Larousse agricole 2002Éd. 2002
H

houx

Arbuste ou arbrisseau des sous-bois, cultivé pour l'ornement (espèce Ilex aquifolium, famille des aquifoliacées).

Par sélection, on a obtenu de nombreuses variétés horticoles de houx, caractérisées par leur forme (pyramidalis) ou la couleur de leur feuillage (panaché blanc comme `Silver queen', jaune comme aureo marginata, doré comme `Golden King'). On multiplie les espèces par semis et bouturage semi-ligneux en automne. Le houx s'accommode bien de l'exposition nord ou d'un ombrage, mais il demande un sol siliceux frais et un degré hygrométrique élevé.

Dorion

huile

1. Ind. Agroaliment. Matière grasse liquide à la température ordinaire, extraite de végétaux (olive, arachide, colza, tournesol, noix, pépins de raisin...) ou parfois d'animaux (poisson, porc...), utilisée en cuisine pour les assaisonnements, les fritures, etc.

Les huiles sont obtenues, après lavage et broyage des graines ou des fruits, par des procédés mécaniques (trituration) mettant en jeu de très fortes pressions, et éventuellement un chauffage, ou par des procédés chimiques (extraction à l'aide d'un solvant comme l'hexane). L'opération technologique dite « de raffinage » permet d'éliminer les produits indésirables qui peuvent se trouver dans la matière grasse brute. Elle comprend cinq stades : le démucilage (élimination des mucilages, constituants des graines qui fixent des traces métalliques) ; la neutralisation par la soude des excès d'acide ; le lavage et le séchage pour éliminer les traces de soude et de savons ; le blanchiment qui permet d'extraire les pigments colorés ; la désodorisation qui a pour objet d'éliminer, par entraînement à la vapeur, les composés volatiles responsables d'odeurs et de goûts désagréables.

2. Phytopharmacie. Substance utilisée dans la préparation de très nombreuses spécialités phytosanitaires.

Les principales huiles utilisées dans ce domaine sont les huiles minérales, les huiles jaunes, les huiles de pétrole et les huiles adjuvantes.

Les huiles minérales, ou huiles d'anthracène, provoquent la chute des vieilles écorces, la destruction des mousses, des lichens, et ont une action insecticide car elles détruisent les formes hivernantes de nombreux insectes (œufs).

Les huiles jaunes sont des mélanges d'huiles minérales et de colorants nitrés.

Les huiles de pétrole, ou huiles blanches, sont utilisées comme insecticide, fongicide (arbres fruitiers, vignes) ou herbicide.

Enfin, de nombreuses huiles adjuvantes sont vendues comme spécialités destinées à renforcer l'action de certains herbicides ou fongicides.

Remeuf

huilerie

Usine dans laquelle on fabrique de l'huile et, par extension, ensemble de l'activité économique relative à cette matière grasse.

Remeuf

huître

Mollusque marin bivalve, comestible, vivant fixé par la valve gauche inférieure.

On distingue l'huître plate (Ostrea edulis), espèce indigène européenne, et l'huître creuse, qui était autrefois l'huître portugaise (Crassostrea angulata) mais qui est aujourd'hui l'huître du Pacifique, ou huître japonaise (C. gigas).

Mariojouls

humectation

Surface à saturation plus ou moins recouverte d'eau libre (rosée ou captation).

La durée d'humectation est un critère utilisé pour prévoir les risques épidémiologiques des cultures.

Perrier

humidité

État de ce qui est chargé d'eau ou de vapeur d'eau.

L'atmosphère contient en permanence une grande quantité de vapeur d'eau, qui provient de l'évaporation des surfaces liquides (mers, lacs, fleuves) et de l'évapotranspiration du sol et des végétaux. On appelle humidité absolue la quantité d'eau (en grammes) contenue dans 1 m3 d'air. Pour une température et une pression données, un certain volume d'air ne peut contenir qu'une quantité limitée de vapeur d'eau : son humidité absolue ne peut donc pas dépasser ce seuil. Quand cette limite est atteinte, l'air est dit saturé et l'eau passe à l'état liquide : la vapeur d'eau se condense sous forme de fines gouttelettes, constituant ainsi les nuages, la rosée, le brouillard... On appelle humidité relative ou degré hygrométrique le rapport entre l'humidité absolue et la quantité maximale d'eau que pourrait contenir l'air dans les mêmes conditions de pression et de température.

Dans un corps solide (sol, êtres vivants, etc.), l'eau se présente essentiellement à l'état liquide. L'humidité se mesure alors en pourcentage par rapport au poids frais ou sec de l'organisme ou du sol considéré.

Calvet

humifère

Qualifie un horizon (noté -h) ou un solum qui contient beaucoup plus de carbone organique que l'horizon ou la référence considérés.

MCGirard

humification

Ensemble des transformations aboutissant à la production de substances humiques (humus) à partir de tissus végétaux (et, à un moindre degré, animaux) apportés au sol par les organismes morts, les résidus de récoltes, les amendements et les déchets organiques.

L'humification est un processus biochimique complexe essentiellement dû à la microflore du sol. Lorsque les litières et les matières organiques fournies au sol sont riches en carbone (C) [apporté par les sucres, les lignines et les lipides] et pauvres en azote (N) [apporté par les protides], alors le rapport C/N est élevé et le processus de décomposition et d'humification est lent. Lorsque, inversement, le rapport C/N est faible, ce même processus s'accélère.

Dans les sols cultivés, la décomposition de la matière organique enfouie s'effectue en 3 phases successives. Phase 1 : seul le carbone se minéralise (il y a émission de CO2), l'azote présent est réorganisé, c'est-à-dire consommé par les micro-organismes ; ainsi, le rapport C/N s'abaisse. Phase 2 : l'humification proprement dite commence, l'émission de CO2 décroît tandis que l'azote réorganisé se minéralise rapidement (minéralisation primaire). Phase 3 : la minéralisation secondaire des composés humiques précédemment formés se produit plus lentement et au même rythme pour le carbone et l'azote, de sorte que le rapport C/N reste constant. L'ensemble des composés ainsi formés constitue l'humus.

Ces constatations sont applicables aux litières forestières avec quelques différences dues à la lenteur avec laquelle les feuilles sont incorporées au sol. Pour les litières améliorantes (C/N < 30), comme les feuilles de frêne, les phases 1 et 2 interviennent très rapidement : le pic de minéralisation de l'azote se produit dès les premières semaines suivant la chute des feuilles. Pour les litières d'aiguilles des forêts de conifères, dont le rapport C/N est supérieur à 50 et qui contiennent des résines et des lipides contrariant l'activité microbienne, la décomposition s'effectue très lentement ; minéralisation et réorganisation de l'azote s'équilibrent pendant des années et un horizon Ao (ou O) se crée, formé d'un feutrage organique mal décomposé qui se superpose au sol minéral.