (lampes, ombrages, écran nocturne pour lutter contre le refroidissement) et comprend l'alimentation hydrique et minérale des plantes.

PERRIER